par Friedrich » 09 Août 2003, 10:37
CITATION (rojo @ jeudi 7 août 2003, 09:49) CITATION Marie Trintignant
On imagine généralement que la violence conjugale ne se rencontre que dans les milieux défavorisés, que ces drames ne surviennent que sur le terreau de la misère et de l'inculture. La mort de Marie Trintignant, actrice belle, douée, connue, réputée et admirée, est là pour dire que même dans les classes aisées et fortunées, même dans les milieux cultivés, la violence des hommes sur les femmes sévit souvent et, parfois, tue.
En France, selon les études, entre 10 et 14% des femmes, soit plus de deux millions, subissent des violences conjugales. Six femmes en meurent chaque mois, soit... plus de soixante-dix femmes chaque année! Cette réalité n'est malheureusement pas surprenante dans une société où les femmes doivent le plus souvent supporter la domination des hommes tant dans la vie professionnelle que dans la vie sociale et politique et où, en dépit des déclarations sur l'égalité entre les sexes et la parité homme-femme, la misogynie est rarement considérée comme intolérable.
Il y aurait eu une dispute entre Marie Trintignant et son compagnon. Mais ce n'est pas lui qui a été frappé à mort !
Les hommes ne sont que très rarement l'objet de violences de la part de leur compagne. Une question de rapport de forces physique? Oui, bien sûr. Mais aussi et surtout une question de rapport de forces social. Car la domination masculine qui, dans certains couples, va jusqu'à s'exercer par la violence souvent verbale et parfois physique, n'est finalement que le prolongement de cette oppression liée au sexe que les femmes subissent et qui s'ajoute à l'oppression sociale.
Ce ne sont ni l'alcool ni la drogue sous l'emprise desquels se trouvait Bertrand Cantat qui sont responsables de sa violence, mais le rôle imparti aux hommes dans la société, l'assurance de leur domination. Ceux qui prétendent que la drogue les coupe des misères du monde extérieur, leur procure un esprit plus vif et une intelligence plus grande ne se rendent pas compte que la drogue ne change pas un ange en brute, elle n'en enlève que le masque.
Elisa CHABAN
Lutte Ouvrière n°1827 du 8 août 2003[/quote]
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Vraiment, j'ai parcouru et suivi ce débat de bout en bout et je suis 100% d'accord avec CPS, Caupo et les autres.
j'adore ce passage
CITATION La mort de Marie Trintignant, actrice belle, douée, connue, réputée et admirée, est là pour dire que même dans les classes aisées et fortunées, même dans les milieux cultivés, la violence des hommes sur les femmes sévit souvent et, parfois, tue.[/quote]
Ca me fait penser au titre de la série russe "Même les riches pleurent". C'est du niveau de Gala. Y'a pas une seule revendication dans ce papier, c'est lamentable. Ah si les revendications :
-"la misogynie est rarement considérée comme intolérable.". Passons une loi à l'assemblée nationale qui interdise les blagues mysogines et les comportements mysogines !
- A bas la domination masculine !
Je ne nie pas du tout que les femmes soient dans notre société l'objet d'une oppression particulière mais quid des moyens pour en finir avec cette oppression ? Dans l'article de LO, il n'y a rien. rien. On s'insurge ah ça oui ! L'article du Monde cité par Rojo est plus politique que celui de LO dans le sens où au moins l'article du Monde rappelle à ces lecteurs que le gouvernement actuel a coupé les crédits aux associations de protection de la femme.
Il ne manque pas de combats pour la femme. De combats concrets :
- protection de la maternité (remise en cause du non-licenciement des femmes enceintes, durée raccourcie du congé de maternité)
- protection de la santé de la femme (avortement, gynécologie médicale une spécialité qui disparait, PMIs qui ferment)
- liberté de la femme par rapport au contrainte de l'éducation enfantine : creches, écoles maternelles.
- protection du travail de la femme (abrogation de l'interdiction de travail de nuit des femmes dans l'industrie, loi pour laquelle ce sont battus les ouvriers en 1892.).
Bref, tous ces combats sont ceux qui participent dans les faits à l'émancipation de la femme ! Qui lui permette d'être plus libre et de pouvoir dire merde à la gente masculine.
Accabler la gente masculine des maux des femmes, c'est dédouaner le gouvernement. dédouaner les organisations syndicales du combat quelles ne mènent pas contre la remise en cause des droits des femmes tout azimut.