De retour de vacances, je viens de découvrir (et de lire presque entièrement) ce fil. Et j'avoue que j'ai un peu halluciné, en particulier par un certain nombre d'intervention de camarades de LO.
Evidemment il faut condamner sans ambiguïté le crime de Cantat d'autant plus que dans l'enquête (ou dans ce qu'on en sait par la presse bourgeoise), il apparaît de plus en plus clair que c'est un cas caractérisé de violence conjugale. Je trouve globalement l'article de LO juste en ce qu'il dit discute du fait que c'est bel et bien le fonctionnement de la société, le rôle imparti aux hommes et aux femmes qui est la cause de tels comportements, mais que rien n'excuse les individus qui s'y livrent en particulier ni la drogue ni l'alcool (par contre je trouve que la dernière phrase est un peu à l'emporte pièce et laisse entendre que tous les hommes sont des brutes).
Ce qui me gêne par contre, c'est la posture de certaines interventions qui se placent sur le plan moral: "quel salaud, il mérite un châtiment exemplaire etc.". S'il serait choquant que Cantat s'en tire sans poursuite à cause de sa notoriété (ce qui n'a pas l'air de se profiler), ce n'est certainement pas à nous de véhiculer l'idée qu'une répression exemplaire (et pourquoi pas le rétablissement de la peine de mort, alors) ferait avancer d'un iota le problème de la lutte contre les violences conjugales ou contre les comportement machistes en général. Ce que nous avons à faire, c'est se saisir de la médiatisation de l'évemnement pour poser le problème politique de l'opression des femmes, et la perspective que la lutte contre toutes les oppressions est le problème de la classe ouvrière dans son ensemble. Discuter sur le terrain politique et pas sur le terrain moral.