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Message Publié : 09 Juil 2009, 07:09
par Valiere
a écrit :
Raymond AUBRAC
Résistant, membre de l'Etat Major de  l'Armée Secrète, ancien Commissaire de la République
Walter BASSAN
Résistant, déporté,  président de 1995 à 2005 du comité départemental du « concours national de la Résistance et la Déportation » pour les scolaires de Haute-Savoie.

Stéphane HESSEL
Déporté, co-rédateur de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, ambassadeur de France.

Le 5 juillet 2009

Lettre ouverte à  Monsieur l'Inspecteur d'Académie
Directeur des Services Départementaux de l'Education Nationale de Haute-Garonne

                            Monsieur l'Inspecteur d'Académie,


                                  Nous avons appris la convocation pour sanction de monsieur Alain REFALO devant une commission disciplinaire interne à l'Education Nationale, ce 9 juillet 2009.

                            Nous avons eu l'occasion de rencontrer Alain REFALO, de discuter avec lui de son action enseignante et de l'écouter expliquer le cadre de son engagement citoyen. Nous avons particulièrement apprécié sa pondération et  son sérieux.

                          C'est un enseignant  avec de fortes convictions républicaines,  engagé dans son travail au service de l'ensemble de ses élèves. Notre service national d'éducation a besoin d'hommes solides et construits dans leur vision d'éducateurs. Incontestablement, Alain REFALO est de ceux-là.

                          Nous souhaitons témoigner qu'il est divers moments dans une vie d'homme où assumer ses convictions et les faire partager à d'autres est une nécessité impérieuse. Alain REFALO exprime qu'il vit un de ces moments là.

                          Quels que soient les différents de l'administration avec ce fonctionnaire, nous ne comprendrions pas qu'elle ne  reconnaisse pas cette dimension essentielle pour notre pays : pour former des futurs citoyens libres et conscients, il ne faut pas des enseignants muets et incolores mais des éducateurs citoyens.

                            Redonner à notre pays des perspectives au service de tous et d'abord des enfants, s'appuyer sur « des hussards » convaincus et investis dans leur mission d'éducateurs au service des valeurs de paix, redonner toute sa place à l'héritage du programme du Conseil National de la Résistance sont des nécessités dans la situation de crise que connaît notre nation. 
                           
                            Notre République ne saurait donner un  signal aussi contraire que de sanctionner un enseignant tel qu'Alain REFALO.

                                  Veuillez agréer, Monsieur l'Inspecteur d'Académie, l'expression de nos salutations citoyennes.

 

Message Publié : 09 Juil 2009, 07:47
par Jacquemart
Ouais. Ben la Tribune libre, elle est vraiment libre, hein.
Parce que franchement, ce genre de prose sur notre forum...
:155:

Message Publié : 09 Juil 2009, 08:14
par Valiere
Je suis certain que c'est parce que la république suinte de partout...Mais l'importance c'est avant tout la prise de position en soutien d'Alain Refalo!

Message Publié : 09 Juil 2009, 09:57
par pelon
(Valiere @ jeudi 9 juillet 2009 à 07:14 a écrit : Je suis certain que c'est parce que la république suinte de partout...Mais l'importance c'est avant tout la prise de position en soutien d'Alain Refalo!
De toutes façons, j'ai horreur de ce genre de communiqué où on ne comprend pas ce qui est reproché à ce Refalo (à moins que j'ai lu trop vite). Qu'est ce qui lui est reproché : d'avoir violé une gamine ? d'avoir laché un pet dans le bureau du proviseur ? Mise à part la forme ridicule, que vient faire là dedans le Conseil National de la Résistance et les hussards de la République, demander des soutiens aux gens sans leur expliquer de quoi il retourne, c'est se foutre de leur gueule.

Message Publié : 09 Juil 2009, 20:04
par Bertrand
Dans LO de cette semaine

a écrit :«Pédagogie» gouvernementale contre profs réfractaires - Des enseignants sanctionnés

Le ministère de l'Éducation nationale a décidé de faire passer en conseil de discipline trois professeurs des écoles qui refusent d'appliquer les réformes décidées par le gouvernement. Ils sont les « désobéisseurs » les plus connus parmi 3 000 réfractaires déclarés, enseignants et directeurs d'école.

L'un d'eux, Erwan Redon, instituteur à Marseille, est ainsi accusé « d'insuffisance professionnelle », un autre, Alain Réfalo, enseignant à Colomiers, près de Toulouse, est cité devant la commission disciplinaire pour « refus d'obéissance » et le dernier, Bastien Cazals, directeur d'école dans l'Hérault, a reçu l'ordre de ne plus parler aux médias. Tous les trois se sont vu retirer de 29 à 36 jours de salaire, alors qu'ils assurent leurs heures de cours. Ils risquent des sanctions plus sévères : mutation, voire révocation, même si le gouvernement n'a pas forcément envie d'accroître le contentieux avec les enseignants.

Sous les discours prônant la concertation et la liberté pédagogique, on voit paraître le caporalisme ministériel. Car ce qui gêne le gouvernement, c'est que des enseignants refusent, dans les faits, ce que beaucoup d'autres dénoncent comme un sabotage de l'enseignement, pour des raisons d'économies.

C'est une absurdité évidente que d'alourdir les programmes alors que l'horaire hebdomadaire a été réduit avec la suppression de la classe le samedi matin ; c'est parfaitement hypocrite d'instituer deux heures « d'aide individualisée » censées remédier au retard scolaire, alors que le ministère augmente le nombre d'élèves par classe et supprime les postes des enseignants du Rased (Réseau d'aide aux enfants en difficulté) spécialisés dans la lutte contre l'échec à l'école.

Quant aux directeurs d'école, le gouvernement cherche à leur imposer des tâches qui relèvent plus du flicage que de la pédagogie, sans parler de la volonté de les faire collaborer, heureusement sans succès la plupart du temps, à la chasse aux enfants sans papiers. La « Base élèves », qu'ils doivent maintenant mettre à jour lors de l'inscription des enfants, contient des renseignements bien plus précis que le simple dossier papier traditionnel et cet outil informatique peut facilement être utilisé dans un cadre autre que scolaire.

Le gouvernement veut imposer ses régressions, dans l'éducation comme ailleurs. Son objectif est très clair : supprimer plus de 16 000 postes dans l'éducation en 2010, après en avoir supprimé des milliers les années précédentes. Il sanctionnera peut-être ceux qui le défient mais une rentrée avec un déficit d'enseignants, des classes surchargées, le manque de personnel en tout genre : voilà qui, dans les faits, risque fort de ruiner sa prétendue « réforme » et tout son emballage démagogique.

Sylvie MARÉCHAL

Message Publié : 09 Juil 2009, 21:39
par tridon
Il y a chaque jour des centaines de licenciements.
Pas mal d'entre eux concernent des syndicalistes, ou simplement des travailleurs combatifs.
Pourquoi certains priviligient-ils pourtant, systématiquement, sans doute par réflexe corporatiste et "républicain", les problèmes des enseignants qui, rassurons-nous, ne vont jamais jusqu'à la rupture du contrat de travail..., au point de nous livrer des communiqués que personne ne comprend...

Message Publié : 09 Juil 2009, 22:38
par tridon
Par rapport à l'article de LO, quelqu'un dispose-t-il d'un document exprimant clairement une opposition des syndicats enseignant à la suppression du samedi matin...

Message Publié : 12 Juil 2009, 08:28
par Valiere
Non car les syndicats sont pris entre les principes et la demande sociale forte des familles et même des enseignants...Ils préfèrent le silence radio. Ils en oublient les chrono biologistes qui ont dénoncé cette suppression comme néfaste.

Message Publié : 12 Juil 2009, 09:14
par Surgut
(Valiere @ dimanche 12 juillet 2009 à 08:28 a écrit : Non car les syndicats sont pris entre les principes et la demande sociale forte des familles et même des enseignants...Ils préfèrent le silence radio. Ils en oublient les chrono biologistes qui ont dénoncé cette suppression comme néfaste.

N'importe quoi.

Demande forte des familles....J'ai pas mal de collègues et de parents qui sont contents de la suppression du samedi matin, donc qui sont pour les heures d'aide perso (bin oui,parce que pour eux c'est lié).

Et le snuipp s'est (il me semble) dit défavorable à cette mesure à plusieurs reprises.

Dernière chose: On pourrait discuter de ce que donne cette mesure dans les quartiers populaires, je pourrais expliquer ce que j'ai constaté. Mais je suppose qu'il faudrait un fil pour ça.