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Désolé, je voulais juste dire que s'il y a un enjeu, la préfecture pouvait choisir de compter stricte plutôt que large, se contentant de compter seulement ceux qui passent à leur niveau, dans une rue.

Il m'est arrivé plusieurs fois de faire le comptage d'une manifestation et avec une certaine expérience, j'ai fini par obtenir un chiffre très proche de celui de la police.

J'ai compris que le chiffre officiel ne prend en compte que les gens qui occupent la largeur de la chaussée. Ceux qui marchent sur les trottoirs sont considérés comme des piétons et ne sont pas comptabilisés.
Le comptage ne commence qu'au passage de la première banderole. On ne compte pas ceux qui marchent devant. Il s'effectue au milieu du parcours quand les gens marchent, pas quand ils piétinent. Par conséquent, les gens qui attendent pendant des heures le départ de la manif et s'en vont avant que ça démarre ne sont pas non plus comptabilisés.

La moyenne avancée par Harpo de 150 manifestants à la minute correspond tout à fait. De temps en temps, il y a des trous, mais c'est ça.

La divergence ne vient pas des trottoirs. Quand la préfecture veut, elle rajoute aux chiffres de ceux qui défilent, celui de gens qui sont présents, estimés par la densité des trottoirs. Ils travaillent même sur photo aériennes. Je me suis souviens avoir déjà compté une grosse manif où il y avait des gens sur le trottoir. On avait estimé combien passaient à la minute (10, 20 ou 30), on avait ajusté quand le débit s'était ralenti, on avait multiplié par le temps et rajouté ce chiffre aux manifestants. Il n'y a pas de raison que les flics soient plus cons que nous.

A mon avis, ce n'est pas un problème technique, de comptabilisation, ni même de définition de qui est manifestant et qui est badaud, etc. Je pense que la police essaie de mesurer, parce que c'est son boulot. Moi, à chaque fois que j'ai compté, je suis tombé grosso modo sur les chiffres de la police.

A mon avis, ses chiffres sont justes, sauf quand le pouvoir a un intérêt politique à mentir. Mais ça doit arriver une fois tous les 5 ou 10 ans, pas plus. Le problème est qu'on ne peut pas savoir quand ils ont intérêt à mentir ! Le 13 à la Concorde, ils s'en fichaient, donc à mon avis, les 6500 annoncés par les flics sont un chiffre juste. Le 7, va savoir... Le rapport donné entre juin et septembre (un bon tiers de plus mais pas le double) semble juste. S'il y en avait 800 000 en juin, il devait y avoir 1,15 million de manifestants le 7.

Quant aux organisateurs, en général, ils disent n'importe quoi, donnent un chiffre estimé ou donnent le chiffre qui montre le grand succès de leur initiative, même quand c'est un bide.

a écrit :A mon avis, ce n'est pas un problème technique, de comptabilisation, ni même de définition de qui est manifestant et qui est badaud, etc. Je pense que la police essaie de mesurer, parce que c'est son boulot. Moi, à chaque fois que j'ai compté, je suis tombé grosso modo sur les chiffres de la police.

Je pense aussi que les syndicats et organisations gonflent, (si elles n'avaient que ça comme défaut ce ne serait pas le plus grave ceci dit), cependant il y a un truc qui me chiffonne dans ce raisonnement :

"Quand moi je compte, je trouve comme les flics..."

Ce ne sont pas seulement les trottoirs qui sont le plus difficiles à estimer, mais les gens qui viennent un quart d'heure, une heure, tandis que la manif dure 3 ou 4 ou 5 heures.

Surtout à Paris, il est évident que seuls les plus motivés restent de bout en bout.

Et ça, c'est incomptable n'est-ce pas.

a écrit :
Et ça, c'est incomptable n'est-ce pas.

Avec les photos aériennes, on peut à peu près compter toutes les personnes présentes dans le secteur, sauf ceux qui sont à quatre sous la même ombrelle. On attrape quelques promeneurs, mais bon...