La question de la révolution chinoise

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Doctor No » 01 Oct 2011, 10:10

a écrit :Pendant une vingtaine d'années, Mao avait tenté d'industrialiser le pays à marche forcée, en s'appuyant sur l'étatisation, et en dépit du manque de moyens technologiques, financiers et culturels, en pressurant la population laborieuse des villes et des campagnes mais sans jamais tenter de mobiliser politiquement la classe ouvrière.

Depuis 1978, l'Etat chinois s'est lancé dans une politique dite de réformes économiques, sortant officiellement de son isolement. On vante désormais l'économie de marché, maintenant opposée à l'étatisme. Mais cette évolution qui va dans le sens d'une plus grande pénétration du capitalisme diminue les capacités de l'Etat à faire prévaloir un minimum d'intérêt général. Plus l'Etat chinois laissera pénétrer le capital étranger, plus il creusera les inégalités et plus la Chine s'enfoncera à nouveau dans le sous-développement.

Ces oscillations du régime maoïste témoignent de l'impasse où s'est trouvée la révolution chinoise, comme nombre de mouvements analogues dans des pays du Tiers Monde, impasse qui elle-même n'a fait que traduire le retard de la révolution prolétarienne à l'échelle mondiale.


Le première paragraphe est faux naturellement. Mais pas trop faux, par omission ou méconnaissance des luttes à l'intérieur du parti, par dénie des campagnes de mobilisation de toute la population, classe ouvrière comprise dans un pays à large majorité des paysans.

En fait, tout a été fait et surtout au tout début par la mobilisation tant de la classe ouvrière comme (surtout) de la paysannerie (il fallait faire une profonde réforme agraire et juste après une collectivisation agricole)

Sauter, comme le fait l'article à 1978, sans montrer le pourquoi de cette nouvelle ligne montre l'étendue de la méconnaissance du phénomène.
Pour ceux qui voudraient connaitre un point de vue d'un communiste.

C'est un camarade du PCR chilien qui a vécu en Chine pendant la Révolution culturelle et pendant sa défaite "finale".
Il est en espagnol (c'est un très bon texte que je viens de trouver mais non traduit au français) ils peuvent le consulter sur ce lien cela vaut vraiment la peine et m'a fait modifier quelque peu mon point de vue initial.

Ils pourront comprendre mieux ce qui c'est passé là bas, surtout du poids et du rôle de la gauche et de la lutte qui s'en est suivi après la prise du pouvoir. Toujours minoritaire, elle a été défaite au moment ou elle préparait une deuxième révolution politique. Une insurrection armée en fait. La première de ces révolutions (la dite Révolution Culturelle) avait été freiné par Mao justement devant cette alternative nécessaire par crainte de la situation internationale (Les erreurs centristes de Mao parcourent toute sa vie malgré l'incontestable nature révolutionnaire du personnage)

En fait, de mon point de vue, on s'est retrouvé encore sur une répétition de la situation de 1927. La gauche et la droite dans un même parti, le kuomingtang et le parti communiste dans le parti communiste. Cela pouvait aller jusqu'à 1949, mais dès que les questions socialistes se sont posées, une féroce lutte entre ce deux tendances a vu le jour.

Le livre montre bien les détails et les enjeux, ainsi que la forme qui a pris cette lutte.
Doctor No
 
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