Comment mettre fin à la pauvreté

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Valiere » 08 Mars 2012, 16:17

POUR METTRE FIN A LA PAUVRETE
IL FAUT DES ACTES ET VITE!

Les études se multiplient et déposent les mêmes conclusions : la pauvreté ne recule pas en France bien au contraire et comme le montre une récente étude effectuée, entre autres par la CTRAD (Cellule de réflexion et d'aide à la décision) dans trois régions particulièrement touchée par ce fléau humain et social (Ile de France, PACA et Rhônes Alpes) :
« les enfants et les jeunes adolescents sont plus souvent pauvres que le reste de la population. Les statistiques les plus récentes de l’INSEE le confirment : en 2009 à l’échelle nationale, 17,7 % des enfants de moins de 18 ans sont pauvres »
En Ile de France, 21,5% des enfants « vivent » la pauvreté
« En Ile-de-France, les enfants des familles pauvres résident surtout dans les communes de Seine-Saint-Denis, dans le nord parisien et dans quelques grandes communes de grande couronne (Mantes-la-Jolie, Les Mureaux, Meaux, Melun, Grigny, Evry, Corbeil-Essonnes, Argenteuil, Sarcelles) »
42 % des enfants pauvres sont élevées dans une famille monoparentale.
A la fin de ce rapport, fort intéressant, il est fait mention de l'importance d'écouter la parole de l'enfant :
« La parole des enfants révèle la nature du défi à relever pour lutter contre la pauvreté. Ainsi un certain nombre de problématiques prioritaires sont interrogées par ce travail : le logement, la scolarité, l’effectivité de l’accès aux droits. En ce sens, un récent avis du Conseil Economique et Social Européen sur le thème « Pauvreté et bien-être chez les enfants » (février 2011) fait état du risque de pauvreté qui imbrique dénuement matériel, question du logement et question de l’accès aux services élémentaires (santé, éducation…) et concerne aujourd’hui 20 millions d’enfants dans l’Union européenne. Il déplore « l’inaction face à la pauvreté juvénile »
Côté cour, l'Union Européenne tire effectivement la sonnette d'alarme et côté jardin, elle multiplie les directives européennes avec notamment :
la mise en place d'une concurrence non faussée avec comme conséquence, la fin programmée des services publics ;
l'obligation pour les Etats de réduire leurs déficits publics (se reporter au dernier traité européen.
Le Mécanisme européen de stabilité voté par la majorité du Sénat aura comme conséquences des dépenses rognées sur la santé et la sécurité sociale malmenée.

La lutte contre la pauvreté doit être la première préoccupation du mouvement social.
Aucun enfant, aucune personne ne doit vivre sous le seuil actuel de pauvreté, ce qui suppose que des mesures radicales soient prises :

un logement décent et accessible pour tous,
ce qui suppose d'une part la réquisition des logements vides, et beaucoup de constructions, pour lesquelles il conviendra déjà que les collectivités locales réquisitionnent des terrains constructibles, et y construisent sans gaspiller les terres, des logements collectifs de qualité.

Les tarifs sociaux tels qu'ils sont actuellement concédés par EDF sont très insuffisants, et de faible durée. Il faut nationaliser ou renationaliser sous contrôle populaire toutes les sources d'énergie.

la suppression de la TVA sur les produits alimentaires de la vie courante,
La TVA est un impôt indirect injuste car il frappe proportionnellement davantage les familles pauvres. Il convient de le supprimer pour les produits de première nécessité, et il ne serait pas anormal de l'augmenter pour les produits de luxe.
Comme la TVA fournit de 70 à 80% des recettes fiscales de l'Etat, si on la supprime pour bon nombre d'articles (dont il faudra faire la liste avec les organisations de consommateurs), les recettes de l'Etat vont diminuer ; pour compenser, nous proposons une tranche d'imposition directe supplémentaire, mais surtout une lutte bien plus énergique contre toutes les niches fiscales et les fraudes, bien connues de la Cour des Comptes et qu'il faut sanctionner. Les fraudeurs et voleurs du bien public doivent rendre gorge !
le relèvement des APL calculés sur l'ensemble des loyers (charges comprises),
Cette mesure, admissible comme secours, n'est pas juste  ;Il ne faut pas faire payer une partie des loyers sur fonds sociaux alors que pour les bailleurs privés ils constituent une rente et non le paiement d'un travail, seule source légitime d'une rétribution. Le seul loyer qui nous paraît légitime est la constitution d'une réserve pour les travaux d'entretien des bâtiments. A évaluer et gérer, donc, paritairement par les propriétaires, collectivités ou privés, et par les usagers, les loyers doivent être ainsi réglementés.
l'augmentation des minimas sociaux, aucun ne devant se situer sous le seuil actuel de pauvreté,
la bonne solution étant en plus de l'urgence, la réorganisation de l'économie pour assurer des emplois économiquement utiles, pas des emplois de charité.
le droit à la santé pour tous (maintien et développement des hôpitaux publics de proximité), donc l'abrogation de la loi HPST.
Valiere
 
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