La psychanalyse, danger ou necessité?

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par canardos » 08 Avr 2012, 22:53

le handicap mental en général, ça n'existe pas, l'autisme c'est des troubles très spécifiques, et il faut des méthodes d’éducation spécifiques. j'ai l'impression que tu mets dans le même sac les autistes et les mômes perturbés et à la dérive dont tu t'occupes en tant qu'éducateur des rues, des mômes qui ont surement souvent des troubles psychiques divers. pour ceux la je suis le premier à reconnaitre que l'évaluation d'une action éducative est super difficile.

moi l'autisme je vois ça depuis hélas pas mal d'années et crois moi ça n'a rien à voir.

mano, sais tu que la france a des dizaines d'années de retard et est un des seuls pays développés à refuser à ses autistes des méthodes d’éducation qui ont fait leurs preuves partout ailleurs et qui ont été validées par de nombreux travaux?
canardos
 
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Message par Mano » 08 Avr 2012, 22:56

Quelles sont les preuves de réussites de ces méthodes?
Mano
 
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Message par canardos » 08 Avr 2012, 23:00

demain je te donnes les references...promis...ce soir dodo....
canardos
 
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Message par canardos » 09 Avr 2012, 09:22

Mano, il y a beaucoup d'études sur les TCC appliquées à l'autisme, mais pour faire court je te renverrai au rapport de l'INSERM Psychothérapie, trois approches évaluées

il ne traite pas que de l'autisme mais fait une meta-analyse de toutes les études existantes à sa parution sur l'efficacité des différentes psychothérapies par catégorie de troubles mentaux et psychiques. la section sur les TCC et l'autisme est dans la partie thérapie familiale car les TCC demandent toujours une participation active de la famille. tu la trouveras de la page 349 à la page 359.
canardos
 
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Message par Mano » 09 Avr 2012, 09:58

Je retiens aussi ça:
a écrit :
Néanmoins, des études utilisant les instruments
de mesure des symptômes et de fonctionnement global permettent une
première approche de l’efficacité des psychothérapies psychodynamiques dans
un certain nombre de troubles.


a écrit :Une preuve d’efficacité peut être affirmée pour les troubles de la personnalité,
en particulier pour le trouble de la personnalité borderline


a écrit :Une étude contrôlée concernant la dépression majeure montre que
l’association d’une psychothérapie psychodynamique à un traitement antidépresseur
chez des patients soignés en ambulatoire a un effet bénéfique significatif,
avec amélioration du fonctionnement global et diminution du taux
d’hospitalisation à l’issue du traitement.


Dommage qu'il n'évoque pas l'autisme. Mais l'on voit bien que la psychanalyse peut être efficace!
Mano
 
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Message par canardos » 09 Avr 2012, 10:15

si si il evoque l'autisme et la schizophrenie et des tas d'autres troubles c'est un tour d'horizon complet

mais pour l'autisme et la schizophrenie, soit il n'y a pas suffisamment d'etudes serieuses pour evaluer l'approche psychodynamique (psychanalytique) soit le resultat ne fait pas apparaitre d'efficacité.

le gros probleme, et l'INSERM le souligne bien, c'est l'extreme rareté des etudes sur l'efficacité des psychotherapies dynamiques, car ceux qui les pratiquent les refusent souvent par principe, contrairement aux autres formes de spychotherapie.
canardos
 
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Message par canardos » 09 Avr 2012, 11:20

(abounouwas @ dimanche 8 avril 2012 à 22:59 a écrit :
Voilà la méthode de Canardos,
asséner des anathèmes abjects sur l'ensemble du personnel soignant.

des anathèmes abjects sur l'ensemble des personnels soignants?

pas du tout j'ai beaucoup d'estime pour ceux qui essayent de soigner et d’éduquer les enfants autistes malgré les interdits professionnels, les licenciements, les refus de stage les mauvaises notation, les risques d’échec aux examens.

je rappelle ce que dit franck Ramus:

a écrit :

Vous récoltez d’ailleurs des témoignages de ces non psychanalystes qui ont peur de s’exprimer. Que vous racontent-ils ?

Des jeunes internes en psychiatrie sont menacés qu’on ne valide pas leur stage, parce qu’ils s’avisent d’évaluer leurs patients pour savoir comment les prendre en charge, comme si c’était criminel. Selon leur chef de service, ils sont soumis à diverses pressions dans leur pratique. Pour trouver un clinicat, c’est la même chose : il faut être bien avec un chef de service qui va bien vouloir les accueillir, donc il ne faut pas être détecté comme une brebis galeuse qui va faire du grabuge. Les postes, ensuite, sont attribués par des comités d’experts où les psychanalystes sont encore dominants. Les non psychanalystes n’ont jamais totalement les mains liées, mais ont à cœur de ne jamais se griller auprès de leurs pairs. Du coup, prendre position publiquement contre la psychanalyse est impensable pour 99 % des psychiatres. Ceux qui pratiquent des bilans dans des centres de ressource autisme voient des enfants se présenter après des années d’errance diagnostique dans un institut médico-éducatif ou un centre d’action médico-sociale précoce, où les psychiatres n’ont jamais offert de diagnostic, ou en ont donné un inapproprié. De nouveaux psychiatres corrigent donc le mauvais diagnostic, réorientent les prises en charge, font des recommandations, mais ils sont obligés de conserver des relations relativement bonnes avec leurs confrères de toutes obédiences, de manière à assurer un lien entre les différents lieux de prise en charge et faire passer des messages vers les équipes thérapeutiques. Il leur faut donc éviter de se fâcher avec leurs collègues, pour préserver des solutions d’accueil pour les enfants. Il est temps qu’ils parlent, même anonymement. Des témoignages commencent d’ailleurs à être rassemblés sur le site d'Autiste en France.



par contre je n'ai pas beaucoup d'estime pour ceux qui pratiquent ces interdits professionnels, culpabilisent les familles, laissent les enfants sans soins ou leur font subir de mauvais traitements (packing) comme ce bon professeur Delion.

mais je ne fais pas l'amalgame entre ces individus et l'ensemble du personnel soignant. c'est une minorité, j’espère bien mais elle a souvent le pouvoir administratif et medical et fait régner l'omerta dans les rangs des soignants et elle a largement l'oreille du pouvoir politique.

errare humanum est sed perseverare diabolicum
canardos
 
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Message par abounouwas » 09 Avr 2012, 14:44

(canardos @ lundi 9 avril 2012 à 11:20 a écrit :
(abounouwas @ dimanche  8 avril 2012 à 22:59 a écrit :
Voilà la méthode de Canardos,
asséner des anathèmes abjects sur l'ensemble du personnel soignant.

des anathèmes abjects sur l'ensemble des personnels soignants?

pas du tout j'ai beaucoup d'estime pour ceux qui essayent de soigner et d’éduquer les enfants autistes malgré les interdits professionnels, les licenciements, les refus de stage les mauvaises notation, les risques d’échec aux examens.

je rappelle ce que dit franck Ramus:

a écrit :

Vous récoltez d’ailleurs des témoignages de ces non psychanalystes qui ont peur de s’exprimer. Que vous racontent-ils ?

Des jeunes internes en psychiatrie sont menacés qu’on ne valide pas leur stage, parce qu’ils s’avisent d’évaluer leurs patients pour savoir comment les prendre en charge, comme si c’était criminel. Selon leur chef de service, ils sont soumis à diverses pressions dans leur pratique. Pour trouver un clinicat, c’est la même chose : il faut être bien avec un chef de service qui va bien vouloir les accueillir, donc il ne faut pas être détecté comme une brebis galeuse qui va faire du grabuge. Les postes, ensuite, sont attribués par des comités d’experts où les psychanalystes sont encore dominants. Les non psychanalystes n’ont jamais totalement les mains liées, mais ont à cœur de ne jamais se griller auprès de leurs pairs. Du coup, prendre position publiquement contre la psychanalyse est impensable pour 99 % des psychiatres. Ceux qui pratiquent des bilans dans des centres de ressource autisme voient des enfants se présenter après des années d’errance diagnostique dans un institut médico-éducatif ou un centre d’action médico-sociale précoce, où les psychiatres n’ont jamais offert de diagnostic, ou en ont donné un inapproprié. De nouveaux psychiatres corrigent donc le mauvais diagnostic, réorientent les prises en charge, font des recommandations, mais ils sont obligés de conserver des relations relativement bonnes avec leurs confrères de toutes obédiences, de manière à assurer un lien entre les différents lieux de prise en charge et faire passer des messages vers les équipes thérapeutiques. Il leur faut donc éviter de se fâcher avec leurs collègues, pour préserver des solutions d’accueil pour les enfants. Il est temps qu’ils parlent, même anonymement. Des témoignages commencent d’ailleurs à être rassemblés sur le site d'Autiste en France.



par contre je n'ai pas beaucoup d'estime pour ceux qui pratiquent ces interdits professionnels, culpabilisent les familles, laissent les enfants sans soins ou leur font subir de mauvais traitements (packing) comme ce bon professeur Delion.

mais je ne fais pas l'amalgame entre ces individus et l'ensemble du personnel soignant. c'est une minorité, j’espère bien mais elle a souvent le pouvoir administratif et medical et fait régner l'omerta dans les rangs des soignants et elle a largement l'oreille du pouvoir politique.

errare humanum est sed perseverare diabolicum

tu réponds à côté,
tu regroupes ensemble autistes et schizophrènes, un lapsus ?
Non, plus c'est gros, plus ça passe.
Et puis sur les "ravages exercés par la psychanalyse",
(tu mets tous les praticiens dans le même sac)
on verra ce que peut faire la psychanalyse institutionnelle dans un travail collectif à partir du film La moindre des choses.


SYNOPSIS

Tous les ans, pensionnaires et soignants de la clinique psychiatrique de La Borde se rassemblent pour préparer la pièce de théâtre qu'ils joueront le 15 août. En 1995, ils ont choisi d'interpréter «Opérette», de Gombrowicz. Au fil des répétitions, le film retrace les hauts et les bas de cette aventure. Mais, au-delà du théâtre, il raconte la vie à La Borde, celle de tous les jours.

critique de Télérama
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Message par canardos » 09 Avr 2012, 15:51

non, ce n'est pas un lapsus si je regroupe autistes et schizophrènes c'est parce que dans les deux cas , pour des troubles mentaux et psychiques purement organiques, la théorie lacanienne charge la mère. charles melman un ponte de la psychanalyse ne disait-il pas dans un billet publié dans le monde il y a quelques années après le livre noir qu'il fallait trois générations de monstres pour fabriquer un schizophrène.

pour les schizophrènes le combat est à peu prés gagné et on leur applique de moins en moins des thérapies psychanalytiques dont l'INSERM a constaté la totale inefficacité, mais pour l'autisme le combat est encore à mener quand on voit le peu de diffusion de méthodes éducatives modernes et la persistance du discours culpabilisateur contre les mères
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