Freud qui pensait pourtant au départ que les troubles de certaines de ses patientes étaient dus à des rapports incestueux imposés par le père va progressivement renoncer à cette théorie pour plaire à la bonne bourgeoisie viennoise et traiter les femmes d'affabulatrices reportant aussi la responsabilité éventuelle de l'inceste sur l'enfant et minimisant l'inceste père fille pour dénoncer le seul risque de l'inceste mère fils beaucoup plus grave selon lui.
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a écrit :
Freud a acquis la certitude que l'auteur des attentats sexuels sur de jeunes enfants (essentiellement des petites filles) était le père et qu'en aucun cas il ne fallait “accuser” le “père” (lettre publiée à Fliess du 21 septembre 1897 avec les italiques de Freud lui-même). Les italiques montrent la nécessité de blâmer la victime pour disculper le bourreau. Pour cela, il faudrait déplacer les souvenirs vers les fantasmes et parler de séduction où c'est la victime qui provoque les attaques sexuelles du bourreau. Le plus souvent, cette victime était une femme ou une petite fille et le bourreau était son père.
Le gibier levé par Freud était trop gros ou l'idée novatrice était trop nouvelle pour avoir l'adhésion de Wilhem Fliess et de Joseph Breuer, deux hommes très importants pour Freud, son ami et son maître.
De plus, le scandale des "histoires sales" était trop grand pour inciter à renoncer. Les agressions sexuelles décrites par Freud dans les textes de 1896 devinrent "fantasmes d'enfants" ou "mensonges de femmes hystériques" et les attaques brutales des "excès de tendresse parentale". L'abandon de la théorie de la séduction pourrait s'illustrer par un changement de réponse: de "Que t'a-t-on fait, pauvre enfant" à "En voilà assez avec tes histoires sales".
Sándor Ferenczi (1873-1933) fut l'ami et le disciple le plus proche de Freud. Contrairement à Freud, Ferenczi s'obstinait à croire en la véracité des histoires d'attentat sexuel survenus dans l'enfance plutôt que de les rejeter comme fantasmes d'enfants ou mensonges de femmes hystériques.
Ce qui lui a coûté l'amitié de Freud et l'ostracisme de la part des analystes importants de l'époque jusqu'à la fin de ses jours. Ferenczi explique qu'au désir de tendresse et d'affection de l'enfant répond le besoin chez l'adulte d'une gratification sexuelle à tout prix. Ce qui se traduit par un double langage de la tendresse et de la passion dans la confusion entre l'enfant et les adultes.
En d'autres termes, à une demande d'affection et de tendresse chez l'enfant, l'adulte répond par la sexualité des activités génitales. Alors, l'agression réside dans le quiproquo d'une réponse inattendue et indésirée à la demande. L'agression est aussi dans la contrainte physique et morale.
En tant qu'attentat et rapport de forces, la séduction est une forme de haine plutôt que d'amour. Cette séduction est généralement accompagnée de violence dans le viol et donne à l'enfant l'idée d'un lien entre la sexualité et la violence, provoquant ainsi chez l'enfant des effets désastreux de honte et de culpabilité et dans sa capacité d'aimer plus tard ainsi que dans sa sexualité sous des formes perverties.
Finalement, à la théorie de la séduction délaissée, Freud a substitué le complexe d'Œdipe dans lequel la "séduction" de l'attentat réel s'est déplacée vers un fantasme d'inceste, cette fois mère-fils plutôt que père-fille. Ainsi, Freud s'éloigna de la brutale réalité sociale dont il fut un témoin privilégié à la morgue de Paris, en suivant les conférences et les autopsies de Brouardel et en lisant les écrits de Fournier, de Tardieu et la littérature médico-légale.
Conclusion[modifier]
En renonçant – au moins apparemment et officiellement – à sa "théorie de la séduction", Freud a renoncé à accuser le père (comme il a écrit à Fliess dans la lettre du 21 septembre 1897 avec les italiques de Freud lui-même). Alors, il fallait blâmer la victime et faire porter l'odieux aux femmes et aux enfants pour cause de provocation aux attaques sexuelles.
on voit les conséquences 100 ans après devant les tribunaux, de ce reniement opportuniste et de cette vision sexiste, les vies détruites, les drames niés, interdisant aux fillettes violées de se reconstruire.
ça ne mérite pas d’être dénoncé politiquement ça? c'est la défense des droits de l'enfant face à un discours sexiste pseudoscientifique qui l'enfonce et nie son statut de victime!
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