bac philo 2012

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par canardos » 19 Juin 2012, 16:31

(abounouwas @ mardi 19 juin 2012 à 08:55 a écrit : sans doute faudra-t-il parler de Freud sur le désir.
pas un sujet pour tout le monde ;-)
si si, justement pour illustrer le thème "toute croyance est contraire à la raison"...
canardos
 
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Message par abounouwas » 19 Juin 2012, 17:35

ou bien
"le refoulé, une affaire de bouche ?"
;-)
abounouwas
 
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Message par Zelda » 19 Juin 2012, 18:27

(artza @ mardi 19 juin 2012 à 14:22 a écrit : Wapi, quels sujets aurais-tu proposé? :D

D'autres peuvent répondre à cette question :-P

Pas des sujets de bac, mais des questions que je me pose aujourd'hui :

- Qu'est-ce que le temps ? (Celle là, je me la pose depuis l'âge de 7 ans).

- Si l'on accédait à l'éternité grâce à la médecine, comment cela modifierait-il nos conceptions de la vie ? Je pense sérieusement à commettre une nouvelle de SF sur le sujet... Mais faut d'abord que je trouve une fin. :hinhin:

- En quoi Internet et l'informatique modifient la société ?

- Peut-on mieux programmer sa vie comme l'on programme les événements en informatique ?

- Qu'est-ce qui est moral ?

- Quand et comment accorder sa confiance ?

Mais pour le bac, je maintiens que celle-ci

" Toute croyance est-elle contraire à la raison ? "

est passionnante. Parce que la frontière entre croyance et raison est forcément poreuse. Et parce qu'on a beau dire "Ni rire, ni pleurer mais comprendre" avec Spinoza, c'est plus un idéal d'attitude à atteindre qu'autre chose, en attendant, on n'est pas des robots, et notre rationalisme peut prendre des allures de croyance et je connais des croyants en Dieu qui ont une foi d'épicier.
Zelda
 
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Message par Sinoue » 19 Juin 2012, 23:37

(Zelda @ mardi 19 juin 2012 à 19:27 a écrit :
Pas des sujets de bac, mais des questions que je me pose aujourd'hui :

- Qu'est-ce que le temps ? (Celle là, je me la pose depuis l'âge de 7 ans).


Demande à ta marraine la fée ;)
Sinoue
 
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Message par Wapi » 20 Juin 2012, 08:32

(Sinoue @ mardi 19 juin 2012 à 23:37 a écrit :
(Zelda @ mardi 19 juin 2012 à 19:27 a écrit :
Pas des sujets de bac, mais des questions que je me pose aujourd'hui :

- Qu'est-ce que le temps ? (Celle là, je me la pose depuis l'âge de 7 ans).


Demande à ta marraine la fée ;)
Cette question a été un peu défrichée quand même par la tradition philosophique et tu trouveras facilement quelques pistes de réflexion sur le sujet. A mon sens le problème de fond est de savoir s'il y a encore un lien, et de quelle nature, entre le temps de la physique et celui de l'existence humaine. Si le lien est définitivement rompu, il faudrait employer un autre mot pour l'un ou l'autre de ses usages dans le langage. Sinon, l'emploi du terme est encore pertinent, et il faut continuer de chercher ce qui en fait l'unité. Alors, peut-être après tout que la vieille idée d'Aristote sur le temps comme mesure du changement reste valable.

a écrit : "Il est intéressant d'examiner les relations de l'âme et du temps, et de se demander pourquoi le temps paraît être présent en tout être, dans la terre, la mer et le ciel. N'est-ce pas parce qu'il est une détermination et une disposition du mouvement, lui qui en est le nombre, et que toutes ces choses sont en mouvement ? Car elles sont toutes en un lieu ; et le temps et le mouvement vont de pair, aussi bien selon la puissance que selon l'acte.

Ce qui fait encore problème, c'est de savoir si oui ou non, en l'absence de l'âme, le temps pourrait être. Car s'il est impossible qu'existe un nombrant quelconque, il est du même coup impossible qu'existe un nombrable, pas plus, évidemment qu'un nombre : le nombre est, en effet, soit le nombré, soit le nombrable. Mais si la nature n'accorde qu'à l'âme la faculté de nombrer, et plus précisément à cette partie de l'âme qu'est l'intellect, il est impossible que le temps soit l'âme, sauf quant à son substrat, au sens où l'on dit que le mouvement peut-être sans l'âme. Et l'antériorité et la postériorité se trouvent dans le mouvement, et constituent le temps dans la mesure où elles sont nombrables. (...) Ce qui fait encore problème, c'est de savoir de quel mouvement le temps est nombre. Est-il nombre de n'importe quel mouvement ? Et de fait, c'est dans le temps que se produisent la génération, la corruption et l'accroissement ; c'est dans le temps aussi qu'ont lieu l'altération et la translation ; donc, dans la mesure où il y a mouvement, il y a nombre de chacun de ces mouvements. C'est pourquoi le temps est nombre du mouvement, absolument parlant, et non d'un certain mouvement seulement.

Cependant, il est vrai que diverses choses se meuvent à la fois ; et pour chacun de leurs mouvements, il devrait y avoir un nombre. Le temps est-il donc différent de lui-même, et deux temps égaux peuvent-ils être à la fois, ou non ? Non, car le temps est identique à lui-même, et dans la simultanéité il est tout entier égal à lui-même ; et quand il n'y a pas simultanéité, c'est l'unité de l'espèce qui fait l'unité du temps. Supposons en effet des chiens et des chevaux, chaque groupe au nombre de sept : leur nombre est le même. Il en va de même des mouvements exécutés simultanément : leur temps est le même, que le mouvement se soit accompli rapidement ou non, qu'il s'agisse d'une translation ou d'une altération. Puisque le nombre est égal et qu'il y a simultanéité, le temps de l'altération et le temps de la translation ne font qu'un. La raison pour laquelle les mouvements sont différents et séparés, alors que le temps est partout le même, c'est que le nombre des mouvements égaux et simultanés est un et le même partout. Or, puisque existe la translation, et en particulier la translation circulaire, et que chaque chose est nombrée au moyen d'une chose de même genre comme les chevaux par le cheval, le temps doit être nombré au moyen d'un temps déterminé... Par suite, dire des objets en devenir qu'ils sont en cercle, c'est dire qu'il y a un certain cercle du temps et cela parce qu'il est mesuré par la translation circulaire.". 

  Physique, IV, 223-224, . trad. Dayan, textes choisis PUF 1966.
Wapi
 
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Message par pouchtaxi » 24 Juin 2012, 17:49

a écrit :- Qu'est-ce que le temps ?



On peut , sur ce sujet lire le physicien Etienne Klein.

Par exemple, "Les tactiques de Chronos", "Le facteur temps ne sonne jamais deux fois ". Ces deux livres exposent de manière très lisible les problèmes que posent aux physiciens la définition du temps.


Ou bien le "Discours sur l'origine de l'univers ", plus récent et qui par ailleurs, actualise un peu l'info grand public sur le big bang.

Klein était à la fête cette année. Je n'ai pas pu assister à son exposé.
pouchtaxi
 
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