Salut camarade Cyrano !Cyrano a écrit :Merci Gayraud de Mazars pour ton aimable appréciation. Mais merci aussi à toi de nous demander nos débuts: t'as eu une superbe idée. Dommage que pour le moment, ça manque encore de contributions.
Tu sais
Cyrano, les contributions viendront bien...
J'ai aimé la tienne si vivante !
Moi aussi je viens d'un milieu ouvrier très pauvre, mon père ouvrier métallo fils de communistes espagnols, à l'usine Limousy à Albi, était à la cellule du
PCF de l'entreprise comme mes oncles, il dit souvent être fier d'avoir voté Duclos en 1969 ! Ma mère très tôt orpheline était maitresse - auxiliaire de l'Education Nationale, et n'avait pas toujours du travail ! Ils vivaient chichement mes vieux, même pour acheter le pain c'était pas facile. Ma mère n'a pas eu d'activité politique, mais elle achetait régulièrement
Informations Ouvrières à une collègue de boulot !
Son père était
Roger Baysse, stalinien de choc, porion, mort au fond, secrétaire CGT des employés des mines de Carmaux, il avait quitté la
JOC d'avant - guerre pour entrer en stalinisme, dans la guerre, avec cette même foi de résistant. Il était très patriote, et il l'aimait sa patrie, celle des travailleurs - L'Union Soviétique ! Ma grand - mère Reine Bousquet a été fidèle à son mari et à la CGT jusqu'au bout... Votant même parfois LCR, car c'était les plus rouges à Carmaux !
Du côté de mon père, mes grand - parents étaient aussi communistes, mais du PCE... la veille des élections ma grand - mère Angelès Cegarra - Benzal, appelaient la famille pour expliquer : "
Es necesario votar a la izquierda de la izquierda, es necesario votar comunista"... Mon grand père Alfonso n'a jamais revu son Espagne mort en exil !
Lorsque à la mort de Franco nous sommes retournés en Espagne un moment m'avait très marqué ! Arrivé dans la famille, dont nous n'avions plus depuis 1938 , de relations suivies, tout le monde pleurait et ma grand mère alors a dit devant tout le monde : "
No hemos olvidado nada de la derrota y el exilio, somos comunistas. ¡Los rojos están de vuelta en España y no hemos olvidado nada de nuestra República!"
Je n'aime pas les bourgeois, certains curés, les nostalgiques du socialisme dans un seul pays, les staliniens, les réactionnaires, les réformistes à la petite semaine, je hais les fascistes soldés...
J'aime bien les vieux cocos du PCF, ceux avec qui je milite au quotidien, prolos, trotskistes, militants, les obscurs, vivants, de la Lutte des Classes, les Révolutionnaires du monde entier, mes camarades de
La Riposte, pour qui, l'Internationalisme, a un sens.
Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."