Les jeunes lycéens et l'anti fascisme

[pelon]

Fréquentant un bon nombre de lycéens de ma famille plus leurs amis, les amis de leurs amis, j'ai un petit avis sur la nature de leur politisation.
Souvent, ils sont anti racistes et pas seulement en théorie. Ils ne font pas de différence entre les origines. Le pen est donc pour eux un salaud.
Pour le reste, sur les raisons de s'organiser, "c'est pas cool". la politique, c'est ringard, cela ne sert à rien.
Ce n'est bien entendu pas forcément le reflet de l'ensemble de la jeunesse des lycées mais j'aimerais avoir votre avis. Et je n'ai pas remarqué de changement dans la conscience après lesmanifestations qui ont suivi le premier tour des présidentielles.
Ce n'est que ma petite vision et j'aimerais avoir votre témoignage sur ce que vous voyez vraiment plutôt qu'une théorisation de la "radicalisation de la jeunesse".

Bien entendu, il n'y a pas que les lycéens.

[com_71]

Et je n'ai pas remarqué de changement dans la conscience après les manifestations qui ont suivi le premier tour des présidentielles.

La dernière fois que j'ai discuté avec des lycéens c'était après le 1er tour, dans des manifs. Ceux qui discutaient avec nous m'ont semblé très influencés par le PS, leurs profs, etc.... Je ne crois pas que ces manifs aient pu les transformer.
Mais tous ne discutaient pas....

Tu t'es placé sous la protection d'Abraham Lincoln ?

[Screw]

Une jeunesse lycéenne ou des jeunesses lycéennes?
Il me semble qu'au delà d'un antiracisme commun, les clivages sociaux sont bien réels. Il n'y a qu'à voir comment les jeunes issus des LP et des lycées à dominante technologie industrielle ont été priés de rentrer dans leurs bahuts afin de ne pas dénaturer le "front antifasciste"!

[pelon]

Tu t'es placé sous la protection d'Abraham Lincoln ?

Non, Pelon veut faire "du blanquisme à la sauce tartare"...

C'est Byhrr qui reviendra en 2ème semaine mais c'est le pointillisme que tu appelles "sauce tartare" ?

[pelon]

Une jeunesse lycéenne ou des jeunesses lycéennes?
Il me semble qu'au delà d'un antiracisme commun, les clivages sociaux sont bien réels. Il n'y a qu'à voir comment les jeunes issus des LP et des lycées à dominante technologie industrielle ont été priés de rentrer dans leurs bahuts afin de ne pas dénaturer le "front antifasciste"!

D'accord avec toi que tous les lycéens ne mangent pas à la même table mais tu pourrais m'en dire plus sur les lycéens "techniques ou technologiques" et ce qu'il leur a été dit et par qui ? :huh:

[Laverdure]

Une jeunesse lycéenne ou des jeunesses lycéennes?
Il me semble qu'au delà d'un antiracisme commun, les clivages sociaux sont bien réels.

Entièrement d'accord avec toi sur la 1ere partie. Ensuite ça se complique car au lycée certains y voient une sortie avec ambiance garantie mais en ayant deux de 20 et 22 ans non politisés je précise, je peux te dire qu'ils sont au courant de tout. Par contre aucun homme politique n'est fiable pour eux. J'ai eu une discution avec mon fils environ 3 mois avant le 1er tour : Résultat argumenté chiffres à l'appui que c'est Chirac qui passerait. Ce matin j'ai été lui dire bonjour, il avait imprimé les données économiques de la france au 09. Alors ce qu'ils pensent ???
Par contre il est venu manifesté le 3/10 avec sa mère et moi et a dépouillé pour les législatives, donc tout n'est pas perdu !

[Screw]

[QUOTE=D'accord avec toi que tous les lycéens ne mangent pas à la même table mais tu pourrais m'en dire plus sur les lycéens "techniques ou technologiques" et ce qu'il leur a été dit et par qui ?   :huh:

Il s'agit d'un exemple local mais il paraitrait que cela se soit produit ailleurs.
La manifestation a été totalement spontanée et est partie de la Cité technique (lycée + LP) et a entrainé par la suite trois autres bahuts. En catastrophe l'UL-CGT a rameuté quelques camarades pour assurer un service d'ordre minimum.
Le sentiment le plus répandu était que les lycéens de la périphérie allaient foutre le bordel et faire le jeu de Le Pen.
Tout s'est bien passé.
Rentrés dans les lycées, les administations et la majorité des profs leur ont expliqué qu'ils comprenaient leur réaction mais qu'il fallait faire attention de ne pas se faire manipuler par le Front national.
Le lendemain la manifestation s'est limitée à deux ou trois cents lycéens du centre-ville qui ont refusé d'aller chercher les autres lycées.
Cela a beaucoup marqué les lycéens qui se sont subitement rendus compte qu'ils n'étaient pas des lycéens comme les autres et a permis quelques discussions fructueuses malgré la confusion ambiante et la propagande médiatique.

[manu31]

Le sentiment le plus répandu était que les lycéens de la périphérie allaient foutre le bordel et faire le jeu de Le Pen.
Tout s'est bien passé.
Rentrés dans les lycées, les administations et la majorité des profs leur ont expliqué qu'ils comprenaient leur réaction mais qu'il fallait faire attention de ne pas se faire manipuler par le Front national.
Le lendemain la manifestation s'est limitée à deux ou trois cents lycéens du centre-ville qui ont refusé d'aller chercher les autres lycées.
Cela a beaucoup marqué les lycéens qui se sont subitement rendus compte qu'ils n'étaient pas des lycéens comme les autres et a permis quelques discussions fructueuses malgré la confusion ambiante et la propagande médiatique.

C'est dingue, ça montre bien les préjugés de certains pour qui manifester, faire grève, revendiquer... fait le jeu de l'ennemi. A plus forte raison, quand on vient des quartiers pauvres.
Come si le vrai danger n'était pas venu de tous ces politiciens, de droite comme de gauche, qui avaient fait de la sécurité leur thème de campagne, au mépris des inégalités, du chômage, des licenciements. :06: :headonwall:

[Andreas]

Pour ma part j'étais présent le jour de la grande maifestation lycéenne de Paris ( je sais plus quel jour c'était, en tout cas avant le premier mai) et ce qui resortait de la manif c'était que les lycéens vomissaient le pen, point barre.
Il y eut d'ailleurs des scènes assez cocasses où des militants de la fidel essayaient de lancer des marseillaises et autres slogans "républicains" sans succès. :hinhin:

Les discussions étaient évidemment pas les mêmes avec des lycéens parisiens et des lyceées de Montreuil mais à part ceux qui étaient là pour la "sortie avec ambiance garantie", même s'il n'y avait pas d'hostilité, la révolte se limitait au "danger le pen" et les discussions avait du mal à décoler.