(wolf @ ici même a écrit :Mais le respect - en ce sens - va à ceux dont l'élaboration politique s'inscrit dans ce cadre, et pas à ceux dont les "élaborations" ont été la théorisation de l'abandon du combat pour le parti ouvrier révolutionnaire, quelles qu'aient été leurs vies. Je pense bien sûr ici à Pablo et Frank (pas d'opinion sur Cliff).
Je pense que l'on peut respecter des militants pour ce qu'ils ont apporté, ou pour leur seul parcours, même s'ils ont fini par se renier ou on prit des positions qui nous semblent en désaccord à nos idées. On peut trouver plein de choses à redire sur le parcours et les textes de Frank ou Pablo, mais combien d'entre nous seront capables de se sortir de périodes aussi difficiles que celles qu'ils ont traversées, sans baisser les bras et sans se renier ? Nous y aspirons tous, mais si on fait le bilan de leur génération, combien on suivi un parcours comparable ?
J'ai par exemple un grand respect pour Barta, ses positions durant la guerre, son parcours de militant et pour tout ce qu'il a pu apporté à une dizaine de jeunes qui fonderont par la suite ce que nous sommes. Pourtant Barta a arrêté de militer à 35 ans... démoralisé.
Je pense que l'on peut mesurer les faillites personnelles et les positions politiques, trancher, se déterminer. Mais cela n'empêche pas de rester modeste. On peut reconnaitre que s'il n'y avait eu que les quelques militants qui n'ont jamais failli, notre courrant n'existerait plus.
a écrit : Parce que les "vies consacrées à l'émancipation de l'humanité" est un critère très subjectif, et si l'on est conséquent, qui est loin de s'appliquer à ceux qui se réclament du trotskysme.
En effet. J'ai aussi du respect pour les militants black panthers ou pire pour Malcolm X, sans partager leurs programmes. On peut respecter le combats de certains militants sans en être des admirateurs aveugles, là est la nuance...