
a écrit :A quelques encablures des indécents yachts du quai des milliardaires à Antibes, près de 500 participants se sont pressés aux deuxièmes rencontres citoyennes organisées par l'association AGV le week-end des 19 et 20 octobre. Dans une salle où se serraient les stands politiques et associatifs, les militants de la gauche radicale azuréenne ont pu débattre notamment de la montée de l'extrême droite en Europe et de la mondialisation armée.
Dans les débats, de nombreuses interventions ont soulignées la nécessaire articulation entre les mobilisations anti-guerre et anti-fasciste avec la redéfinition d'un projet d'émancipation, de paix, de développement et de partage des richesses. A ce titre les mobilisations alter-mondialistes à commencer par le FSE de Florence apparaîssent comme des moments privilégiés de résistance et de convergence de tous ceux qui n'ont pas renoncé à transformer le monde.
Le débat central " quelle gauche, pour quelle société ? " constituait sans nul doute un véritable événement politique. En effet, la tribune rassemblait pour la première fois en France depuis les présidentielles une très pluraliste représentation de la gauche radicale. Pour introduire le débat, Yves Salesse (président de la fondation Copernic) posait le défi auxquelles nous étions confrontés : reconstruire, après les défaites historiques du " communisme réel " et de la social- démocratie au 20ème siècle, un projet anti-capitaliste crédible pour le 21ème siècle. Puis il a proposé qu'une coordination souple de forces se mette rapidement en place pour mener les batailles contre la droite et reconstruire un projet anti-capitaliste. Plusieurs interventions ont développé les nouvelles formes d'engagement et d'organisations politiques. Ainsi, Michel Fiant des Alternatifs propose de remettre la démocratie au centre du projet et de redonner la parole au plus gant nombre. Elisabeth Gauthier, d'Espace Marx a insisté sur l'importance du mouvement alter-mondialisation et sur l'échéance du FSE de Florence, étape importante du processus de débat et d'élaboration en cours. Pierre Zarka, de la direction nationale du PCF, a défendu sa proposition " d'Etats généraux du communisme " ouverts aux militants hors du PCF et a rejoint Yves Salesse en envisageant une coordination permanente entre les forces et mouvements sociaux s'identifiant à l'anti-capitalisme. Christian Piquet, qui représentait la LCR, a montré la nécessité d'une nouvelle force anti-capitaliste qui intégrerait les apports du féminisme et de l'écologie et qui serait susceptible de briser l'hégémonie du social-libéralisme à gauche. Il a affirmé que la LCR était disponible pour un tel projet et que les forums qu'elle souhaite coorganiser dans les semaines qui viennent s'inscrive dans cette démarche. Gérard Filoche de la direction nationale du PS, a situé le principal débat non pas à gauche du PS, mais au sein même de celui-ci. Pour lui et la Gauche Socialiste la priorité doit être de faire bouger à gauche le centre de gravité du PS. Pour Edgar Malusséna, élu régional vert, la question centrale autour de laquelle la gauche doit se reconstruire est celle du développement durable contre le productivisme. Au total un débat riche devant un public de 200 personnes attentives et très disponibles. Les perspectives unitaires ont recueilli un large assentiment. Dans ces circonstances, il est probable que les discussions engagées sur le plan départemental entre le PCF, les Alternatifs et la LCR pour organiser ensembles les forums de discussions prévues dans chaque organisation, se concluront positivement.
C'était déjà paru dans Rouge.
Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer clairement la stratégie poursuivie.
Merci.