black blocks et autonomie temporaire

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Dolmancé » 07 Fév 2004, 00:46

a écrit :Salut. Nous considérons les militants anarchistes, du moins ceux qui inscrivent réellement leur action politique en direction de la classe ouvrière, comme des camarades.


Et en ce qui concerne les black blocks ? Et sur les zones d'autonomie temporaire ?

(ce soir j'ai décidé de m'informer...)
Dolmancé
 
Message(s) : 0
Inscription : 06 Oct 2003, 12:23

Message par Stanislas » 07 Fév 2004, 10:03

(Alernative Libertaire @ No 99 Septembre 2001 a écrit :

Le "black block" n'est pas une organisation, mais un mode d'action conceptualisé par les mouvances autonomes allemande puis américaine à la fin des années 80, et correspondant à leur conception émeutière de la révolution. Tou(te)s habillé(e)s de noir (égalité), masqué(e)s (sécurité), les militant(e)s autonomes formant un compact "black block" s'attaquent à des enseignes symboliques du capitalisme, à ses institutions ­ prisons, centres de rétentionŠ ­ et aux policier(e)s qui les protègent.

Le concept de "black block" constitue un progrès dans la pratique des autonomes, puisqu'il est beaucoup plus respectueux des manifestant(e)s qui choisissent un mode d'action différent, en évitant de les mettre en danger. Alors que les BB ont été actifs et efficaces à Seattle et Québec, leur médiatisation a commencé avec Göteborg et Gênes. La facilité avec laquelle la police et l'extrême droite italiennes ont utilisé et détourné l'image des BB devrait inciter la mouvance autonome à s'interroger sur la pertinence de ce mode d'action.


Perso, je partage bien entendu la conclusion.
Stanislas
 
Message(s) : 0
Inscription : 16 Sep 2003, 07:39

Message par Dolmancé » 07 Fév 2004, 20:20

Précisions que le principe d'un black block est de s'en prendre à la propriété pour frapper au porte feuille...

a écrit :La facilité avec laquelle la police et l'extrême droite italiennes ont utilisé et détourné l'image des BB devrait inciter la mouvance autonome à s'interroger sur la pertinence de ce mode d'action.


Hmm, voyons voir, au G8 de Lauzanne il n'y a pas eu de formations de black blocks coté français parce que les organisateurs des manifs voulaient dénoncer tous les méchants casseurs... A la suite de celà Sarkozy s'est longuement répandu dans les médias en affirmant que c'était gràce au dispositif de sécurité qu'il avait mis en place qu'il n'y avait pas eu d'incidents...

Bref dans tous les cas la bataille de la communication est perdue, donc ça me parait un peu erroné comme argument...

Sinon un témoignage intéressant pour voir ce que ça donne dans un gros rassemblement :

http://www.nadir.org/nadir/initiativ/agp/f...neblackpink.htm


dont je recopie une partie de la conclusion :

a écrit :Dès le lendemain, les médias et politicien-ne-s déversèrent leurs habituels mensonges et s'employèrent à créer des mythes sur ces manifestations et les "casseurs". Mythes qu'il s'agit encore une fois de démonter.

    * dans des manifestations comme celle de Lausanne, les soit-disant "casseurs" n'étaient cas des gens infiltrés dans la manif cherchant à la détourner de ses but initiaux, mais un cortège autonome menant ses propres actions en les coordonnant au mieux avec les autres blocages.
     
    * comme à Prague lors des manifestations contre le sommet du FMI et de la Banque Mondiale, la stratégie adoptée visait à autonomiser les blocs afin que chacun puisse explorer au maximum l'impact de ses tactiques sans gêner ou contrecarrer les autres.
     
    * les black-blocs et les pink blocs sont principalement issus de mouvements anarchistes ou autonomes, autogestionnaires et anticapitalistes. Il peut arriver, comme dans n'importe quelle manifs, que des policiers tentent de s'introduire dans le black bloc ou de se camoufler en black blocs, mais les actions qu'ils réalisent sont alors clairement des pièges, des provocations ou de la casse sans objectifs qu'il est possible de déjouer avec un peu de discernement. Comme n'importe quel cortège, le black bloc peut être rejoint par des personnes moins réfléchies que d'autres dans leurs objectifs et leurs pratiques, ou se livrant à des actes dangereux ou stupides. Cette réflexion ne peut s'acquérir qu'au moyen de débats et pratiques collectives renouvelées, pas par la diabolisation de certaines tactiques et franges du mouvement.
     
    * la participation à un bloc pink ou black, le blocage d'un sommet ou la création de dommages économiques ne sont que des actes militants bien particuliers dans la vie de personnes souvent aussi impliquées constamment dans des projets locaux visant à la réappropriation et à l'autonomie culturelle, alimentaire, médiatique ou énergétique à travers des collectifs, des campagnes d'actions ou des espaces de vie ou d'activités autogérés. Leur stratégie n'est en aucun cas seulement confrontationnelle mais passe en bonne partie par des débats et diffusions d'idées sur des luttes extrêmement variées mais reliées. Ces luttes peuvent concerner aussi bien le patriarcat, la liberté de circulation et les luttes au coté des sans-papiers, que l'écologie radicale, l'antispécisme, la solidarité nord/sud, la propriété intellectuelle, l'usage de logiciels libres, la création de médias indépendants et de maisons d'édition, les alternatives à la psychiatrie, à l'éducation autoritaire ou l'agriculture industrielle... Il s'agit, pour beaucoup, de personnes qui s'emploient généralement à déjouer les rapport de domination et la violence du système au quotidien.
     
    * ces personnes se coordonnent et échangent par des moyens multiples, mais évidemment moins visibles que les grandes organisations réformistes. Cette discrétion tient pour partie au refus de se doter de leaders, de héros ou de martyrs, à la volonté de privilégier des modes d'organisations égalitaires et l'autonomie d'invidus et de collectivités réduites, plutôt que de viser des mouvements de masse et de moutons menés par des élites. Cette discrétion tient aussi à la répression de l'Etat qui menace constamment l'existence de ces groupes, ainsi qu'à la méfiance vis à vis des médias traditionnels qui de toutes façons les censurent. A part s'ils peuvent espérer hausser leurs chiffres d'affaires à coup de vitrines cassées et en parodiant leur existence et leur discours...
     
    * s'attaquer aux biens privés n'est en aucun cas de la violence gratuite mais une tactique politique réfléchie. Ne pas se laisser faire par la police et répondre à ses attaques l'est aussi. Le black bloc ne s'attaque pas aux personnes.
     
    * quand bien même on juge qu'ériger une barricade, détruire un objet ou un bâtiment est violent, cette violence n'est en rien comparable avec les violences qui se cachent derrière ces objets et bâtiment: la violence inouïe imposée chaque jour à des milliards de femmes, d'hommes ou d'animaux sur la planète par les institutions financières, étatiques et les entreprises capitalistes.
     
    * cette condamnation de la "violence" des casseur-euses est généralement propagée et entretenue, par des personnes privilégiées ayant accès à un niveau de consommation totalement dépendant de l'exploitation du reste du monde. Un niveau de consommation qu'elles ne sont abolument pas prêtes à remettre en cause, encore moins à voir quoi que ce soit venir perturber leur quotidien.
     
    * nous avons aussi toutes et tous à divers niveaux intégré cette domination: la paranoïa sécuritaire, l'addiction à la consommation, l'aliénation par le travail, les structures hiérarchiques et diverses formes d'oppression raciste, sexiste ou homophobe. Nous nous voyons bien souvent incapables de remettre en cause réellement cet ordre coercitif et fondamentalement inégalitaire que l'on nous présente comme une démocratie. Même la gauche alter-mondialiste ou plutôt ses représentant-e-s auto-proclamé-e-s fait mine de croire que de grand spectacles inoffensifs et récupérés par le pouvoir feront autre chose que de le renforcer.
     
    * même si le changement social passe sans nul doute en grande partie par des prises de conscience, des débats, des constructions d'alternatives à l'Etat et au capitalisme, il passe aussi par l'entretien d'un rapport de force constant: grèves, occupations, réappropriations, sabotages et créations de structures autonomes. Pas en laissant croire que ceux qui dominent le monde sont à l'écoute et vont renoncer au pouvoir et à ses privilèges simplement parce qu'on les implore de le faire.
     
      Face aux discours citoyennistes d'Attac, des trotskistes et de toute la gauche institutionelle qui s'est depuis quelques années largement emparée de la dynamique des contre-sommets et l'a déjà fortement neutralisé, il est temps de rétablir quelques vérités:
     
    * c'est bel et bien parce que des gens ont mené des actions offensives et entrainé d'importants dommages financiers et politiques que des sommets ont été bloqués, fuient et se barricadent, ou que plus une ville ne veux les acceuillir, et non pas grâce à de grand étalages d'organisation politiques, à une débauche de marches pacifistes et de conférences de presse. Même si le travail d'information est encore une fois extrêment important et complémentaire des autres actions réalisées...
     
    * ces actions, des blocages de toutes sortes aux destructions ciblées, ont pendant quelques années déjoué les dispositifs policiers, ont été créatives et efficaces. C'est pour ces raisons qu'elles ont pu mobiliser les pratiques et l'imaginaire de centaines de milliers de personnes et qu'elles ont pu s'imposer comme une force politique majeuret, comme un mouvement. Ce mouvement s'est créé sur des bases égalitaires et horizontales. C'est cette énergie et ces personnes que la gauche citoyenniste s'emploie maintenant à neutraliser et encarter dans des partis et autres structures hiérarchiques garantes de la paix sociale.
     
    * Attac, trotskistes et consorts semblent conscients jusqu'à un certain point de leur absence totale de subversion et de créativité et sont même allés, à l'occasion de ce sommet d'Evian, jusqu'à s'arroger la pratique de camps d'actions issus de mouvements radicaux comme le No Border. Elles ont ainsi affiché hypocritement une autogestion à l'opposé de leurs pratiques d'organisation. On peut toujours espérer que les milliers de personnes ayant, par exemple, participé au village intergalactique, ne se soient pas laissées trop prendre à cette récupération et que de réelles pratiques d'autogestion demeurent et finissent par dépasser les leaders.
     
    * il est par ailleurs heureux, malgré toute cette propagande, qu'une partie de la population garde une envie réelle de changer radicalement ce système. Malgré l'hystérie médiatique, tout le monde n'est pas aussi effrayé que les médias veulent bien le faire croire par les soit-disant "casseurs" et à Genève ces jours derniers, les émeutes furent soutenues et rejointes par une partie de la population locale et des badauds. Mais le fait que ces actions puissent être réfléchies, efficaces et soutenues par une partie des manifestant-e-s est proprement inacceptable pour les pouvoirs en place. Il leur est alors nécessaire de faire croire à un gentil mouvement inoffensif pris en otage par quelques casseurs, de créer des mythes de complots cachés, d'infiltration néo-nazies, de manipulation policière ou des stéréotypes de jeunes gens immatures et manipulés par une poignées d'extrémistes cyniques. Il leur faut coûte que coûte chercher à entretenir une division entre "militant-e-s alter mondialistes bon enfant" et "jeunes et méchants casseurs". En dépit de quoi, bon nombre de personnes s'apercevrait peut-être qu'il est possible de s'épanouir et de s'amuser en changeant ce système concrètement, de plein de manières différentes, sans se laisser manipuler et diriger par les partis et syndicats.
Dolmancé
 
Message(s) : 0
Inscription : 06 Oct 2003, 12:23

Message par Catharos » 15 Fév 2004, 17:45

Des petits jeunes encagoulés anarchisants qui passent en tenue militaro pour casser les vitrines au non de la suppression de la propriété privée, lors des manifs intermondialistes... Je suis contre la violence minoritaire mais pour la violence de classe ou de masse... Ils font mumuse... Ce la joue faucos et discredite les mouvements de lutte, sont - il casseurs ? appariteur ? les flics s'il nen sont pas aurait pu les inventer... Quand à l'expropriation des capitalistes, c'est pas par l'action à la desperados qu'ils y parviendront... Etre revolutionaire, c'est pas le bordel à tout prix, c'est organiser, convaincre, imposer ses droits et si la violence doit jouer sont rôle c'est surement pas sous cette forme de jeunes revoltés.
Mettre en l'air un mc do et aprés... Ca fait pas avancer la lutte de classe, à la rigueur les honoraires des avocats...Le romantisme petit bourgeois, c'est comme l'acnée ça se soigne avec l'âge.

Sur les black bloc lire la brochure édité par le groupe Maloka à Dijon

Catharos
Catharos
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Jan 2004, 00:37

Message par Dolmancé » 16 Fév 2004, 22:18

J'ai tapé Maloka et black block je suis tombé là dessus : http://cettesemaine.free.fr/cs81/cs81bbdarkveggy.html c'est ça ?

En tout cas ça répond à la question sur l'utilité...

a écrit :La " violence contre la propriété "

" Dans un système fondé sur la recherche du profit, notre action est la plus efficace quand nous nous attaquons au porte-monaie des oppresseurs. La dégradation de la propriété, comme moyen stratégique d'action directe, est une méthode efficace pour remplir cet objectif. Ce n'est pas juste une théorie... c'est un fait. "
Communiqué de l'Anti-Statist Black Bloc, Philadelphie, 9 août 2000.

S'attaquer à la propriété des entreprises, c'est tout d'abord rompre avec les classiques manifs-défilés dont " le pouvoir " s'accomode parfaitement. C'est franchir un pas, et s'attaquer frontalement aux multinationales et autres usines à fric sur un terrain qui les affecte directement, celui des intérêts économiques. Causer des dommages matériels qui se chiffrent en dollars, c'est signifier clairement à des gens qui ne parlent que le langage de l'argent qu'ils ne sont pas intouchables, c'est saboter un centième de leurs profits et leur rendre un millième de la violence que leurs activités génèrent.
S'attaquer à la propriété, c'est certes s'attaquer (symboliquement) au porte-monnaie des propriétaires, mais c'est aussi et surtout s'attaquer à leur image. Par des actions ciblées accompagnées de communiqués explicatifs, les Black Blocs à l'œuvre à Seattle ont dans une certaine mesure réussi à imposer une interprétation politique de leurs actes de destruction, amenant ainsi sur la scène publique des questions relatives aux activités et pratiques des entreprises visées.
Même des médias institutionnels n'ont pu si aisément balayer le sujet en attribuant les actes de vandalisme à des " casseurs ", et ont du reconnaître un caractère politique à certaines actions (aucun miracle cependant, les médias institutionnels restent ce qu'ils sont -- au service du pouvoir, bien entendu). En somme, il est possible d'attirer l'attention sur les exactions des entreprises et même sur la "nature" du commerce en pratiquant de telles actions directes de sabotage.
Si ces actions permettent d'affecter l'image des compagnies ciblées, elle permettent aussi d'en détourner le sens, en changeant la valeur accordée aux divers bibelots et symboles du capitalisme. Par leurs communiqués, les Black Blocs légitiment et positivent leurs actions.
Une vitrine brisée devient un autre endroit libéré de tous ces symboles agressifs témoignant de l'omniprésence arrogante du capitalisme et des diverses oppressions qu'il entretient ou génère. Un magasin pillé, c'est un ensemble de gens qui prennent ce dont ils on besoin là cela se trouve, en court-circuitant le processus marchand, en niant la valeur marchande des objets pour leur reconnaître une valeur utilitaire. C'est l'affirmation de la gratuité contre le commerce, du vol comme mode de protestation politique et moyen de vivre décemment dans un monde ou rien n'est accessible sans argent, pas même la satisfaction de ses besoins vitaux.
Un mur tagué est vu comme un petit espace urbain ré-approprié, comme brèche dans la ville uniforme, blanche et immaculée. C'est une attaque contre les surfaces grises, mornes et asceptisées. Une façade devient alors un lieu d'expression vivant et coloré, donnant la parole à ceux et celles qui en sont d'ordinaire dépourvu-e-s. L'impact visuel d'un slogan écrit sur un mur à la bombe rivalise avec celui du panneau publicitaire, de l'affiche officielle ou du spot télé qui s'imposent comme uniques modes d'information et d'expression. Il court-circuite également le processus " normal " d'expression, réservé à ceux et celles qui peuvent se l'offrir -- par leur place sociale comme par leur absence de remise en cause des fondements d'un système aliénant.
Ces différents procédés, simples de réalisation, sont la manifestation d'un pouvoir émanant de la base, d'un pouvoir qui ne passe pas par les structures officielles pour s'exprimer, mais qui choisit une voix dissidente et par là même plus directe. Ces moyens simples, directs et à la portée de tou-te-s sont donc logiquement plus à même de toucher les milieux les plus défavorisés, les milieux les plus frappés par l'exclusion, ceux et celles que la politique a toujours délaissé et qui ont fini par délaisser la politique. En agissant concrètement sur les objets de leurs révoltes, les Black Blocs sont plus que quiconque à même de sensibiliser ces exclu-e-s qui en soupent quotidiennement, qui en ont marre et sont cependant souvent condamné-e-s à la résignation. L'exemple de Seattle est flagrant à ce sujet : alors que l'ensemble du mouvement de lutte contre l'OMC déplorait la faible participation de gens de couleurs et/ou des classes sociales les plus " basses " aux événements, les initiatives des Black Blocs ont attiré (et sont presque les seules à l'avoir fait) nombre de jeunes des quartiers noirs et pauvres. Si les Black Blocs peuvent effrayer et déclencher l'hostilité de certain-e-s, ils peuvent également rendre la politique et sa réalisation plus accessibles, et agir en facteur politisant et dynamisant dans la lutte contre le capitalisme.
Ces moments d'action contribuent à la création momentanée de situations où tout semble possible, où l'ordre bascule, où la ville semble réappropriée, " libérée " en certains points. Ces " zones autonomes temporaires " sont très importantes : il s'agit de tout un travail sur l'atmosphère, sur les possibilités que cela laisse entrevoir aux gens — le fait qu'autre chose est possible, que la merde quotidienne n'est pas une fatalité. Ces instants grisants — où tout un monde semble s'écrouler — sont certes en décalage avec la réalité, qui rappelle en général vite à l'ordre, mais sont bénéfiques et indispensables. Ce sont des coups de pouce qui dynamisent, donnent cette impression que " rien ne sera plus comme avant ", et peuvent être catalyseurs d'énergies, points de départ d'initiatives, de créations et d'action. Sur les murs de Seattle, on pouvait lire " we are winning ! " (" nous sommes en train de gagner ! "). Pour beaucoup, il semble que cela n'ait pas été complètement faux. L'expérience de Seattle et du Black Bloc en particulier a considérablement poussé vers l'avant le mouvement anarchiste nord-américain. Il n'y a qu'à voir la multiplication des actions et du nombre de participant-e-s pour s'en rendre compte...
Cependant, l'intérêt des Black Blocs ne se résume pas à ces quelques exemples. Leurs modes d'organisations et structures ainsi que leur évolution au fil des manifestations expliquent pour beaucoup ces succès et réussites.


Sinon je suis tombé sur un manifeste (qui a été retranscrit sur indymedia paris : http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=16018 )

a écrit :Le vieux militantisme donne l'exemple inverse. Il y a quelque chose de remarquable dans l'imperméabilité des militants aux situations. Nous nous souvenons de cette scène, à Gênes : une cinquantaine de militants de la LCR brandissent leurs drapeaux rouges labellisés « 100% à gauche ». Ils sont immobiles, intemporels. Ils vocifèrent leurs slogans calibrés, entourés d'un service d'ordre. Pendant ce temps, à quelques mètres de là, certains d'entre nous affrontent les lignes de carabiniers, renvoyant les lacrymos, défonçant le dallage des trottoirs pour en faire des projectiles, préparant des cocktails Molotov à partir de bouteilles trouvées dans les poubelles et d'essence tirée des Vespa retournées. A ce propos, les militants parlent d'aventurisme, d'inconscience. Ils prétextent que les conditions ne sont pas réunies. Nous disons que rien ne manquait, que tout était là, sauf eux.


Ils auraient fait quoi les trotskystes au début de la commune ?

En fait pour élargir le propos qu'est ce qui est le plus important, la posture défensive de lutte des classes ou celle offensive de l'anti-capitalisme ?

Par exemple, d'après ce que j'ai vu dans le thread questionnaire de Proust, la majorité ici trouve inutile les actions anti pub, mais il reste qu'elles font perdre des millions aux annonceurs avec de simples marqueurs...
Dolmancé
 
Message(s) : 0
Inscription : 06 Oct 2003, 12:23

Message par boispikeur » 16 Fév 2004, 22:31

Juste pour la petite pique sur la LCR: d'après ce que j'ai compris (je n'étais pas à Gênes, je ne suis pas à la LCR), la LCR avait comme mission durant cette manif (tout ce bordel ambiant était organisé par les tutte blanqui) de contrôler les mouvements de flux/reflux dus aux attaques/contre-attaques manifestant-es/police.
boispikeur
 
Message(s) : 0
Inscription : 13 Mars 2003, 21:56

Message par svensk » 17 Fév 2004, 05:17

Bon une fois de plus les mise au point sur ce qu'est ou n'est pas le "Black Block".
Bon premierement il n'y a pas de "Black Block" mais des BB, ba oui chaque manif a sont cortege noir. Mais qu'est donc que ca... Ba le cortege noir avec ces debordement( parfois) utilise la tactique de combat de rue qu'est le BB. Ce n'est pas une theorie, ni une utopie, c'est juste une technique de combat urbain, afin de tenir fassent a la flicaille.
Les cagoule/masque/foulard ou 2 utilite contre les gaz et mais ( et surtout)aussi contre les fotos diverse et souvent pas si varier( a evian, j'ai du demander a pas moins de 75 personne de ne pas nous prendre en fotos une amies et moi meme... Mais quel atrait donc pour nos tronche? Bas j'en sais rien mais en tous cas sacher que dans tous ces grand evenement l'"arme prinicale de la police c'est vos fotos saisi lors de votre arrestation!
Pour quoi en noir? non pas que les BB soit anar( meme si il vfaut le reconaitre on est bien majoritaire quand meme), au quebec certain BB sont trots, en scandinavie cela frisse le 50%. La couleur est en fait psycologique car elle marque bien plus l'esprtit que si tous le monde etait en blanc( tute bianqui). Vi car commeje l'ai dit ,nous somme un force de combat de rue. donc nos adversaire doivent et nous craignent. De plus une uniformisation permet de mieux ce fondre dans la masse lors des action "parrallele" mener sur les trajet des corteges( mac do, banque, grosse berline en quartier bourgeois, etc...) Ainsi la police ne peux identifier les coupable.
Concerant les technique de rue, nous utilisons les "3 rang":
1er rang de protection( bouclier-matraque...)
2eme rang projectile divers( cotail, pierre...)
et le 3eme rang et lui un rang de harcelement sur le coter et de fonf (avec des lance pierre et les action "parallelle"
Biesur d'une manif a l'autre les finalite varie et les cible aussi, donc on ne peux en ressortir de reel theorie politique mais une volonte de certifier que la rue nous apartient, et qu'elle n'apartient pas a une orga, ni un partit et encore moins a la flicaille...
Bon sinon "le manifeste" explique la vision d'un BB americano-canadien-quebeqois
Euh desole si je ne suis pas trop claire, mais bon j'ai tenter de faire concis et le plus simple possible.
"We are Black, We are the Block, we are the black block!!!" extrait d'une chanson de la troupe Militanto-Comique "New Kids on the Black Blocks" vue a bruxells et a Barcelona...
svensk
 
Message(s) : 0
Inscription : 03 Fév 2004, 01:45

Message par Barikad » 17 Fév 2004, 07:37

Et voilà, on fait mumuse, on joue à la guerre et a se faire peur. On est tout fier d'avoir cassé un distributeur de Coca ou d'avoir envoyé un flic à l'hosto. Pendant ce temps, les licenciements continuent....
Barikad
 
Message(s) : 0
Inscription : 28 Mai 2003, 09:18

Message par Dolmancé » 17 Fév 2004, 13:35

a écrit :Et voilà, on fait mumuse, on joue à la guerre et a se faire peur. On est tout fier d'avoir cassé un distributeur de Coca ou d'avoir envoyé un flic à l'hosto. Pendant ce temps, les licenciements continuent....


Nonobstant le fait que pour une victime de plan social c'est plus le fait de plus avoir de thune qui est génant plutot que le licenciement en lui-même, c'est quoi les avancées de la lutte traditionnelle (qui est ce qui se fait actuellement, faudrait pas l'oublier...) sur ce problème ?

Au moins la dégradation permet de répercuter les couts sociaux sur le budget des entreprises et de montrer qu'un individu même isolé peut encore influencer son environnement extérieur (bref agir contre le mythe de "la fin de l'histoire")
Dolmancé
 
Message(s) : 0
Inscription : 06 Oct 2003, 12:23

Message par Nadia » 17 Fév 2004, 14:19

(Dolmancé @ mardi 17 février 2004 à 13:35 a écrit :
a écrit :Et voilà, on fait mumuse, on joue à la guerre et a se faire peur. On est tout fier d'avoir cassé un distributeur de Coca ou d'avoir envoyé un flic à l'hosto. Pendant ce temps, les licenciements continuent....


Nonobstant le fait que pour une victime de plan social c'est plus le fait de plus avoir de thune qui est génant plutot que le licenciement en lui-même, c'est quoi les avancées de la lutte traditionnelle (qui est ce qui se fait actuellement, faudrait pas l'oublier...) sur ce problème ?

Au moins la dégradation permet de répercuter les couts sociaux sur le budget des entreprises et de montrer qu'un individu même isolé peut encore influencer son environnement extérieur (bref agir contre le mythe de "la fin de l'histoire")
Eh ben :-P !) avait un jour fait avancer quelque chose... :x Ce ne sont pas nos méthodes.
Nadia
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Nov 2003, 17:08

Suivant

Retour vers Tribune libre

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 40 invité(s)

cron