par alex » 11 Mai 2004, 14:05
Plus de 250 millions d'enfants travaillent dans le monde
LEMONDE.FR 11.05.04
Selon les travaux d'une conférence internationale consacrée à ce fléau, donner une instruction à ces enfants coûterait 11 milliards de dollars, soit trois jours des ressources mondiales dépensées en armements.
Donner une instruction aux quelque 246 millions d'enfants forcés de travailler à travers le monde coûterait 11 milliards de dollars (9,29 milliards d'euros), selon les travaux d'une conférence internationale contre le travail des enfants, qui s'est ouverte lundi 10 mai à Florence (Italie).
"Onze milliards de dollars, ce qui représente trois jours des ressources mondiales dépensées en armements, permettraient de donner une instruction aux enfants qui en sont privés", a déclaré Kailash Satyarthi, président de la Marche globale contre le travail des enfants, une organisation non gouvernementale basée en Inde.
Il a expliqué à titre de comparaison que cette somme était "l'équivalent d'un cinquième des dépenses annuelles de tabac aux Etats-Unis ou des sommes consacrées en un an en Europe à l'achat de produits cosmétiques".
Dans le monde, quelque 246 millions d'enfants - soit 18,5 % de la population mineure - travaillent, pour la moitié d'entre eux à temps plein, selon des études de l'Organisation internationale du travail (OIT).
Sur ce total, 10,8 % sont contraints à des travaux pénibles, dans des conditions qui mettent leur santé et leur développement en danger, tandis que 8 à 20 millions d'enfants se livrent au trafic de stupéfiants ou à la prostitution.
LES PAYS RICHES ÉGALEMENT CONCERNÉS
Les orateurs de la conférence ont souligné que le travail des enfants était également un phénomène existant dans les pays occidentaux. En Italie, la CGIL, première centrale syndicale du pays, affirme que 400 000 enfants sont concernés dans la Péninsule, y compris dans les zones riches et industrialisées, un chiffre contesté par le ministère du travail.
Des enfants ayant travaillé très jeunes dans des usines d'Asie, dans l'agriculture ou dans la pêche en Afrique, doivent apporter leurs témoignages pendant cette conférence.
La rencontre est organisée par la Marche globale et les trois grands syndicats italiens CGIL, CISL (catholique) et UIL (modéré), avec la participation d'organisations internationales comme l'OIT et l'Unicef. Les travaux doivent se poursuivre jusqu'à mercredi.
Avec AFP