
LE CONSEIL D’ENFANTS, VECTEUR DE CITOYENNETE
La citoyenneté peut être soit un slogan creux, soit une intention qui se traduit par des actes…
L’enseignement des principes ne suffit pas s’il n’est pas accompagné de pratiques concrètes…
Il en est ainsi pour les droits positifs contenus dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant qui garantissent un droit à l’information et un droit de participation…
Les Conseils d’enfants et de jeunes qui se sont développés sur tout le territoire peuvent être des vecteurs de citoyenneté … Ce n’est pas un pari sur l’avenir mais une réalité à construire.
Il est nécessaire et possible de mettre en vie des pratiques participatives qui se substituent à la réplique du conseil municipal.
UNE DEMARCHE PARTICIPATIVE A INITIER
Des centaines de conseils d’enfants et de jeunes, d’appellations et de modes de fonctionnement différents ont vu progressivement le jour… Certains ont vivoté ou disparu, d’autres se sont maintenus et se sont développés….
Ces structures de participation de mineurs à la vie de la commune ou du département ont un double mérite indéniable : montrer que les enfants et les jeunes peuvent exercer une citoyenneté locale et mettre en œuvre le droit de participation présent dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant…
Bien souvent ces conseils ont été conçus comme de simples vitrines municipales ou départementales et surtout sont restés des pales copies des conseils municipaux ou des conseils généraux…
La démocratie représentative telle qu’elle existe dans ce pays a des limites et l’objectif visé dans la construction de conseils d’enfants et de jeunes n’est-il pas de permettre à chacun d’être un acteur à part entière !?
L’ implication de tout un groupe d’âge n’est possible que si deux conditions sont réunies :
- une lisibilité parfaite avec la possibilité pour tous de s’exprimer ;
- un système de mandatement(s) et de contrôle(s) permettant aux électeurs d’être informés régulièrement, d’émettre des propositions et d’être des acteurs….
Le seul lieu où tous les enfants d’une collectivité se retrouvent est l’école, or pour qu’une citoyenneté généralisée puisse s’exercer pour un groupe d’âge déterminé il est indispensable que toutes les équipes enseignantes soient partie prenante du projet…
C’est d’ailleurs pourquoi bien souvent les conseils se sont inscrits dans une démocratie représentative et non dans une démarche participative…
La volonté politique est une condition nécessaire mais non suffisante .
Les blocages peuvent disparaître notamment dans les petites villes où le nombre d’établissements est limité :
En rencontrant les enseignants, en les associant complètement au projet et en évitant toutes les confusions possibles : le conseil d’enfants ne doit absolument pas se préoccuper de ce qui se passe à l’école.
DES OBSTACLES A LEVER
Avant de finaliser le projet territorial, il faut lever les obstacles et répondre à certaines questions posées
Pourquoi un groupe d’âge particulier ?
Les expériences relativement nombreuses qu’ont menées certaines écoles en installant des conseils d’élèves ont montré qu’il était difficile de réunir dans une même structure de débat et de proposition des enfants de CP et de CM2…Les capacités de vigilance ne sont pas les mêmes et la « maîtrise » de l’écrit est très différent entre le tout petit et celui qui va entrer
en 6 ème !
Limiter dans un premier temps le champ du conseil d’enfants à un groupe d’âge n’a pas d’effet anti démocratique car tous les enfants passent par cette « étape » et rien n’empêche d’associer dans une forme à préciser tous les enfants scolarisés…
Comment associer les enfants qui sont dans des structures en dehors du territoire concerné ?
Il est possible de créer un bureau de vote particulier qui réunirait tous ces enfants avec un nombre de postes à pourvoir étant dans la même proportion que celle qui est en place dans les classes…
Quel peut être le champ de concertation ?
Les enfants peuvent discuter et émettre leur avis et faire des propositions pour tout ce qui concerne le cadre de vie dans la ville, leurs loisirs et au delà sur la solidarité et l’environnement.
Ce champ doit être clairement déterminé afin de ni leurrer les enfants, ni se laisser aller à une démagogie qui ne pourrait que desservir les objectifs visés…
C’est ainsi qu’ils peuvent être amenés à gérer avec des animateurs conseils un budget précis et pour tous les projets dépassant un certain seuil demander aux instances comme le conseil municipal de reprendre à son compte, s’il en est d’accord, l’idée émise…
Comment faire vivre une démarche participative ?
Après avoir choisi un groupe d’âge et élaboré une charte du conseil d’enfants discutée avec les enseignants, l’élection a lieu dans les classes concernées à raison de deux ou trois élus par unité….
Avant chaque réunion de commission et de séance plénière des discussions sont organisées dans chaque classe afin de mandater les élus et à l’issue de la réunion du conseil d’enfants un compte rendu des décisions prises est établi dans les mêmes conditions.
Quel est le rôle des adultes ?
Un comité de pilotage regroupant des animateurs professionnels, un ou deux élus du conseil municipal, des enseignants et des parents suit , apporte le soutien nécessaire et procède aux réajustements qui s’appuient sur l’évaluation…
Nous avons décidé à VAUX-le-PENIL de nous engager dans la construction d’un tel conseil d’enfants qui fonctionne sur le principe de la démocratie participative.
Les échanges d’expériences entre les villes qui s’engagent dans une telle démarche peuvent nous permettre collectivement d’avancer
Le projet est très ambitieux mais l’enjeu est de taille.
La Convention Internationale des Droits de l’Enfant va atteindre un âge avancé : le quart de siècle le 20 novembre prochain, il serait dommage d’en rester à une citoyenneté de façade sans essayer d’innover…
La citoyenneté peut être soit un slogan creux, soit une intention qui se traduit par des actes…
L’enseignement des principes ne suffit pas s’il n’est pas accompagné de pratiques concrètes…
Il en est ainsi pour les droits positifs contenus dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant qui garantissent un droit à l’information et un droit de participation…
Les Conseils d’enfants et de jeunes qui se sont développés sur tout le territoire peuvent être des vecteurs de citoyenneté … Ce n’est pas un pari sur l’avenir mais une réalité à construire.
Il est nécessaire et possible de mettre en vie des pratiques participatives qui se substituent à la réplique du conseil municipal.
UNE DEMARCHE PARTICIPATIVE A INITIER
Des centaines de conseils d’enfants et de jeunes, d’appellations et de modes de fonctionnement différents ont vu progressivement le jour… Certains ont vivoté ou disparu, d’autres se sont maintenus et se sont développés….
Ces structures de participation de mineurs à la vie de la commune ou du département ont un double mérite indéniable : montrer que les enfants et les jeunes peuvent exercer une citoyenneté locale et mettre en œuvre le droit de participation présent dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant…
Bien souvent ces conseils ont été conçus comme de simples vitrines municipales ou départementales et surtout sont restés des pales copies des conseils municipaux ou des conseils généraux…
La démocratie représentative telle qu’elle existe dans ce pays a des limites et l’objectif visé dans la construction de conseils d’enfants et de jeunes n’est-il pas de permettre à chacun d’être un acteur à part entière !?
L’ implication de tout un groupe d’âge n’est possible que si deux conditions sont réunies :
- une lisibilité parfaite avec la possibilité pour tous de s’exprimer ;
- un système de mandatement(s) et de contrôle(s) permettant aux électeurs d’être informés régulièrement, d’émettre des propositions et d’être des acteurs….
Le seul lieu où tous les enfants d’une collectivité se retrouvent est l’école, or pour qu’une citoyenneté généralisée puisse s’exercer pour un groupe d’âge déterminé il est indispensable que toutes les équipes enseignantes soient partie prenante du projet…
C’est d’ailleurs pourquoi bien souvent les conseils se sont inscrits dans une démocratie représentative et non dans une démarche participative…
La volonté politique est une condition nécessaire mais non suffisante .
Les blocages peuvent disparaître notamment dans les petites villes où le nombre d’établissements est limité :
En rencontrant les enseignants, en les associant complètement au projet et en évitant toutes les confusions possibles : le conseil d’enfants ne doit absolument pas se préoccuper de ce qui se passe à l’école.
DES OBSTACLES A LEVER
Avant de finaliser le projet territorial, il faut lever les obstacles et répondre à certaines questions posées
Pourquoi un groupe d’âge particulier ?
Les expériences relativement nombreuses qu’ont menées certaines écoles en installant des conseils d’élèves ont montré qu’il était difficile de réunir dans une même structure de débat et de proposition des enfants de CP et de CM2…Les capacités de vigilance ne sont pas les mêmes et la « maîtrise » de l’écrit est très différent entre le tout petit et celui qui va entrer
en 6 ème !
Limiter dans un premier temps le champ du conseil d’enfants à un groupe d’âge n’a pas d’effet anti démocratique car tous les enfants passent par cette « étape » et rien n’empêche d’associer dans une forme à préciser tous les enfants scolarisés…
Comment associer les enfants qui sont dans des structures en dehors du territoire concerné ?
Il est possible de créer un bureau de vote particulier qui réunirait tous ces enfants avec un nombre de postes à pourvoir étant dans la même proportion que celle qui est en place dans les classes…
Quel peut être le champ de concertation ?
Les enfants peuvent discuter et émettre leur avis et faire des propositions pour tout ce qui concerne le cadre de vie dans la ville, leurs loisirs et au delà sur la solidarité et l’environnement.
Ce champ doit être clairement déterminé afin de ni leurrer les enfants, ni se laisser aller à une démagogie qui ne pourrait que desservir les objectifs visés…
C’est ainsi qu’ils peuvent être amenés à gérer avec des animateurs conseils un budget précis et pour tous les projets dépassant un certain seuil demander aux instances comme le conseil municipal de reprendre à son compte, s’il en est d’accord, l’idée émise…
Comment faire vivre une démarche participative ?
Après avoir choisi un groupe d’âge et élaboré une charte du conseil d’enfants discutée avec les enseignants, l’élection a lieu dans les classes concernées à raison de deux ou trois élus par unité….
Avant chaque réunion de commission et de séance plénière des discussions sont organisées dans chaque classe afin de mandater les élus et à l’issue de la réunion du conseil d’enfants un compte rendu des décisions prises est établi dans les mêmes conditions.
Quel est le rôle des adultes ?
Un comité de pilotage regroupant des animateurs professionnels, un ou deux élus du conseil municipal, des enseignants et des parents suit , apporte le soutien nécessaire et procède aux réajustements qui s’appuient sur l’évaluation…
Nous avons décidé à VAUX-le-PENIL de nous engager dans la construction d’un tel conseil d’enfants qui fonctionne sur le principe de la démocratie participative.
Les échanges d’expériences entre les villes qui s’engagent dans une telle démarche peuvent nous permettre collectivement d’avancer
Le projet est très ambitieux mais l’enjeu est de taille.
La Convention Internationale des Droits de l’Enfant va atteindre un âge avancé : le quart de siècle le 20 novembre prochain, il serait dommage d’en rester à une citoyenneté de façade sans essayer d’innover…