
LA LAICITE :
DES REPERES ET UNE BATAILLE DE CONVICTION
Il est essentiel qu’une campagne d’information, d’échanges et de débats permette d’expliquer aux jeunes de toutes origines que la laïcité est une valeur essentielle.
Nous ne défendons pas une citadelle assiégée, nous devons convaincre un maximum de personnes que vivre la laïcité, c’est se côtoyer, discuter et partager des moments d’échanges, au-delà des origines ou des appartenances….
Je viens de terminer un stage de formation BAFA organisé par le mouvement de scoutisme laïque trop peu connu : les Eclaireuses et Eclaireurs de France…
En effet il s’agit là d’un scoutisme moderne, démocratique basé sur le respect et la mise en œuvre des droits positifs inscrits dans la convention internationale des droits de l’enfant : droit à l’information et à participer aux prises de décisions …L’enfant acteur, ce n’est pas un slogan mais une façon de vivre son temps libre.
J’y ai vécu des moments intenses, la formation étant conçue comme une démarche ludique ;
Certains disent qu’ils pratiquent la pédagogie active par conviction, c’est mon cas, certes, mais si j’opte pour ces méthodes, c’est aussi et peut être surtout parce que comme les autres formateurs, j’apprends aussi et surtout comme les jeunes, je JOUE .
Il est facile d’avoir des principes, d’être un laïque convaincu mais lorsque, concrètement nous nous trouvons devant une jeune qui se présente voilée à un stage, Ce n’est plus du discours mais une réalité incontournable.
Comment faire ?
Je me suis posé la question : le premier jour du stage une jeune fille portant un bandana relativement enveloppant se présente au stage…
Avec l’accord des autres formateurs, je l’ai rencontrée dès la première journée pour lui expliquer qu’une animatrice, devant assurer une mission de service public ne pouvait et ne devait porter aucun signe religieux distinctif, par respect pour les convictions des enfants et des parents et pour ne pas influencer les « consciences »
C’était ma première approche.
Je pensais que ce serait difficile à faire accepter…
« Le jeu est la messe du peuple enfant » écrivait fort judicieusement le pédagogue Alain…
Le substantif « messe » ne me convient guère, l’image… OUI
Nous avons organisé un jeu actif et avant que je ne la rencontre, elle avait retiré son bandana , par commodité
Le lendemain soir nous avons organisé une discussion générale à partir d’un premier échange effectué dans trois groupes de stagiaires…
Le débat sur les orientations a débouché très vite, et pas du fait des formateurs, sur la question du voile islamique….
Notre discussion fut large, sans tabou…
Je ne peux pas affirmer que tous les stagiaires ont été convaincus par notre argumentation mais certains ont évolué, notamment ce jeune de 17 ans à peine, expliquant que les filles n’étaient pas à l’origine, l’égal des hommes…
Il a dû « affronter » la réaction des filles et même de garçons mais si au bout de semaine il semble avoir évolué , c’est parce qu’il a vécu des moments collectifs intenses dans une réelle mixité.
A la fin du stage la jeune fille qui portait à l’entrée un bandana n’a t-elle pas affirmé en aparté qu’elle se sentait bien cheveux au vent et en plus qu’elle s’était éclatée… …
Etait - elle convaincue par notre argumentation ?
Peut être pas mais les repères donnés et expliqués ainsi que la vie collective et l’élaboration de projets communs ont eu des effets positifs.
DES REPERES ET UNE BATAILLE DE CONVICTION
Il est essentiel qu’une campagne d’information, d’échanges et de débats permette d’expliquer aux jeunes de toutes origines que la laïcité est une valeur essentielle.
Nous ne défendons pas une citadelle assiégée, nous devons convaincre un maximum de personnes que vivre la laïcité, c’est se côtoyer, discuter et partager des moments d’échanges, au-delà des origines ou des appartenances….
Je viens de terminer un stage de formation BAFA organisé par le mouvement de scoutisme laïque trop peu connu : les Eclaireuses et Eclaireurs de France…
En effet il s’agit là d’un scoutisme moderne, démocratique basé sur le respect et la mise en œuvre des droits positifs inscrits dans la convention internationale des droits de l’enfant : droit à l’information et à participer aux prises de décisions …L’enfant acteur, ce n’est pas un slogan mais une façon de vivre son temps libre.
J’y ai vécu des moments intenses, la formation étant conçue comme une démarche ludique ;
Certains disent qu’ils pratiquent la pédagogie active par conviction, c’est mon cas, certes, mais si j’opte pour ces méthodes, c’est aussi et peut être surtout parce que comme les autres formateurs, j’apprends aussi et surtout comme les jeunes, je JOUE .
Il est facile d’avoir des principes, d’être un laïque convaincu mais lorsque, concrètement nous nous trouvons devant une jeune qui se présente voilée à un stage, Ce n’est plus du discours mais une réalité incontournable.
Comment faire ?
Je me suis posé la question : le premier jour du stage une jeune fille portant un bandana relativement enveloppant se présente au stage…
Avec l’accord des autres formateurs, je l’ai rencontrée dès la première journée pour lui expliquer qu’une animatrice, devant assurer une mission de service public ne pouvait et ne devait porter aucun signe religieux distinctif, par respect pour les convictions des enfants et des parents et pour ne pas influencer les « consciences »
C’était ma première approche.
Je pensais que ce serait difficile à faire accepter…
« Le jeu est la messe du peuple enfant » écrivait fort judicieusement le pédagogue Alain…
Le substantif « messe » ne me convient guère, l’image… OUI
Nous avons organisé un jeu actif et avant que je ne la rencontre, elle avait retiré son bandana , par commodité
Le lendemain soir nous avons organisé une discussion générale à partir d’un premier échange effectué dans trois groupes de stagiaires…
Le débat sur les orientations a débouché très vite, et pas du fait des formateurs, sur la question du voile islamique….
Notre discussion fut large, sans tabou…
Je ne peux pas affirmer que tous les stagiaires ont été convaincus par notre argumentation mais certains ont évolué, notamment ce jeune de 17 ans à peine, expliquant que les filles n’étaient pas à l’origine, l’égal des hommes…
Il a dû « affronter » la réaction des filles et même de garçons mais si au bout de semaine il semble avoir évolué , c’est parce qu’il a vécu des moments collectifs intenses dans une réelle mixité.
A la fin du stage la jeune fille qui portait à l’entrée un bandana n’a t-elle pas affirmé en aparté qu’elle se sentait bien cheveux au vent et en plus qu’elle s’était éclatée… …
Etait - elle convaincue par notre argumentation ?
Peut être pas mais les repères donnés et expliqués ainsi que la vie collective et l’élaboration de projets communs ont eu des effets positifs.