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Message Publié : 04 Juil 2004, 12:06
par Valiere
Voici un premier article...Je souhaite si cela vous intéresse répondre à vos questions, apporter des éclairages et naturellement participer à un débat.
Valière

Les Grandes Fédérations d’Education Populaire :

Des principes à la réalité !


Les grandes fédérations d’Education populaire affichent des principes que nous ne pouvons qu ‘approuver.
Malheureusement la réalité n’est pas toujours en phase avec les principes…
A u mépris parfois des textes en vigueur, de nombreuses associations se conduisent à l’égard des salariés comme des patrons traditionnels… voire pire
Notre propos n’est pas de « jeter le bébé avec l’eau du bain », de grandes fédérations, des associations départementales essaient de mettre les principes au poste de commande…
Face aux dérives constatées, le syndicalisme se construit et se renforce : le petit dernier : l’EPA FSU a décidé de ne pas ménager sa peine…
L’enjeu est de taille… Il en va du devenir de l’Education populaire comme mouvement de transformation sociale.

Si la FSU reste de fait une fédération de syndicats des personnels relevant de la fonction publique d’Etat et du champ de la culture, de l’éducation et de la recherche, certains syndicats ont élargi leur champ de syndicalisation.
EPA-FSU (Education, Pluralisme, Autogestion) qui regroupait les fonctionnaires relevant du Ministère de la Jeunesse et Sports est passé à un syndicalisme interprofessionnel de branche.
C’est ainsi qu’il s’adresse aux personnels du secteur socio-culturel et sportif de la Fonction Publique territoriale et du secteur privé…
Les animateurs territoriaux souvent à temps partiel sont sous payés, quant au secteur privé relevant de plusieurs conventions collectives, la situation des salariés n’est pas toujours à la hauteur des principes affichés par leurs employeurs…

De nombreuses associations, affiliées ou non à de grandes fédération d’Education populaire tentent , malgré les difficultés financières, de pratiquer une gestion démocratique du personnel dans le respect du code du travail et de la convention collective.
C’est une réalité qui nous réjouit…
Malheureusement, si certains employeurs conjuguent les principes de l’éducation populaire au présent, d’autres bafouent y compris les règles les plus élémentaires, se conduisant par là même comme de réels patrons de combat !
Des diplômes du « management libéral plus pourraient être délivrés à aux fédérations des œuvres laiques et à la fédération Léo Lagrange…

1 De nombreuses associations de moins de vingt salariés et relevant du champ de la convention collective de l’animation n’ont pas réduit les horaires à 37 heures le 1er janvier 2000 et ceci au mépris de l’accord passé…

1 Des salariés sont positionnés aux groupes « inférieurs » alors que leurs fonctions correspondent à un groupe 5, voire 6…ce qui correspond à une minoration des salaires

1 Des emplois jeunes sont animateurs de centres de loisirs en étant salariés au SMIC alors que l’accord cadre signé par le collectif national des emplois jeunes regroupant les Pupilles (PEP), les FRANCAS, les CEMEA et la Ligue de l’Enseignement se référait explicitement à la convention collective….

1 Des employeurs utilisent plusieurs conventions collectives alors Qu’il s’agit du même établissement .

1 D’autres assez nombreux utilisent l’annexe 2 pour payer des animateurs alors qu’ils relèvent du régime général.
L’annexe 2 est une dérogation au code du travail qui permet à des employeurs associatifs, organisateurs de centres de loisirs et de vacances occasionnels de payer les animateurs occasionnels à un taux minimum possible égal à 2 heures de SMIC horaires par jour….
C’est ainsi que des animateurs de centres de vacances arrivent à travailler 16 heures par jour pour un salaire net possible de 100frs par jour…
Ce système archaique dénoncé par les organisations syndicales réduit les coûts salariaux et patronaux puisque les employeurs peuvent payer peu et disposer d’allègements de charges sociales basés sur des bases forfaitaires !


L’utilisation d’emplois jeunes, d’animateurs sous payés permet à certains organisateurs de dégager des excédents confortables…Souvent d’ailleurs, non contents se faire des économies en termes de fonctionnement sur le dos des salariés, des associations se réclamant de l’ éducation populaire utilisent des moyens dignes de certains patrons de combat :
Dans le cadre de ma fonction de secrétaire nationale d’EPA, j’ai eu un aperçu d’une infime partie de l’existant : une salariée d ‘une ferme pédagogique de Seine et Marne étant licenciée après avoir subis du harcèlement moral de la part du directeur de la structure… un animateur d’une FOL du sud ouest, muni d’aucun contrat de travail, écarté de toute responsabilité…

Il est important que ces situations cessent, que les grands mouvements d’éducation populaire reviennent aux principes fondateurs au lieu de rechercher à tous prix de nouveaux marchés en essayant de réduire leurs coûts … Si les salariés des associations sont prêts à continuer à participer activement au développement des associations qui les emploient, ils n’acceptent pas âtre pressurés… Le code du travail et les conventions collectives constituent un cadre minimum incontournable permettant aux salariés de disposer de droits sociaux… Nous oeuvrerons pour le respect de ces textes, pour que les salaires bloqués actuellement soient revalorisés et pour qu’enfin les principes d’éducation populaire ne soient pas bafouées au sein même des associations.