Un article qui reste d’actualité :
a écrit :Le Monde, janv. 2003 :
(…) Le maire (PS) de Montpellier, Georges Frêche, se félicite de l’évolution des esprits : "Dans ma ville, poursuit-il, j’ai aidé à mettre en place deux synagogues, trois mosquées et une dizaine d’églises."
Le député et maire d’Evry (Essonne), Manuel Valls, est, au sein du PS, un des plus chauds partisans de la "révision de la loi de 1905", qu’elle soit "législative ou réglementaire". "En tant que maire, je suis confronté à ce problème d’une manière permanente, que ce soit avec les musulmans ou qu’il s’agisse de la construction d’une grande pagode", confie M. Valls. Le cadre de la loi lui paraît trop étroit pour répondre à la demande actuelle. L’ancien directeur de la communication de Lionel Jospin à Matignon se refuse cependant à tout retour à un système de type concordataire, dans lequel l’Etat accorde une reconnaissance juridique à un certain nombre de cultes. Le modèle à suivre est, selon lui, celui du rapport du philosophe Régis Debray sur l’enseignement du fait religieux à l’école. Peut-on ignorer que la religion n’est plus cantonnée à la sphère privée, mais qu’elle est redevenue un fait social ?, s’interroge M. Valls. Une telle ignorance risque de "produire de l’intégrisme ou de la bêtise".
"Ça ne se passera pas bien avec ceux qui, au PS, proposent ce genre de choses", réplique Christian Bataille, député (PS) du Nord, proche d’Henri Emmanuelli. Initiateur d’un comité parlementaire créé en décembre pour commémorer la loi de 1905, celui-ci ne voit aucune raison de "s’engouffrer dans le problème posé par l’islam"pour régler une affaire de "locaux"qui, selon lui, doit l’être par les collectivités territoriales - et surtout pas par une révision à laquelle il est opposé. En outre, il reproche à M. Sarkozy de s’être comporté, dans ses consultations pour la constitution d’un islam de France, "en partisan du concordat napoléonien".
En revanche, Jean-Marie Bockel, maire (PS) de Mulhouse, ville implantée en terre concordataire où vit une importante communauté musulmane, estime qu’"il faut bouger". "Comment reconnaître le fait religieux ? Le concordat d’Alsace-Moselle montre que c’est possible", répond-t-il. Toutefois, il préconise que l’on prenne le temps de choisir de bons interlocuteurs. "N’ayons pas l’intégrisme de ne pas vouloir parler d’une adaptation de la loi. S’il n’est pas tout a fait mûr, le débat n’est plus tabou", confirme l’animateur du club Gauche moderne. (…)
La loi du 9 décembre 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat interdit de subventionner les cultes. Les associations culturelles peuvent recevoir des dons et bénéficient de mesures fiscales spécifiques. Les municipalités ont plusieurs possibilités pour aider à la construction de mosquées : mettre à disposition des terrains communaux par bail emphytéotique (à très long terme et pour une somme symbolique) ; accorder par contrat de location des locaux communaux. Certains maires contournent la loi en finançant des associations paravents placées sous le régime de la loi de 1901.
Au travers des conseils généraux, municipalités, conseils régionaux… Les socialistes ont l’habitude d’utiliser l’argent des contribuables pour participer à réhabiliter, restaurer, rénover les édifices religieux.
Ils sont aussi plus royalistes que les intégristes et réclament de pouvoir financer l’ensemble des religions. :prosterne: :hypocrite: