suppression des écoles maternelles: une réalité

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Valiere » 05 Jan 2005, 14:42

<br>lu dans Ouest France<br><br> Informations générales<br>Test en Mayenne: l'après-midi, les petits ne sont plus accueillis à l'école <br>Des jardins maternels pour les bambins<br><br> <br>À Meslay-du-Maine et Renazé, deux communes mayennaises de près de <br>3000 habitants, les bambins de 2 à 3 ans inaugurent depuis lundi une nouvelle formule: école le matin, jardin maternel l'après-midi. C'est l'aboutissement d'un projet sur l'accueil de la petite enfance destiné aussi à redéployer les enseignants auprès des élèves plus âgés.<br><br>,LAVAL. - « Que des enseignants à bac + 5, 6 ou 7 gardent des enfants qui font la sieste l'après-midi, dans un contexte de pénurie de moyens, ce n'est vraiment plus possible!, s'emporte Jean Arthuis, le président UDF du conseil général de la Mayenne. Leur présence se justifie davantage auprès des élèves de grande section ou de CP dans l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul. <br>Le CP est une étape déterminante pour la suite de la scolarité. II faut se donner les moyens pour que les petits Mayennais le réussissent.»<br><br>U n test dans deux communes<br><br> L'inspecteur d'académie, Daniel Auverlot, partage cette analyse. II lui faut, en même temps, tenir compte d'un «héritage historique». Depuis des années en Mayenne, la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans est l'une des plus élevées de France. <br>Une situation qui s'explique par le nombre de mamans qui travaillent. Là aussi, un record de France. Aussi, pour des salaires très moyens, « la demande d'école à 2 ans est-elle très forte», surtout « dans les familles où les deux parents travaillent et doivent rembourser la maison », observe Daniel Auverlot. <br>Dans ce contexte, l'école gratuite rend bien des services. Donc, pas question pour l'inspecteur d'académie de supprimer brutalement la scolarisation à 2 ans. <br>« Ce serait la révolution et je mettrais bien des familles dans l'embarras. »<br> <br><br>On a donc franchi le pas, mais à titre expérimental. Depuis lundi, à Meslay et Renazé, les tout-petits ne sont plus acceptés l'après-midi à l'école publique. Le jardin maternel les accueille avec les petits du privé, et cela dès la fin du déjeuner. Objectif: la sieste et des activités éducatives, mais surtout, «rien de scolaire». <br>Pour le moment, deux communes seulement se sont portées candidates à cet essai qui doit durer trois ans. La mairie fournit un « lieu neutre », du personnel (éducatrice de jeunes enfants ou animatrice et Atsem qui fait le lien avec l'école du matin). Fonds européens, conseil général, Caf et MSA apportent leur aide. Mais il en coûte quand même entre 0,31 et 2,37€ de l'heure pour les parents à Meslay; 0,75€ à Renazé.<br>Daniel Auverlot ne voit que des avantages à la formule. Une journée plus vivable pour le tout-petit; une formule plus souple pour les parents: : « L'on s'inscrit pour le jour et la durée que l'on veut». Les enseignants sont « repositionnés l'après-midi auprès d'élèves plus âgés en difficultés». Pour les communes, enfin, c'est un «facteur d'attractivité supplémentaire».<br>Reste que le démarrage, ce lundi, a été des plus timides: deux enfants inscrits à Meslay; cinq à Renazé où les parents ont décidé de boycotter pour protester contre le coût. <br>Ils sont épaulés par le syndicat FO qui crie déjà «à l'externalisation du service public d'enseignement».<br><br>Laurence PICCOLO.<br><br>
Valiere
 
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