les élections 2002 2004

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par ravine chien » 25 Déc 2004, 04:07

(elchepedro @ vendredi 24 décembre 2004 à 14:14 a écrit : mais effectivement certains disent ca mais c est loin d etre la majorite des electeus d 'eg de 2002
pour moi il est possible qu ils revotent pour nous a condition que notre alternative soit credible... ce qui pour eux n est pas le cas!!!


Ce n'est pas une question de crédibilité, mais avant tout un réflexe de concervation. Parmis les personnes qui ont voté LO, ou LCR en 2002 certaines m'ont dit avoir eu l'impression d'avoir fait une connerie car maintenant on a la droite et on s'en prend plein la gueule. En gros que c'était moins pire avec Jospin. Je ne sais pas si il est possible que ces personnes revotent pour l'EG dans de prochaine élections, pour l'instant, j'en douite.
ravine chien
 
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Message par Barnabé » 25 Déc 2004, 10:31

a écrit :  Ce n'est pas une question de crédibilité, mais avant tout un réflexe de concervation. Parmis les personnes qui ont voté LO, ou LCR en 2002 certaines m'ont dit avoir eu l'impression d'avoir fait une connerie car maintenant on a la droite et on s'en prend plein la gueule. En gros que c'était moins pire avec Jospin. Je ne sais pas si il est possible que ces personnes revotent pour l'EG dans de prochaine élections, pour l'instant, j'en douite.

C'est sûr qu'on a pas mal entendu ce genre de choses. De fait le score important de l'extrême-gauche aux présidentielles de 2002 provenait certainement en grande partie d'une frange de l'électorat de gauche qui voulait adresser un message d'insatisfaction à la "gauche plurielle". Et auprès de ceux-là, l'idée que la gauche au pouvoir c'est "moins pire" et que l'échec de Jospin est en partie du à l'EG peut marcher. Mais c'est quand même difficile de mesurer quelle part des électeurs d'EG d'avril 2002 ça représente. De même que si jamais une partie de cet électorat reproche le vote chirac à l'ensemble de l'EG (alors qu'il me semble quand même qu'une bonne partie des travailleurs se souvient quand même qu'Arlette n'a pas appelé à voter Chirac), ce serait difficilement mesurable. Quand à la suite sans doute cette partie de l'éléctorat ne revotera pas pour nous, en tout cas pour les mêmes raisons, d'ici à ce que la gauche revienne au pouvoir et refasse la démonstration de sa politique anti-ouvrière.
Mais le vrai problème, c'est qu'il faudrait de toute façon qu'une plus large fraction des travailleurs trouvent dans l'EG une autre utilité que simplement adresser un message à la gauche. Ce sans quoi on referra peut-être à l'avenir des scores importants (si la gauche revient au pouvoir) mais cela n'aura au fond pas grand intérêt. Et du coup le problème de "crédibilité", ou de crédit tout court, ne se pose pas comme un problème essentiellement électoral. De fait on ne sera jamais une "alternative électorale crédible" (et pour cause, on ne propose pas de solution électorales aux travailleurs). Il faudra que nous apparaissions comme une perspective politique pour les luttes des travailleurs. Sans doute le fait d'être perçus surtout, et à tort, comme des "partis d'élection" ne dépend pas seulement de nous. Il y a en général les illusions électoralistes, le fait que l'on est bien plus médiatisés durant les périodes électorales, et surtout l'absence de luttes victorieuses dans lesquelles on aurait pu intervenir. Cela dit je pense qu'il faudrait d'autant plus une politique volontariste d'apparition, de campagnes hors élections sur le terrain des revendications essentielles des travailleurs. Si notre perspective est d'intervenir dans les prochaines luttes des travailleurs (dont on ne sait évidemment pas quand et sur quoi elles démarreront), d'y apparaître enfin pour ce que nous sommes, pas des partis d'élection mais une direction politique pour les luttes de notre classe, notre problème aujourd'hui devrait être de tout faire pour s'y préparer.
Barnabé
 
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Message par Crockette » 27 Déc 2004, 11:41

Mais attention, ne nous trompons pas : la déroute du PS au premier tour des élections présidentielles de 2002, n'est pas imputable à LO et LCR. Regardez plutôt du côté de Chevènement ou Christine Tobira (je crois que c'est elle je suis pas sûr)voir leurs amis écolos.
Jospin avec ses 35h croyait avoir répondu à l'exigeance de solidarité rélamée par les français. Mais qu'est ce que ça à fait les 35h ? : plus de souplesse pour les patrons en annualisant le temps de travail et en le morcellant encore plus pour les employés. Aussi on a créé deux smics, quoi de plus inégal ?
Sans compter tous les petites entreprises qui ont tardé à passer aux 35 h.
Alors les 35h ont profité à certains salariés déjà bien protégés par leur convention collective ou leur statut. Vlà pourquoi Jospin s'est pris une branlée, et d'ailleurs on en parle pas mais le condidat de droite n'a pas fait bcp mieux avec son super grand parti rassemblant les libéraux et les républicains, les souverainistes et une partie de l'udf.
C'est marrant comme on devient amnésique en deux ans...
Crockette
 

Message par Apfelstrudel » 27 Déc 2004, 22:46

a écrit :Mais attention, ne nous trompons pas :  la déroute du PS au premier tour des élections présidentielles de 2002, n'est pas imputable à LO et LCR. Regardez plutôt du côté de Chevènement ou Christine Tobira (je crois que c'est elle je suis pas sûr)voir leurs amis écolos.

Si tu veux... mais autant reconnaître que oui, si les 10% de voix pour LO-LCR étaient allées au PS, il aurait eu droit au deuxième tour. Mieux vaut demander à celui qui oppose cet argument ce que ça aurait changé que le PS soit vainqueur (ce qui n'aurait sans doute même pas été le cas). et ça n'aurait pas changé grand chose, il n'y a qu'à regarder ce qu'a été la politique de la gauche avant qu'elle ne se mange une gauffre.

a écrit :Jospin avec ses 35h croyait avoir répondu à l'exigeance de solidarité rélamée par les français. Mais qu'est ce que ça à fait les 35h ? : plus de souplesse pour les patrons en annualisant le temps de travail et en le morcellant encore plus  pour les employés. Aussi on a créé deux smics, quoi de plus inégal ?
Sans compter tous les petites entreprises qui ont tardé à passer aux 35 h.
Alors les 35h ont profité à certains salariés déjà bien protégés par leur convention collective ou leur statut.

:blink: Avec tout ce que tu dis de la réalité des 35H, tu crois vraiment que c'est Jospin qui n'avait compris ce qu'il faisait vraiment, et qu'il croyait avoir fait une loi super sympa pour les salariés ? :ermm:
Apfelstrudel
 
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Message par Crockette » 27 Déc 2004, 23:28

De toute façon l'écart idéologique entre le PS et LO-LCR se creuse tellement...la faute à qui ? Au PS qui veut devenir une grande social-démocratie et qui fera comme en Allemagne : céder au chantage des patrons, obliger les chômeurs à accepter un job chez Mcdo sinon on vous radie ! Du même coup on a trouvé la solution pour faire baisser le chômage au niveau des statistiques.

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Crockette
 

Message par Valiere » 28 Déc 2004, 12:21

Rien n'est définitif, il est essentiel qu'à côté d'un pole "réformiste" apparaisse un pole révolutionnaire et la crise du PCF peut permettre à une extrême gauche ferme sur mles principes et unitaire, de se développer.
Valiere
 
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Message par Valiere » 08 Jan 2005, 23:52

a écrit :Valière, sacré concession que ne pas avoir d’autre politique que d’appeler à voter pour la gauche aux élections


C'est là une interprétation un peu cavalière.
On peut à la fois défendre une orientation alternative à celle de la gauche gouvernementale ( réformiste), proposer des batailles à mener dans le mouvement social et politique, mener des campagnes, tout en ayant une attitude de clzasse en votant PC-PS au deuxième tour.
Valiere
 
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Message par lenzo » 10 Jan 2005, 23:39

Valière
a écrit :une attitude de clzasse en votant PC-PS au deuxième tour.

L’attitude de classe ne se situe pas là.

Voter obligatoirement pour une des deux majorités à venir est un des pièges du système électoral. Ces majorités de droite ou de gauche ont démontré par leur pratique, par l’évolution de leurs programmes qu’elles sont les deux bouts d’un même bâton : une politique pour la bourgeoisie.

Et ce n’est pas un vote PC-PS dont il est question mais bien d’un vote PS depuis les années 70 et accessoirement de tel ou tel de ses satellites de l’union de la gauche, la gauche plurielle ou autre avatar à l’occasion de législatives, municipales, cantonales ou régionales.

Avec un candidat PC à un deuxième tour de présidentielles et une extrême gauche à 10 %, le problème pourrait se rediscuter. :hinhin:
lenzo
 
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