Une majorité alternative se dessine face à Françoi

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Louis » 23 Fév 2003, 20:35

Le patron de la fédération du Nord, Marc Dolez, pourrait être en position d'arbitre.
Dans les réunions organisées par François Hollande, les présents se comptent, mais les absences sont, aussi, très remarquées. Mardi 18 février, au soir, une trentaine de participants – parmi lesquels Martine Aubry – réunis en cinq "groupes de travail" ont, sur différents thèmes, notamment économiques et sociaux, présenté au premier secrétaire des amendements à la motion qu'il doit présenter au congrès.



Seules 14 des 18 "contributions générales" étaient représentées.

Personne n'a été surpris par l'absence de représentants du courant d'Henri Emmanuelli, Nouveau Monde, ni par celle du Nouveau parti socialiste (NPS) d'Arnaud Montebourg et Vincent Peillon. Personne, non plus, n'a été étonné de ne pas y voir Julien Dray, en rupture de ban avec son courant, qui ne cache pas son souhait de revenir dans l'orbite de la majorité du parti, mais dont la séparation avec ses deux camarades, Peillon et Montebourg, était trop fraîche pour qu'il soit présent.

Le petit courant Utopia, dont les membres avaient participé à une première réunion du groupe de travail sur l'économie, animé par Mme Aubry, n'était pas là non plus : lors d'un vote interne, la veille, il s'était prononcé à 88 % pour le maintien "jusqu'au congrès, de leur motion". Mais c'est surtout, Marc Dolez, le premier secrétaire de la puissante fédération du Nord qui, pour François Hollande, manquait à l'appel.

"AU PIED DU MUR"

M. Dolez – "la clé du congrès" assure t-on à NPS comme à Nouveau monde – poursuit en continu ses discussions avec M. Hollande. Mais, comme il l'avait annoncé, il n'était pas présent mardi soir, manière de signifier qu'il n'a toujours pas renoncé à présenter sa propre motion, centrée, notamment, sur la rénovation des instances et du fonctionnement du parti.

Tout à leurs calculettes, les opposants à François Hollande entrevoient, désormais, la possibilité de dessiner une majorité alternative. "C'est autour de Dolez que se joue maintenant le congrès, assure M. Montebourg. Arithmétiquement, la direction actuelle n'est plus majoritaire". Henri Emmanuelli, l'un des deux chefs de file de Nouveau monde, réfléchit à voix haute : "Nouveau Monde et NPS pourraient à eux deux faire entre 35 % et 45 % des voix". Et Jean-Luc Mélenchon confirme : "Martine Aubry va se rallier à la motion Hollande. C'est Dolez qui a rouvert le jeu et relancé le congrès." Et d'ajouter : "tout le monde va désormais être mis au pied du mur. Si nous sommes cohérents, tant chez nous que du côté de NPS, nous devons nous poser la question de la majorité alternative". La question d'un éventuel rapprochement des motions est donc posée. Même si sur ce point, chacun se veut prudent. "Il n'est pas évident qu'il faille discuter avant le congrès, nous sommes des gens assez différents" explique M. Emmanuelli dont la préférence va plutôt à une discussion pendant le congrès en vue d'"un accord sur une base politique", c'est-à-dire, pour lui, sur "une base anti-sociale-libérale et anti-atlantiste" claire.

Au sein de Nouveau Monde, on s'interroge surtout sur les effets contre-productifs que pourrait déclencher une alliance prématurée. "NPS a récupéré beaucoup d'anciens de la majorité. Ils pourraient y retourner s'ils ont le sentiment qu'on leur force la main, analyse t-on. Même si nos deux courants ont séduit parmi les nouveaux adhérents, on a chacun notre public". Cette prudence est partagée par M. Montebourg qui déclare : "c'est une chose de mettre la direction en minorité, c'en est une autre de construire une majorité alternative".

Conscient d'être au centre de toutes les attentions, M. Dolez, à qui on prête, aussi, quelques succès à venir dans la fédération voisine du Pas-de-Calais, se garde bien de se fermer quelque porte que ce soit. "Je revois François Hollande mardi prochain", dit-il, en s'empressant d'ajouter : "Ce ne sera pas conclusif". Mais pas question, pour autant, de basculer trop vite dans le camp des opposants déclarés : "Renverser l'actuelle direction ? Pour l'instant, on ne raisonne pas comme ça. On est dans le débat d'idée". Mais il ajoute, quand même : "Au congrès de Dijon, on ne peut pas être sur la ligne : on prend les mêmes et on recommence".
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33

Message par Fan_Bizet » 23 Fév 2003, 20:41

Bref le panier de crabes...
Fan_Bizet
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Fév 2003, 22:30


Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 6 invité(s)