Ecoutes, tk.
Tu écris que vous n'"avez pas eu le débat" sur la position à adopter vis à vis de l'Irak : neutralisme ou soutien à l'Irak. Je ne saurais te conseiller de commencer par là. Sinon, évidemment, on n'a pas d'objectif clair donc on fait obligatoirement des erreurs. A plus forte raison quand on s'en prend à la direction de la LCR.
Et soyons clair : un mot d'ordre comme "Non à la guerre" qui a couvert les murs de Paris n'aboutit qu'on le veuille ou non qu'à couvrir à gauche la politique étrangère de Chirac, qui lui aussi "ne veut pas la guerre" (il veut soumettre l'Irak autrement pour ses propres intérêts). Tu peux ajouter tous les "avec ou sans l'ONU" que tu veux, ça n'y change malheureusement rien.
Soit dit aussi en passant, je ne suis personnellement pas "neutre" vis à vis de l'ONU (or c'est à quoi aboutit ton "avec ou ss l'ONU"). Je suis contre. Et ce qui se déroule en ce moment est une occasion unique d'expliquer ce qu'est l'ONU - pourvu qu'on utilise le contenu réel de la 1441.
Tu écris aussi :
a écrit :Quant à notre propre impérialisme, je suis aussi pour sa défaite, donc contre la résolution 1441, mais la aussi, le meilleur moyen d'avancer en ce sens est de prendre nos distances avec Chirac et l'UE.
Non ! Le double langage n'est pas ma méthode. Il est de dire ce qui est, et de tenter de "passer" lorsque c'est possible. Alors aujourd'hui, notre tâche est évidemment de combattre TOUTE intervention "hard" (Bush) ou "soft" (Chirac). Soit dit en passant aussi, je ne suis pas pour "prendre ses distances" avec Chirac. Je suis pour le combattre - sur ce terrain comme sur les autres.
Je te signale quand même que ces conceptions t'amènent loin. L'appel des étudiants de Montpellier indique :
a écrit :Nous savons que ni l’ONU ni Chirac ne nous seront utiles contre la guerre.
Bref, au lieu de présenter Chirac comme ce qu'il est : un impérialiste qui résiste au plans de Bush pour défendre l'asservissement de l'Irak dans un autre cadre, vous écrivez que ce brave homme est impuissant. C'est ça, pour vous, se démarquer de Chirac ?
Et effectivement,
pour l'instant, nous ne démontrerons pas que "nous faisons mieux" ailleurs. Tenir cette position est effectivement se situer à contre-courant des illusions actuelles, bref du mini-remake du Front Républicain en cours. C'est des fois nécessaire. Ca l'était en avril-mai. Ca l'est aujourd'hui.