Construire la mobilisation

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Message par emma-louise » 05 Avr 2003, 17:58

CONTRIBUTION pour (re)lancer le discussions :-P ......!!!!!!!!)
emma-louise
 
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Message par stef » 05 Avr 2003, 18:49

Pas le temps de commenter là.
Mais j'aimerais avoir une information : l'EE a-t-elle voté ce texte ? Et les militants de la LCR présents à ce Conseil National ?
stef
 
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Message par boispikeur » 05 Avr 2003, 20:20

Pour continuer de lancer le débat... un communiqué de Sud Education
a écrit :Grève reconductible dans l’éducation nationale


Dans de nombreux départements, les AG de personnels de l’éducation nationale, souvent soutenues par des intersyndicales, ont décidé la grève reconductible, notamment autour de la journée interprofessionnelle sur les retraites du 3 avril. Depuis octobre, diverses catégories de personnels (copsy, atoss, mi-se, emplois-jeunes, enseignants…) se sont lancées tour à tour dans des mouvements de grève, surtout sur les questions liées aux statuts, au licenciement des emplois-jeunes, à la décentralisation et  aux moyens. L’heure est clairement aujourd’hui à l’unification de ces luttes dans un vaste mouvement de grève reconductible.

C’est pourquoi la fédération des syndicats SUD Education, réunie en Conseil Fédéral, appelle l’ensemble des personnels de l’éducation nationale à entrer dès maintenant dans la grève reconductible  :

* Pour le retrait du projet instituant les "assistants d'éducation".
* Pour le maintien des 5 600 postes de surveillants et le recrutement d'étudiants-surveillants en nombre suffisant (au moins 20 000 postes au niveau national pour revenir à un taux d'encadrement équivalent à celui des années 70).
* Pour le maintien d'un statut national d'étudiants-surveillants dans le cadre de la fonction publique d'état et le maintien de toutes les catégories de personnel dans ce cadre.
* Pour la titularisation sans concours et sans condition de nationalité des aides-éducateurs et des autres personnels précaires qui le souhaitent sur des emplois statutaires de la fonction publique et la fin des recrutements de personnels précaires.
Pas un aide-éducateur au chômage en juin 2003, aucun licenciement.
* Pour un droit inaliénable à l’éducation pour tous.
* Pour des création d’emplois statutaires enseignants, ouvriers, administratifs, de santé et sociaux, vie scolaire...
* Pour une véritable ARTT, sans annualisation ni flexibilité.


De plus, la fédération des syndicats SUD Education s'adresse une nouvelle fois aux fédérations de l'Education nationale pour qu'elles répondent, dans l'unité, aux attentes des personnels en lutte, et qu'elles appellent nationalement l'ensemble des personnels de l'éducation nationale à la grève reconductible.

Des préavis de grève continueront à être déposés auprès du ministère, chaque semaine, pour couvrir les personnels qui déciderons de rejoindre la mobilisation.

Sur la question des retraites, le succès de la journée du 3 avril et les déclarations de JP Raffarin le soir même, montrent, si besoin était, que l’heure est à la construction de la grève générale du public et du privé pour la défense des retraites : 37,5 annuités pour tous. La fédération des syndicats SUD Education favorisera, à son niveau, tout ce qui pourra  aider à cette construction. De même qu’elle sera présente au côté des salariés qui se mobilisent contre les licenciements et les suppressions d’emplois.

:wavey:
boispikeur
 
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Message par stef » 05 Avr 2003, 22:32

Construire la mobilisation est le titre de ce thread.
Pour un révolutionnaire les choses sont désormais très simple.

Rappel : Motion de l'AG des instituteurs de Montpellier - 3 avril :
a écrit :Face aux attaques quasi quotidiennes contre l'enseignement public et ses personnels (retraites, décentralisation, aides-éducateurs, surveillants...), l'AG des personnels de l'enseignement réunie à Montpellier le 3 avril d'adresse aux dirigeants des confédérations, des fédérations de fonctionnaires, des syndicats de l'Education Nationale :
- Exigez l'abandon de la contre-réforme des retraites, de la décentralisation, de la casse des statuts, des licenciements.
- Cessez sans délai les discussions sur les retraites avec le gouvernement, qui ne débouchent sur aucune prise en compte des revendications que vous défendez au nom des personnels.
- Appelez contre les projets gouvernementaux à la grève générale de l'Education Nationale et de la fonction publique
(adopté par environ 360 pour, 1 contre, 3 abstentions, 4 refus de vote).



Par centaines de milliers, les travailleurs ont donc exprimé leur refus de la politique réactionnaire du gouvernement : "réforme" des retraites, cassage des statuts (décentralisation), etc... Visiblement - notamment dans l'enseignement - les travailleurs cherchent la voie de l'action unie contre le gouvernement. Mais il faut tt de suite ajouter que eur recherche se heurte à un véritable tir de barrage des direcitions syndicales (cf congrès de la CGT).

1/ A l'évidence, pour agir il faut avoir des objectifs clairs. Ce ne peut être que le retrait du plan contre les retraites, le maintien des 37,5 années, du code des pensions de la Fonction Publique, le retrait des mesures de décentralisation.

L'action contre le gouvernement et celle pour imposer aux directions syndicales de rompre avec le gouvernement sont donc inséparables (je démontrerai si c'est nécessaire). C'est d'autant plus indispensable que chacun se souvient du refus des dirigeants CGT de même revendiquer le maintien des 37,5 années.

La déclaration du SNUIPP en est une nouvelle illustration de l'obstacle auquels se heurtent les travailleurs. Ce n'est évidemment pas un hasard si le retrait de la "réforme" des retraites n'est pas revendiqué - idem pour la décentralisation.

2/ Le gouvernement UMP mesure parfaitement que les mesures de guerre à tous les acquis qu'il a engagé nécessitent de se rallier tous les alliés possibles. C'est le sens du "dialogue social" qu'il défend urbi & orbi. (Là aussi, ceci me semble acquis pour nombre de participants au forum vu le communiqué LCR-LO d'il y a quelques jours).
Et il faut être clair : on ne peut revendiquer le retrait du projet Fillon-Raffarin sur les retraites et accepter par ailleurs de négocier son contenu. Les direction ne veulent pas rompre car elles ne veulent pas exiger le retrait. Les deux aspects sont liés.
On notera donc que le texte du SNUIPP n'évoque pas la nécessité de refuser toute discussion sur la base des revendications du MEDEF - notamment en matière de retraites. Or ils avaient connaissance de la position de l'AG de l'Hérault leur demandant de prendre une telle position - ce qu'ils ont donc refusé.

3/ Sur la question de l'action. Soit on pense que l'heure est à l'action unie contre le gouvernement, soit on ne le pense pas. La direction du SNUIPP nous dit que telle est son opinion. Mais elle se garde bien d'appeler les instituteurs à la grève générale, à s'adresser aux autres syndicats - fédés et confédés - pour organiser un plan d'action menant à son déclenchement dès maintenant.
Là encore Montpellier leur demandait : Appelez contre les projets gouvernementaux à la grève générale de l'Education Nationale et de la fonction publique. C'est donc niet.
Par contre la direction du SNUiPP ne se prive pas pour laisser tel ou tel secteur partir dans son coin... exemple parfait de comment saucissonner une grève générale potentielle en autant d'actions locales.

4/ Conclusion.
4.1/ Le texte du SNUIPP est une simple illustration de la politique des directions contre les travailleurs. S'il s'avérait - comme je le soupçonne - que les dirigeants LCR dans le SUNIPP aient voté ce texte au lieu de reprendre les exigences de Montpellier, ils auraient une fois de plus montré ce qu'ils sont.

4.2/ L'action pour la grève générale aujourd'hui, c'est avant tout celle pour submerger l'obstacle que représente partout la politique des directions syndicales. Tout faire pour les submerger : voilà notre tâche du moment. Je précise que les éléments rapportés sur l'AG de Châlon, la motion de Danfoss vont dans le même sens. C'est sur cet axe qu'il faut mltiplier les interventions.
Je précise pour les enseignants : cela pourrait prendre la forme de la reprise de l'appel de Montpellier, de le faire connaitre ds les établissments, contresigner par tous, approuver dans les AG, etc.
stef
 
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