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a écrit :La candidate souhaite que "les Français" aient "chez eux le drapeau tricolore", l'exposent aux fenêtres le 14 Juillet et "connaissent la Marseillaise".
Après son meeting de Marseille jeudi soir où elle avait demandé au public de chanter deux fois la Marseillaise, Ségolène Royal a continué de décliner vendredi son concept de l'identité nationale. "Je pense que tous les Français doivent avoir chez eux le drapeau tricolore. Dans les autres pays, on met le drapeau aux fenêtres le jour de la fête nationale", a affirmé la candidate socialiste lors d'un échange informel avec la presse.
Ségolène Royal a indiqué que si elle est élue à la présidence de la République le 6 mai, elle ferait "en sorte que les Français connaissent la Marseillaise, que dans toutes les familles il y ait le drapeau national qui soit là". Elle a fait observer que "les sportifs français sont souvent ceux qui connaissent le moins l'hymne national (...) parce que certaines paroles de la Marseillaise ne sont pas comprises". Selon elle, "il faut reconquérir les symboles de la nation. Et en même temps, avoir un regard neuf sur les symboles et ne pas se laisser enfermer dans un dévoiement de l'identité nationale". La candidate socialiste a souligné que "c'est un élément très important pour la gauche d'avoir reconquis le droit de chanter la Marseillaise". "C'est une étape historique pour la gauche, qui avait cru devoir abandonner l'hymne national à l'extrême droite", s'est-elle félicitée.
"Assumer l'hymne national"
A ses yeux, il faut "expliquer aux Français le sens des paroles sur lesquelles il y a parfois un malentendu", comme sur cet extrait proclamant "qu'un sang impur abreuve nos sillons", plutôt que de changer des paroles de l'hymne. "C'est la responsabilité d'un chef d'Etat d'assumer l'hymne national", a encore assuré la candidate, affirmant que la Marseillaise faisait partie "des éléments de rassemblement".
Interrogée pour savoir si ses propos n'éloignaient pas la France de l'Europe, Ségolène Royal a répondu qu'"on pourra d'autant plus facilement revenir à la table de l'Europe si on est clairs sur notre identité nationale (...), et certainement pas en diluant notre identité dans je ne sais quelle mondialisation".