Un 1er mai mobilisateur en France

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Message par tristana » 03 Mai 2003, 11:54

CITATION (wolf @ samedi 3 mai 2003, 10:02)Tiens tristana tu nous parles du 13? mais dans l'enseignement, ça commence au 6.
Et les travailleurs de l'enseignement hésitent naturellement parce qu'ils n'ont pas oublié comment ils ont été trahis en mars 2000 par tes petits camarades de la direction de la FSU et ceux qui, déjà à l'époque, leurs tenaient ce discours ("allez-y allez--y, on vous suit").
Et ils hésitent car ils voient bien le dispositif: le 6, le 13, le 22, le 25 popur la manif, un coup la décentralisation, un coup les retraites, et aprèsle 25 encore un "temps fort" à la con et hop, vacances scolaires.[/quote]
Ah, les pinaillages!
Bon, sur la journée du 6 et de ses suites, nous ne nous sommes pas encore prononcés.
Une grosse journée de grêve le 6, suivie dans la foulée d'une grêve générale reconductible?
Le danger, c'est que les travailleurs de l'Education partent seuls, s'essouflent, et ne soient pas en mesure d'impulser dès le lendemain du 13 une forte mobilisation.
En revanche, si on part le 13, avec les autres travailleurs, on assistera à un véritable raz de marée qui convaincra les hésitants, du privé comme du public.
Pour ma part, je pense que la grêve générale doit commencer le 13, et non le 9 (mercredi 7, on ne bosse pas, le 8 mai est férié...)
Tout dépend ce que l'on veut: soit un combat contre les bureaucraties syndicales, et là, on est à coté de la plaque.
Soit un combat de toute la classe ouvrière contre les lois Fillon.
Nous avons la responsabilité de mobiliser tous les travailleurs, ne gachons pas cette opportunité en des querelles sectaires.
Certains ne se rendent pas compte de l'état réel de l'opinion, qui est sans conteste majoritairement contre les projets scélérats sur les retraites et la Sécu, et qui est prête à se lancer dans un mouvement style 1995, avec une dose de mai 68.
Les syndicats ne peuvent pas s'opposer à cette déferlante combative, c'est pourquoi nous nous trouvons dans des conditions idéales pour lancer cette énorme grêve générale.
Alors, pas de pinaillages!
Qu'on commence la grêve le 7, le 9 ou le 13, une chose est sure: ce sera monstrueux!
tristana
 
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Message par stef » 03 Mai 2003, 12:39

CITATION Les syndicats ne peuvent pas s'opposer à cette déferlante combative, c'est pourquoi nous nous trouvons dans des conditions idéales pour lancer cette énorme grêve générale.[/quote]

La politique de Tristana est donc bien celle de la direction de la FSU.... :headonwall: :06: :pablo: :valoranim01: :pleure:
stef
 
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Message par tristana » 03 Mai 2003, 14:00

CITATION (Caupo @ samedi 3 mai 2003, 14:53) CITATION Une grosse journée de grêve le 6, suivie dans la foulée d'une grêve générale reconductible?
Le danger, c'est que les travailleurs de l'Education partent seuls, s'essouflent, et ne soient pas en mesure d'impulser dès le lendemain du 13 une forte mobilisation.
En revanche, si on part le 13, avec les autres travailleurs, on assistera à un véritable raz de marée qui convaincra les hésitants, du privé comme du public.
[/quote]

Cela me semble rasonnable, bien que je ne connais pas l'état d'esprit des enseignants. que est ce qui te gêne la-dessus, stef?

Bon à part la FSU que je ne connais pas du tout presque.

Est de que la grande majorité des profs est prêt à y aller et à tenir la grève jusqu'à l'ampliation aux autres couches sociales? Est ce qu'il y a quelques détachements des profs disposés à tout, mais que la grande masse attend la convocatoire des dirigeants syndicaux? Est que ce ce serait possible, à partir del'état d'esprit des masses le plus actives, de pousser la lutte dès le 6 Mai, lutte qui ne s'avance pas trop de l'état d'esprit générale de la grande masse et qui puisse accélerer la prise de conscience et la réussite de la mobilisation du 13?

Tristana doute, je n'en sais rien. En tout cas dans le privé (PME-PMI par malheur), c'est le calme plat.[/quote]
Moi, je ne peux me faire une opinion que par rapport aux discussions avec les collègues.
Et je peux affirmer sans me tromper que tous sont prêts à un grand mouvement, les syndicats, ils s'en contrefichent, ce qui compte, c'est l'action dure.
En plus, les syndicats ne nous gênent pas puisqu'ils appellent à l'action, y compris l'action dure.
Je tiens à préciser que les collègues avec qui je discute ne sont ni militants, ni syndicalistes.
C'est la base qui en a assez, et qui veut réagir.
Et ces collègues ont plutôt l'habitude de ne pas trop faire grêve....
Alors, oui, je crois que la situation est mure!
Oui, les enseignants, et tout le secteur public, doivent partir en grève dès le 13, et entrainer le privé dans la lutte!
tristana
 
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Message par emman » 03 Mai 2003, 19:24

Le problème c'est que si les enseignants de l'Ile de France restent tout seul jusqu'au 13, c'est plutôt eux qui risquent de s'essoufler...
emman
 
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Message par stef » 03 Mai 2003, 20:01

Emman vient d'illustrer en quelques mots l'objet de la "grève reconductible" région/région, corporation/corporation...
stef
 
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Message par tristana » 04 Mai 2003, 07:59

CITATION (emman @ samedi 3 mai 2003, 21:24)Le problème c'est que si les enseignants de l'Ile de France restent tout seul jusqu'au 13, c'est plutôt eux qui risquent de s'essoufler...[/quote]
C'est tout à fait vrai, et ce ne sont pas que les enseignants de l'ile de France qui sont en grêve...
Dans certaines académies, le mouvement a commencé il y a plus d'un mois.
Je pense que ces mouvements de grêve sont à analyser de façon objective:
ils sont utiles car ils contaminent d'autres collègues, d'autres professions, et obligent les syndicats à démarrer la lutte frontale.
Mais les collègues qui en sont déjà à un mois de grêve vont-ils avoir suffisamment de forces pour continuer le mouvement avec la grande masse des travailleurs?
Certains passeront le relais à ceux qui n'étaient pas encore dans la bagarre. Et ce n'est pas trop grave si l'embrasement est généralisé.
tristana
 
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