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Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par stef » 09 Mai 2003, 16:54

Mon cher Pelon,

Certes la combattivité n'est pas une constante.
Ceci étant, il me semble que ces jours-ci nous avons une éclatante démonstration de ce que ce passage du Programme reste pleinement d'actualité : il suffit de regarder ce qui se déroule autour du projet Fillon et la politique des directions syndicales, du PS, du PC.
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Message par pelon » 09 Mai 2003, 17:01

CITATION (stef @ vendredi 9 mai 2003, 17:54)Mon cher Pelon,

Certes la combattivité n'est pas une constante.
Ceci étant, il me semble que ces jours-ci nous avons une éclatante démonstration de ce que ce passage du Programme reste pleinement d'actualité : il suffit de regarder ce qui se déroule autour du projet Fillon et la politique des directions syndicales, du PS, du PC.[/quote]
Le programme de Transition reste parfaitement d'actualité sur la période.
pelon
 
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Message par tristana » 10 Mai 2003, 19:36

Ce fil part encore en couille grave, je le remet sur de bons rails:

La mobilisation se renforce dans l'éducation nationale
LE MONDE | 10.05.03 | 13h42
"tous ensemble, tous ensemble, grève !" La pression du monde éducatif sur le gouvernement se maintient. Quelque 3 000 manifestants franciliens ont défilé, vendredi 9 mai, à Paris pour protester contre la politique de Jean-Pierre Raffarin et Luc Ferry. Derrière une banderole "établissements d'Ile-de-France en lutte", les manifestants, essentiellement des enseignants en "grève illimitée", ont dénoncé l'opération de "liquidation totale" conduite par le gouvernement, en particulier la réforme des retraites et le transfert de quelque 100 000 personnes (conseillers d'orientation, techniciens, assistantes sociales...) vers les collectivités locales dans le cadre de la décentralisation.

Des manifestations ont aussi eu lieu en régions. A Rouen, plusieurs centaines de personnes ont érigé une "barricade" composée de boîtes en carton et de dizaines d'exemplaires de la Lettre à tous ceux qui aiment l'école de M. Ferry devant le rectorat. A Rennes, des centaines d'agents de l'éducation nationale ont manifesté leur opposition au projet de décentralisation.

Un nombre croissant d'établissements se sont mis en "grève reconductible". Dans le premier degré, le SNUipp-FSU fait état de plusieurs départements (Alpes-Maritimes, Ariège, Aude, Gironde, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, etc.) où une partie des professeurs des écoles a cessé le travail depuis le 7 mai.

Selon le SNES-FSU, le mouvement était suivi par quelque 300 collèges et lycées en Ile-de-France, vendredi 9 mai, dont 210 pour la seule académie de Créteil (150 selon le rectorat). A Toulouse, le taux de grévistes atteignait 15 % pour le premier degré et 20 % pour le second degré, selon les chiffres du SNES-FSU académique. Dans l'académie d'Aix-Marseille, le syndicat recensait quelque 60 établissements en grève. A Montpellier, 80 collèges et lycées ont cessé le travail et les syndicats attendent une mobilisation accrue.

D'autres actions sont prévues dans les prochains jours avant la grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites, mardi 13 mai. A Toulouse et à Montpellier, par exemple, parents d'élèves et enseignants étaient appelés à manifester samedi 10 mai. Dans le premier degré, la plupart des départements ont prévu d'entrer en grève reconductible à partir du 13 mai. Dans les collèges et lycées, les syndicats appellent à l'extension du mouvement. Un nouveau "temps fort", qui pourrait prendre la forme d'une grève nationale, est prévu pour le 19 mai, à l'appel des principales fédérations syndicales.
tristana
 
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Message par Louis » 10 Mai 2003, 20:19

que je compléterais par l'entretien accordé a rouge par Annick Coupé, du groupe des 10 (avec un point de vue intéréssant pour la lutte dans le privé)

CITATION - Vous êtes la seule organisation à proposer la grève reconductible...
Annick Coupé - Tout le monde commence à comprendre le vrai projet du gouvernement. Et que ce n'est pas au moment de la discussion parlementaire en juin qu'il faudra réagir. Tout se joue dans la ou les semaines qui viennent. D'où la proposition de discuter de grèves reconductibles. Mais la reconduction ne se décrète pas. Cela doit se discuter dans les assemblées du personnel, et avec les autres syndicats. A part la FSU qui avance cette perspective, notamment dans le primaire, les confédérations n'en parlent pas. Cela se discute chez les cheminots, aux finances avec un appel unitaire au débat. Les choses mûrissent, c'est pour cela que nous avons pris la responsabilité de poser les enjeux clairement. Non pas comme un mot d'ordre venu d'en haut, mais pour que nos équipes passent à l'offensive dans le débat avec les salariés et les autres syndicats.

- Au vu de votre expérience interprofessionnelle, comment réduire le décalage entre privé et public ?
A. Coupé - Le 3 avril, la coupure n'a pas été totale. Cela s'est vu dans les manifestations. Avec les 42 annuités, le privé est clairement concerné. Ce qui ne veut pas dire qu'il sera en tête de la lutte. Mais on ne peut ni en déduire une situation d'attente, ni espérer un niveau égal de mobilisation. Les conditions d'exercice du droit de grève sont plus difficiles. On peut être dans une situation où le secteur public sera à l'offensive, avec des participations aux manifestations. Dans la construction du mouvement, il y a la grève reconductible, mais aussi des rendez-vous généraux. Si la grève se prolonge, il faudra une autre date, entre le 13 et le 25 mai. Si la seule date est le 25, je crains que cela apparaisse comme un enterrement. De plus, l'Education nationale ne pourra rester seule
.

- L'ostracisme vis-à-vis de l'union syndicale Solidaire n'est-il pas plus fort en ce moment ? Demandez-vous à participer aux réunions unitaires ?
A. Coupé - Oui. L'appel pour le 1er février nous a clairement mis de côté. Nous avions demandé à rencontrer tous les syndicats. Et pour la première fois, nous avons rencontré FO et l'Unsa. Nous avons vu aussi la CGT. Mais nous avons senti qu'à partir du moment où la CFDT était dans le dispositif, nous étions exclus. La CGT disait vouloir respecter le cadre national. Les choses ont été différentes sur le 3 avril. Nous étions souvent dans les appels unitaires. Sur le 1er Mai, dans pas mal de villes, nous étions dans les appels. Mais nous avons globalement le sentiment d'être des "gêneurs", sur les retraites. Nous sommes les seuls à afficher l'idée d'une grève reconductible. Tout cela entre en résonnance avec des débats présents par exemple dans la CGT. Quant à FO, elle fait plus attention à l'unité, en évoquant la grève reconductible.

Propos recueillis par Dominique Mezzi.

Rouge 2016 08/05/2003[/quote]
Louis
 
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Message par stef » 10 Mai 2003, 22:49

CITATION En 1938, la volonté de se battre existait et la crise de la direction révolutionnaire prenait, précisément pour cela, toute son acuité.[/quote]
En 1938, il est "minuit dans le siècle" : victoire définitive du stalinisme, du fascisme (Espagne, Alemagne...), marche à la guerre impérialiste...

CITATION Aujourd'hui, une "direction adaptée" risque d'autant moins de surgir que la combattivité ne saute pas aux yeux (du moins en France).[/quote]
Comment peux-tu écirire une chose pareille cette semaine ? Je ne veux pas faire dans la "piqure de béton", mais là il me semble que tu fous tes rangers dans la soupière !

CITATION Et, franchement, je ne suis pas convaincu que le problème de la classe ouvrière en 2003 se réduise à un problème de direction politique ou syndicale.[/quote]

Attention : pour moi être tkyste, c'st avant tout ça, justement. :trotsky: ne commence pas le programme de la IV et ne le termine pas par ça par hasard ! Ca se discute, mais encore faut-i bien comprendre ce qu'il racontait (un type comme Bensaïd te dira d'ailleurs (presque) clairement que c'est caduc...)
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Message par stef » 11 Mai 2003, 14:47

:D
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