Attention, la citation suivante contient second degré et ironie dès le début !
a écrit :"C'est alors qu'il [Pérégrinos] s'instruisit de l'admirable sagesse des chrétiens en fréquentant leurs prêtres et leurs scribes en Palestine. Et -qui s'en étonnera ?- en peu de temps il les ravala au rang d'enfant des écoles, étant tout à lui seul, prophète, chef de thiase, directeur de synagogue [...] Ils le révéraient comme un dieu, faisaient de lui leur législateur, le reconnaissaient comme leur patron, bien sûr juste après celui qu'ils vénèrent encore, l'homme qui fut crucifié en Palestine pour avoir apporté au monde ces nouveaux mystères."
Lucien de Samosate, La mort de Pérégrinos,10
Cette fois c'est un pamphlet de Lucien qui date d'environ 169-170 et qui est dirigé contre un prophète illuminé arnaqueur notoire, Pérégrinos. Or cet escroc a fait ses classes, si je puis dire, chez les chrétiens, à un moment où les chrétiens étaient encore indifférenciés des juifs, d'où la mention des synagogues chrétiennes et de l'interdit alimentaire chrétien que viole Pérégrinos (d'où son exclusion de la communauté chrétienne...).
Et un petit dernier pour la route :
[/I]a écrit :"De Pline à Trajan. [...]Je n'ai jamais participé à des informations contre les chrétiens ; je ne sais donc à quels faits et dans quelle mesure s'appliquent d'ordinaire la peine ou les poursuites. [...]Ils [les chrétiens] affirmaient que toute leur faute s'était bornée à avoir l'habitude de se réunir à jour fixe avant le lever du soleil, de chanter entre eux alternativement un hymne au Christ comme à un dieu, de s'engager par serment [...] Je n'ai trouvé qu'une superstition déraisonnable et sans mesure."
Pline le Jeune, Lettres,10,96
Cette lettre de Pline le Jeune, gouverneur en mission exceptionnelle en Palestine vers 111-115 parle tout à la fois des chrétiens, du prétendu "christ", des rites (repas collectif) et du clergé primitif (n'en déplaise à Benoît XVI J Ratzinger, Pline parle de diaconesses !)...
Enfin, même si l'on n'est pas chrétien, les Epîtres de Paul et l'Evangile de Marc peuvent peut-être être maniés avec précaution et critique : les premières datent du milieu des fifties (0050), le second d'entre 65 et 70 ; même si les héros sont utiles pour appâter le chaland, inventer carrément un personnage et soutenir son existence auprès de quasi-contemporains de la petite histoire n'est pas très vendeur...
Enfin, même si l'on n'est pas chrétien, les Epîtres de Paul et l'Evangile de Marc peuvent peut-être être maniés avec précaution et critique : les premières datent du milieu des fifties (0050), le second d'entre 65 et 70 ; même si les super-héros sont utiles pour appâter le chaland, inventer carrément un personnage et soutenir son existence auprès de quasi-contemporains de la petite histoire n'est pas très vendeur... On peut alors confronter leurs affirmations et contradictions aux sources non-chrétiennes, même si les résultats obtenus demeurent hautement spéculatifs, et que la foi ou les considérations superstitieuses ne doivent pas entrer dans le débat.
Qu'en pensez-vous, camarades détracteurs du début ? :harhar: