Océan Indien

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par ggrun » 01 Avr 2008, 17:23

Communiqué MARON

La France apprenti sorcier dans l’océan indien.

En 1975, Giscard d’Estaing avec l’aide du mercenaire Bob Dénard, dissociait Mayotte des Comores créant une situation inextricable dans l’archipel. Depuis des années, elle soutient en misouk le dictateur séparatiste d’ Anjouan chassé du pouvoir par l’intervention des forces comoriennes et de l’Union Africaine. L’annonce de la fuite du sinistre Bacar s’est vite transformée en violente colère contre ceux qui l’ont recueilli en premier à Mayotte et l’ont transféré ensuite à La Réunion. Avec les risques d’alimenter une chaîne sans fin de haine et de racisme. Pour Maron, la France doit livrer Bacar à la justice de son pays, sans farce de justice comme celle de St Denis. Et mettre fin à la « Françafric », au soutien aux régimes corrompus et dictatoriaux et aux révolutions de palais. Dans l’immédiat, la responsabilité de l’Etat français serait pleinement engagée si se déclenche à Mayotte une « chasse aux Anjouanais ». La domination et la colonisation ont duré 3 siècles. Maron dit : ça suffit. Le développement des pays de la zone et leur coopération est la seule politique qui permettra la solidarité et le droit dans le respect de tous.

MARON Mouvement pour une Alternatine Réunionaise à l’Ordre Néolibérale
ggrun
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Août 2007, 20:25

Message par anchaing » 02 Avr 2008, 05:02

Paru dans le mensuel LO des camarades de la Réunion :

a écrit :COMORES,INTERVENTION ARMÉE AVEC LA COMPLICITÉ DE LA FRANCE

Mardi 25 mars, les troupes gouvernementales comoriennes, soutenues par la France qui leur a apporté son aide logistique et aidées par un fort contingent de l’Union africaine, ont débarqué sur l’île d’Anjouan pour démettre le colonel Bacar, président de cette île depuis 2002.
Cette intervention est l’aboutissement, ou peut-être seulement un moment dans les oppositions entre les pouvoirs des différentes îles composant l’Union comorienne : la Grande Comore, Anjouan et Mohéli. Mayotte, la quatrième île de cet archipel situé au nord-ouest de Madagascar, est quant à elle restée française lorsque les trois autres îles ont proclamé leur indépendance en 1975.
La courte histoire de la République comorienne a été jalonnée par de multiples coups d’Etat dans lesquels s’illustra à plusieurs reprises le tristement célèbre Bob Denard, mercenaire français disparu il y a peu. Avec vingt-deux coups d’Etat, les Comores détiennent certainement un record en la matière.
Dans une situation de misère, de corruption, de violence et de répression, certains pouvoirs locaux ont cherché à se détacher du pouvoir central exécré. Ainsi se sont développées des oppositions à caractère séparatiste dans les îles de Mohéli et surtout d’Anjouan, où une majorité de la population afficha un temps son désir d’être rattachée à la France. Le gouvernement comorien, qui a répondu par la force à ces velléités d’indépendance, a été à chaque fois soutenu par la France. En 2000, le gouvernement Chirac-Jospin se rangea derrière les décisions de l’Organisation de l’Unité Africaine, imposant un blocus à l’encontre d’Anjouan pour avoir voulu remettre en cause les frontières existantes en se séparant de la République fédérale des Comores. La vie des Anjouanais, privés de tout, devint extrêmement difficile et beaucoup tentèrent à toute force de rejoindre Mayotte, au risque de leur vie.
L’intervention actuelle s’inscrit donc dans cette chaîne d’oppositions et de conflits entre les frêles éléments des couches dirigeantes comoriennes, chacune cherchant à tirer à elle la maigre couverture laissée par le colonialisme français après plus d’un siècle de pillage.
Il est certes aberrant de voir s’instaurer des frontières dans un petit archipel dont le passé des populations a longtemps été commun. Mais il serait tout aussi aberrant d’attendre quoi que ce soit de l’ancienne puissance coloniale, de ses manoeuvres et de son appel à tel ou tel dirigeant. Si un avenir existe pour les Comores, il est plutôt à rechercher dans la coopération plutôt que dans la division, et surtout dans un combat commun contre les couches dirigeantes locales, qui elles-mêmes se font les relais de l’ancienne puissance coloniale.
anchaing
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 07:36

Message par com_71 » 04 Avr 2008, 09:51

(ggrun @ mardi 1 avril 2008 à 18:23 a écrit : Et mettre fin à la « Françafric », au soutien aux régimes corrompus et dictatoriaux et aux révolutions de palais.
Mais justement, la France n'a jamais soutenu la révolution de palais (de case devrait-on dire) d'Anjouan. ce communiqué est bien confus.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6048
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14


Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 22 invité(s)