3 mois après

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par reval71 » 18 Sep 2003, 13:41

Le début de l'été a vue venir une remontée des luttes sociales dans le pays et une mobilisation des salariés du public principalement comme nous n'en avions pas connu depuis 1995. Certaines organisations d'EG n'ont pas hésitées a appeler à la grève générale allant même jusqu'a caractériser LO de suiviste vis a vis des directions syndicales car n'appelant pas, elle, a la GG.

3 mois plus tard, les attaques contre les travailleurs n'ont cessées de pleuvoir durant l'été, et même si certaines décisions gouvernementales ont fait grognées, le mécontentement n'est pas encore si important qu'il pousse les travailleurs dans la lutte.

Le soufflé serait il retombé si rapidement qu'en 3mois les travailleurs auraient oubliés toutes vélléité contre le gouvernement , ou est-ce que, bien qu'importante, la mobilisation n'était pas au niveau de ce que certains estimaient et qu'il y a encore beaucoup de travail a faire avant que l'on ne puisse passé de la généralisation des luttes à la grève générale?

Perso, je pencherais pour la deuxième solution
reval71
 
Message(s) : 0
Inscription : 14 Oct 2002, 10:18

Message par Fan_Bizet » 18 Sep 2003, 18:33

Je crois que les illusions pronées (et partagées ) par certains sur la possibilité d'amener les syndicats à declencher la GG a pas mal démoralisé. En effet, si on n'a pas la perspective de déborder les appareils syndicaux en utilisant les initiatives de la base, on peut avoir le moral dans les chaussettes. Il n'y a pas de raison que les syndicats fassent tourner a l'envers la roue de leur propre évolution.
Fan_Bizet
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Fév 2003, 22:30

Message par EZRAROX » 18 Sep 2003, 19:24

La mobilisation réelle d'il y a 3 mois a été sur estimée pour des questions de chapelles syndicales.

Je crois que la mobilisation pouvant mener vers une grêve générale se vera lorsque le privé se mettra dans la bagarre autrement que par des actions locales induites par des problèmes locaux.
EZRAROX
 
Message(s) : 0
Inscription : 16 Fév 2003, 09:14

Message par Louis » 18 Sep 2003, 20:05

pourrait il y avoir actuelement une forte mobilisation dans le privé sans forte mobilisation dans le public ? je ne crois pas !

Une chose est d'appeler a la greve générale toujours et en tout lieux, quelque soit les circonstances etc etc C'est ce que peuvent (éventuelement) faire quelques chapelles trotskystes ou autres. Une autre chose est de saisir des circonstances historiques, et de les pousser au bout de leur logique

C'est bien le role des révolutionnaires, il me semble Parce que si tout ca était si simple, si il suffisait d'attendre que les conditions objectives et subjectives soient réunies pour attendre "tranquille peinard" le matin du grand soir, y'aurais pas besoin que ducros il se décarcasse...

On peut évidemment se tromper et pécher par impatience, c'est possible (mais je ne crois pas que c'ai été le cas dans les circonstances présentes) Mais on peut aussi attendre "le jour ou l'ennemi viendra" et mourir en bon soldat de la révolution, sans avoir vu l'ennemi autrement que dans les livres Il me semble que c'est autrement embarassant. Et c'était justement le cas de nos chers camarades de Voix ouvriere en 68, qui comprenaient vraiment pas pourquoi on pensait (les jcr) passer par les étudiants pour toucher la classe Pensez, ca n'avais jamais été prévu dans les livres de trotksy ou de lénine ! Mais la révolution ne se fait pas dans les livres ! Elle a horreur des plans tous tracés, des calculs précautionneux etc etc

Donc attendons, attentifs Quelque chose me dit qu'on aura pas a attendre si longtemps que ça...
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33

Message par stef » 18 Sep 2003, 22:36

L'art de poser les fausses questions pour arriver à la réponse voulue : les travailleurs sont responsables de leur sort, ces abrutis.

Relisons comment la question est posée par Reval :
Génuflexion devant l'ampleur des manifestations de mai-juin, puis : CITATION le mécontentement n'est pas encore si important qu'il pousse les travailleurs dans la lutte[/quote].

Bref : ils ne sont pas encore conscients de leur malheur les pauvres.... (vas dire ça à un prof, Reval : ça lui plaira).

Je propose une autre analyse : les travailleurs se sont heurtés au mur des directions syndicales, la Grève Générale, possible, ne s'est pas réalisée et au final le plan Fillon a été voté sans anicroche majeure.

Donc les travailleurs - qui d'ailleurs viennent de rentrer depuis 2 semaines de congé : un peu tôt pour conclure, (pourquoi tant de précipitation à conclure au découragement, est-ce si urgent ?) absorbent cette incontestable défaite et en tirent les leçons.

Bref même si la classe ouvrière était aussi prostrée que ne le dit Reval - ce que je ne pense pas même si je n'ai jamais parlé de second tour social à la rentrée - ça ne prouverait strictement rien concernant mai-juin 2003.

Maintenant je répète que quand à plusieurs reprises, par centaines de milliers, les travailleurs descendent dans la rue, oui, c'est la Grève Générale qui est à l'ordre du jour. C'est mon appréciation. C'est visiblement aussi celle qu'avaient les travailleurs de la RATP ou de la SNCF le 13 mai.

Enfin, c'est aussi l'appréciation d'un autre expert :
CITATION « Avant l'été, si la CGT l'avait voulu, confie un ministre de Raffarin, le pays basculait dans la grève générale » (« Le Parisien » du 27 août). [/quote]

Autrement dit, à peu près tout le monde (on trouve peu ou prou la même analyse dans le texte des ex JCR 34, des éléments en ce sens dans la presse LCR...) dit qu'il n'y a pas eu GG à cause de la politique des directions. Sauf les militants de LO comme Reval qui ne voient dans tout ceci qu'agitation gaucharde et qui fort logiquement considèrent donc (LDC 74) :

CITATION Le sentiment que, pour faire reculer le gouvernement, il faudrait non seulement un mouvement qui montre une forte détermination, mais qui entraîne aussi les travailleurs du privé était dans les têtes. Les syndicats insistaient à juste titre sur cette nécessité. La fédération CGT des cheminots déclarait par exemple : " C'est pourquoi la fédération CGT des cheminots est résolument engagée dans la construction d'un mouvement de " Tous ensemble" interprofessionnel de nature à élargir la mobilisation au plus grand nombre, condition essentielle pour être en capacité d'imposer une autre réforme des retraites". Une déclaration commune CGT, FO, UNSA, FSU allait dans le même sens : " En effet, seule une généralisation du mouvement, privé-public, et s'inscrivant dans la durée, pourra faire revenir le gouvernement sur ses choix néfastes". C'était là évidemment un des principaux problèmes : comment élargir les grèves ? [/quote]

Et encore :
CITATION
Le mouvement tel qu'il était pouvait-il déboucher sur une grève générale ?

Certains, en particulier parmi ceux qui se sont le plus engagés dans le mouvement, l'ont pensé et exprimé en faisant découler, de la nécessité de la généralisation de la grève pour vaincre, la conclusion qu'une grève générale était possible, voire inscrite dans l'évolution de la mobilisation.

D'autres en ont tiré de l'amertume à l'égard de la CGT, accusant explicitement son secrétaire général, Thibault, de porter une responsabilité déterminante dans le fait de ne pas avoir appelé ouvertement à la grève générale. Mais la direction de la CGT ne mérite ni tant d'honneur ni tant d'indignité.
[/quote]
Ou :
CITATION La CGT n'a pas mis consciemment tout en oeuvre (seulement un peu - NdStef) pour favoriser la généralisation de la grève, et c'est le moins qu'on puisse dire. Dans certains secteurs, comme la RATP ou chez les cheminots, à certains moments, notamment les jours qui ont suivi le 13 mai, elle s'est franchement opposée à ceux qui proposaient de prolonger la journée nationale par des grèves reconductibles. [/quote]
En fait la CGT a consciemment... cassé la grève.

Conclusion :
CITATION La responsabilité de la CGT en tant que principale confédération syndicale se situe, pour une large part, bien en amont de ces semaines de lutte.[/quote]

Conclusion - on l'a vu - qui n'est pas partagée par le gouvernement....

Bref, l'analyse que fait Reval ne s'appuie ni sur les faits ni sur les indices que sont les commentaires faits par le gvt lui-même. A chacun de mesurer laquelle - de la sienne ou la mienne - est la plus proche de ce qu'il a pu vérifier par lui même.

Mais en tout cas : les conditions de la rentrée (blitzkrieg contre les acquis ouvriers sur la lancée de la loi Fillon) ne prouvent rien !
stef
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 11:50

Message par stef » 18 Sep 2003, 22:55

Il faut aussi répondre au cde un peu trop aveuglément fan d'une certaine Bizet. Il écrit d'abord :
CITATION Je crois que les illusions pronées (et partagées ) par certains sur la possibilité d'amener les syndicats à declencher la GG a pas mal démoralisé. [/quote]
Incontestablement je fais partie des "certains" visés. Malheureusement le camarade n'a pas compris. Il n'a jamais été question ailleurs que dans son esprit de suppliques en direction de la CGT ou FO. Il a été question de COMBATTRE ces directions, pour les FAIRE PLIER en les OBLIGEANT à rompre avec le gouvernement. Bref il a été question de FAIRE SAUTER L'OBSTACLE qui était devant nous.

Exemple : une motion votée à Montpellier qui indique :
CITATION Depuis les mouvements de grève dans de nombreux départements ont prouvé la volonté des personnels d’engager le combat contres les attaques du gouvernement.

Dans le département de l’Hérault, nous avons fait grève pendant une semaine et nous n’acceptons pas les réponses que vous avez apportées à notre adresse.

Il ne s’agit pas de “se féliciter”, de “soutenir”, d’appeler à “étendre”, “élargir”, “construire”, d’évoquer des “temps forts”, des grèves de 24 heures.

Votre responsabilité, c’est de réaliser, contre les attaques du gouvernement, le front uni dont l’absence réjouit Raffarin.

Alors qu’attendez-vous pour déclarer qu’il n’y a pas à discuter ou négocier les attaques du gouvernement mais à les combattre ?

Alors qu’attendez-vous pour appeler dès la rentrée du 5 mai à la grève générale de L’Éducation nationale ?

N’oubliez pas que les moyens matériels qui vous sont confiés par les syndiqués et par le vote des personnels aux élections professionnelles sont destinés à assurer la défense des intérêts matériels et moraux des personnels que vous représentez. Nous saurons vous le rappeler de toutes les manières.

[/quote]
Bref, il ne s'agit en aucun cas de "suppliques" pouvant semer l'illusion que "spontanément" les directions pourraient rompre avec le gvt. A l'inverse, c'est la perspective du COMBAT pour les faire plier qui est tracée.
Le camarade poursuit :

CITATION En effet, si on n'a pas la perspective de déborder les appareils syndicaux en utilisant les initiatives de la base, on peut avoir le moral dans les chaussettes. [/quote]

Pour ce qui du moral dans les chaussettes, le camarade devrait se souvenir que cet hiver, c'est nous qui lui indiquions que les enseignants pourraient bien faire parler la poudre plus vite qu'ils ne le croyaient....
Mais justement le débordement, ce n'est pas de coexister tranquillement à coté des appareils (donc obligatoirement : diviser), c'est de combattre pour les faire plier, les disloquer.
Mais il est vrai qu'il conclut par :
CITATION Il n'y a pas de raison que les syndicats fassent tourner a l'envers la roue de leur propre évolution. [/quote]
Autrement dit, les syndicats sont aux appareils et on ne peut rien y faire. Ce n'est pas mon opinion. Je pense à l'inverse nécessaire de combattre pour que les travailleurs se réapproprient leurs organisations - en aucun cas il ne serait acceptable leur faire le CADEAU de les laisser confisquer ces outils indispensables.

Conclusion : de nouveau un radicalisme purement verbal qui mène en fait à tourner le dos à l'obstacle qui était devant nous en mai-juin...
stef
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 11:50

Message par morise » 18 Sep 2003, 23:30

Pour Louis C R :

Mais on peut aussi attendre "le jour ou l'ennemi viendra" et mourir en bon soldat de la révolution, sans avoir vu l'ennemi autrement que dans les livres Il me semble que c'est autrement embarassant.

Je n'ais pas ce printemps attendu le jour où l'ennemi viendra. Comme tous militants révolutionnaires, j'ai agit dans et hors mon syndicat pour que dans ma boite (statut privé), on fasse plus que le minimum syndical. Avec quelques tout petit succès, puisqu'on a réussit à faire deux manifs locales, en plus de celles des journées nationales, à provoquer quelques contacts avec des profs, etc. Mais avec un succès hélas très limité, comparativement même à des épisodes récents de bagarres syndicales pour des sujets propres à la boite.
La vraie question est donc de savoir si l'édito du bulletin LO, ou une tripotée de tracts spéciaux signés A L ou LO avaient appellé à la Grève Générale , plutôt qu'à tout faire pour généraliser la lutte , ça aurait ammené plus de copains dans ces débrayages, plus longtemps, plus souvent, ou même aurait fait basculer une petite minorité à faire vraiment grève, et pourquoi pas reconductible... Je ne le croit pas une seconde.
J'ai crié dans les manifs : "Grève Générale". J'ai usé ma salive à expliquer qu'on devait y arriver, pour gagner.
Mais cela ne résoud pas la question de savoir quelle était l'utilité pour nos organisations de faire campagne pour la Grève Générale, sauf à penser que nos papiers auraient la vertu magique de contrebalancer la politique de syndicats bien plus forts et influents, disposants d'un capital de confiance bien plus important que nous auprès de dizaines de milliers de militants.
morise
 
Message(s) : 0
Inscription : 16 Nov 2002, 19:27

Message par reval71 » 19 Sep 2003, 11:01

CITATION les travailleurs sont responsables de leur sort, ces abrutis[/quote]
Et voilà le professeur Stef cherche encore a faire dire aux propos des autres ce qu'ils ne veulent pas a dire.
Ma question de départ portait sur le fait de savoir si la mobilisation mai/juin était si massive (y compris dans le privé) qu'elle appelait de fait à appeler a la GG ou est-ce qu'il fallait plutot militer pour faire en sorte que les travailleurs du privé rejoignent le mouvement initier dans le public (généralisation des luttes).

Je ne sais pas ce que tu fais dans ta boite ni même si tu milites dans une boite, mais je peux te garantir que dans ma boite comme dans pas mal de boites si les travailleurs sont prêts a se défendre pour des revendications locales, ils ne sont pas prêt a le faire pour défendre les intérêts généraux des travailleurs et recoivent les claques de Raffarin en restant fatalistes quant aux perspectives que pourraient représentées de futurs mouvement sociaux.

Tu me reproches de voir la mobilisation des travailleurs seulement au travers de ce que je vois autour de moi. Mais je peut tout aussi bien te retourner le repproche a toi qui ne vois de travailleurs que dans les rangs des enseignants (la quasi totalité des appels que tu as posté ici viennent d'AG de l'EN)(dans les boites le boulot, quand il c'est arrèté pendant l'été, a repris depuis plus d'un mois). Et ceci me conforte dans mon opinion que tu n'as vu le mouvement de mai/juin qu'au travers de la lentille diffractée de la mobilisation dans l'EN sans tenir le moindre compte du manque de mobilisation évident des boites du privé.

C'est aussi la raison pour laquelle il est important de faire un réel travail de propagande dans les boites du privé , pour qu'enfin les travailleurs relèvent la tête et ce décident a entrer dans la lutte au cotés de ceux du public. Et ce n'est pas en se masquant la réalité derrrière la mobilisation des profs que ça fera bouger les choses, ni en rejetant toute la responsabilité sur la CGT d'ailleur. La CGT aurait bien pu lancer tout les appels àla grève générale qu'elle aurait voulue, l'immense majorité des travailleurs du privé ne les auraient même pas entendu (et ça c'est pas une appréciation fondée sur des appels à la gomme ou sur une référence a Raffarin mais sur une constatation de ce qu'est la mobilisation réelle dans ma boite et dans les boites alentour).
reval71
 
Message(s) : 0
Inscription : 14 Oct 2002, 10:18

Message par alex » 19 Sep 2003, 15:13

REVAL 71[/QUOTE]
La CGT aurait bien pu lancer tout les appels àla grève générale qu'elle aurait voulue, l'immense majorité des travailleurs du privé ne les auraient même pas entendu ...

Pour ma part, au soir du 13 mai , la forte mobilisation des travailleurs de la fonction publique ( y compris dans ma boîte , à ma grande surprise vu toute les attaques subies sans réaction ou presque jusque là),
notamment de la RATP et des cheminots, m'a convaincu que si ces derniers continuaient on pouvait faire perdurer le mouvement et non rentrer sagement comme cela c'est passé, car beaucoup attendent un signal fort pour partir sérieusement en lutte même si malheureusement ils le délèguent à d'autres qu'eux-mêmes.
Personne ne peut donc préjuger de l'effet psychologique sur les travailleurs du privé ( d'autant que l'on a vu rapidemment les éboueurs et d'autres entrer en lutte ), si la CGT n'avait freiner et reporter la lutte de la RATP et SNCF au début juin sous prétexte d'attendre les secteurs les moins en pointe.
Bref j'ai eu l'impression de toucher du doigt une possible lutte d'ampleur inégalée (vu mon âge), plus que celle de 1995 puisque dès le début on était 2 millons en grève.
alex
 
Message(s) : 0
Inscription : 18 Juil 2003, 18:44

Message par Louis » 19 Sep 2003, 16:40

CITATION (morise @ vendredi 19 septembre 2003, 00:30)Pour Louis C R :

Mais on peut aussi attendre "le jour ou l'ennemi viendra" et mourir en bon soldat de la révolution, sans avoir vu l'ennemi autrement que dans les livres Il me semble que c'est autrement embarassant.

Je n'ais pas ce printemps attendu le jour où l'ennemi viendra. Comme tous militants révolutionnaires, j'ai agit dans et hors mon syndicat pour que dans ma boite (statut privé), on fasse plus que le minimum syndical. Avec quelques tout petit succès, puisqu'on a réussit à faire deux manifs locales, en plus de celles des journées nationales, à provoquer quelques contacts avec des profs, etc. Mais avec un succès hélas très limité, comparativement même à des épisodes récents de bagarres syndicales pour des sujets propres à la boite.
La vraie question est donc de savoir si l'édito du bulletin LO, ou une tripotée de tracts spéciaux signés A L ou LO avaient appellé à la Grève Générale , plutôt qu'à tout faire pour généraliser la lutte , ça aurait ammené plus de copains dans ces débrayages, plus longtemps, plus souvent, ou même aurait fait basculer une petite minorité à faire vraiment grève, et pourquoi pas reconductible... Je ne le croit pas une seconde.
J'ai crié dans les manifs : "Grève Générale". J'ai usé ma salive à expliquer qu'on devait y arriver, pour gagner.
Mais cela ne résoud pas la question de savoir quelle était l'utilité pour nos organisations de faire campagne pour la Grève Générale, sauf à penser que nos papiers auraient la vertu magique de contrebalancer la politique de syndicats bien plus forts et influents, disposants d'un capital de confiance bien plus important que nous auprès de dizaines de milliers de militants.[/quote]
je veux bien discuter de ce point de vue là; mais ce n'était pas la tonalité de celui contre lequel je me suis élevé

Le point de vue de départ, c'était de prétendre que cet appel à la grêve générale n'était que fantaisies et phantasmes de gauchistes égarés et de bureaucraties voulant faire oublier tout un tas de saloperies passées. Pour moi, ce point de vue est un point de vue de braillards, un point, c'est tout !

C'est autre chose que de poser concretement la question de la tactique pour généraliser réellement le conflit ! Effectivement, il pouvait y avoir un tas d'endroit ou on était plus efficace a parler de la "généralisation des grèves" que de "greve générale" ! Effectivement dans une petite boite, ce pouvait meme etre une tache plus utile et plus urgente de simplement expliquer aux travailleurs les raisons de la lutte, la conséquence pour eux, etc etc. La n'est pas le débat

Qu'il faille des médiations est probable Personnelement, je pense qu'il en est de meme pour la construction d'une organisation politique influencée de façon décisive par les révolutionnaires; Assez bizarrement, ceux qui sont le plus véhément sur l'utilité de la médiation au plan social, le sont plus du tout sur le plan politique ! Pourquoi ??

Il fallait expliquer aux travailleurs, et en particulier a ceux qui étaient mobilisés qu'il n'obtiendraient de victoire face a ce gouvernement qu'en généralisant la lutte, et que cette généralisation avait un nom : greve générale Pour le momment, on peut constater qu'il y a un acquis : le fait que cette préoccupation dépasse largement la frange la plus politisée, le millieu syndiqué etc Mais c'est encore quelque chose de fragile. donc cette petite fleur doit etre soignée avec attention, et certainement pas avec des formules à l'emporte pièce.
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33


Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 3 invité(s)