Blocage des prix ou échelle mobile ?

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Message par Zimer » 06 Mai 2011, 19:21

:wavey: :wavey: je retente de lancer une petite discussion histoire d’affuter mes arguments : Voilà donc vous avez surement constaté que le PS mais aussi et surtout le Front de Gauche dont le PCF mettent en avant le blocage des prix : pour le PCF il dit demander le blocage des prix à commencer par les produits de première nécessités et de l'énergie ... LO et on a raison :hypocrite: défend l'échelle mobile des salaires , je vois bien et je suis convaincu du caractère plus radical (transitoire) carl'echelle mobile pose la question du rapport de force permanent et sous-tend le contrôle ouvrier mais ...
Avez vous des billes , des idées pour s'expliquer au prêt d'un milieu de gauche (PC) sur le fait qu'il soit plus juste de revendiquer l'échelle mobile ?
Zimer
 
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Message par redaxe » 06 Mai 2011, 21:05

sur le blocage des prix, un extrait d'une lutte de classe qui date de ... 82!
article intitulé: Parti de gouvernement, parti des travailleurs ? Les embarras du PCF
http://www.lutte-ouvriere.org/documents/ar...ement-parti-des
a écrit :En accréditant l’idée que si les travailleurs coopéraient avec le gouvernement et l’aidaient, un blocage des prix était possible, le PCF entraînait et ne convainquait peutêtre pas grand monde, même parmi ses militants. Mais il concourrait à présenter le blocage des salaires, non pas pour ce qu’il est - une mesure anti-ouvrière - mais comme un simple défaut dans une politique favorable à la classe ouvrière, comme un problème presque secondaire que l’on peut, à la limite, évincer.

Ceci est, bien entendu, un leurre pour les travailleurs, d’abord justement parce que cela évacue la lutte pour les salaires alors que c’est tout de même sur les salaires que les travailleurs ont le plus de moyens de peser. En même temps, les moyens proposés par le PCF pour lutter contre les hausses de prix - contrôles ponctuels dans les quartiers et les grandes surfaces, contrôle entreprise par entreprise par l’intermédiaire des Comités d’Entreprise - sont dérisoires. Car on voit mal comment les membres syndicalistes des CE, ou même des militants à qui on fait faire en ordre dispersé le travail des inspecteurs des prix, pourraient réussir quand le gouvernement, les députés de gauche et même les ministres communistes sont totalement impuissants.

Mais l’important pour une parade n’est-elle pas qu’elle fasse complètement diversion même si elle ne résiste à aucun examen critique sérieux ?
redaxe
 
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Message par morise » 08 Mai 2011, 05:24

Avec des gens du PCF, ou des syndicalistes, cette période de 82 est très parlante aujourd'hui. Ils ont pu voir, et on peut leur montrer les statistiques de l'INSEE, mise en forme dans de nombreux articles, du fameux décrochage de la part des salaires dans la valeur ajoutée. Ce décrochage date précisément de 1982, du blocage des salaires.
morise
 
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Message par sylvestre » 10 Mai 2011, 11:32

On peut toujours demander des blocages de prix - ça n'est pas une revendication réactionnaire, et dans certains domaines comme le logement, ça peut faire une vraie différence. Mais les blocages de prix sont en général partiels (alors que les blocages de salaire sont en général totaux !), et la revendication de l'échelle mobile permet en principe (car tout est question d'application, de comment est calculée l'inflation, etc.) d'assurer un maintien global du pouvoir d'achat.
sylvestre
 
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Message par artza » 10 Mai 2011, 12:08

Le problème n'est pas de trouver le bon système juste et harmonieux.

Si la classe ouvrière se met en branle pour son niveau de vie, que doit-elle viser? Une hausse des salaires de 300, 350, 400 euro... le blocage des prix...une prime de vie chère de 500, 600, 700 euro...
Ou de prendre le patronat (les saintes entreprises) à la gorge et de les secouer pour leur vider les poches.


Quand Trotsky parlait de revendications transitoires, il ne parlait pas d'aménagement de la société et des "relations entre partenaires sociaux", mais d'être prêt à tout, jusqu'au bout en partant du début et des besoins du moment.
artza
 
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