le NPA à hue et à dia

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par artza » 09 Juil 2012, 18:05

LE NPA va continuer et fournira peut-être de temps à autre prétexte à copie pour journalistes du Monde ou de Libé.

Pour le fond auront-ils une politique très différente de ceux qui les ont quitté?


C'est peu probable.

Ceux qui les ont quitté maintiendront-ils une organisation?

C'est pas sur. Pour l'instant ils envisageraient des rapprochements avec Cl. Autain, Braouzec ça donne envie :-P
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Message par Gaby » 10 Juil 2012, 11:31

Ce qui est amusant avec le récit que font certains de l'histoire du communisme, basé sur la transmission personnelle comme seul vecteur de la conscience politique, c'est qu'on pourra entendre certains dire un jour que le communisme a survécu grâce au seul lien ténu de la volonté d'une personne pendant la deuxième guerre mondiale. C'est au-delà de la mythologie.
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Message par Zelda » 10 Juil 2012, 12:03

Il y a cet article dans la dernière LDC (été 2012)

http://www.lutte-ouvriere.org/documents/ar...fondation-ou-en
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Message par Sinoue » 10 Juil 2012, 13:19

(Gaby @ mardi 10 juillet 2012 à 12:31 a écrit : Ce qui est amusant avec le récit que font certains de l'histoire du communisme, basé sur la transmission personnelle comme seul vecteur de la conscience politique, c'est qu'on pourra entendre certains dire un jour que le communisme a survécu grâce au seul lien ténu de la volonté d'une personne pendant la deuxième guerre mondiale. C'est au-delà de la mythologie.
A la fois on peut dire ça de Marx, Lenine et Trotsky à un moment de leur vie. Barta est sans doute pas à la hauteur de ces derniers, mais il avait peut-etre le mérite de les avoir compris.

Ou alors peut-etre que les idées marxistes ne sont que de la mythologie, et qu'il faudrait créer un nouveau panthéon anticapitaliste :ohmy:
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Message par azadi » 10 Juil 2012, 13:28

(Zelda @ mardi 10 juillet 2012 à 13:03 a écrit : Il y a cet article dans la dernière LDC (été 2012)

http://www.lutte-ouvriere.org/documents/ar...fondation-ou-en
J'apprécie quand l'UCI écrit ça :

a écrit :Nos idées politiques (le marxisme) nous conduisent à penser que la conscience ne naît pas à l’écoute d’un bon slogan, comme on serait touché par la grâce, mais qu’elle se développe à travers des événements, à travers l’évolution des conditions de vie, des situations politiques et des bouleversements sociaux. N’en déplaise au NPA, ce ne sont pas de bonnes formules qui ont permis aux révolutionnaires bolcheviques. N’en déplaise au NPA, ce ne sont pas de bonnes formules qui ont permis aux révolutionnaires bolcheviques de 1917 d’emporter l’adhésion de millions de travailleurs, mais l’adéquation d’une politique juste à une situation dans laquelle la conscience des masses progressait à la vitesse de la lumière.


Vision juste des choses.

:marx: :luxemburg:
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Message par Zappa » 10 Juil 2012, 14:46

Tribune de la H (L'Etincelle) publiée dans TEAN de cette semaine :


Si « unir » est le maître mot du NPA, il faut s’en donner les moyens.
Pas une réflexion dans le NPA qui ne parte de la situation présente, victoire des socialistes dans ces élections mais arrogance du patronat à présenter à nouveau la note aux classes populaires. Face aux annonces de licenciements qui frappent l’opinion, mais surtout de plein fouet des familles ouvrières, le nouveau gouvernement bredouille et s’embrouille, mais néanmoins peaufine sa combine de « redressement productif » qui consiste à prélever sur le budget de l’Etat de quoi offrir sous diverses formes au patronat une main-d’œuvre quasi-gratuite. Ce que les travailleurs vont payer triplement : en tant que contribuables, en tant qu’usagers de services publics de plus en plus dégradés, et en tant que salariés qui n’en subiront pas moins les licenciements. Sans parler de la stagnation des salaires, en particulier du Smic qui ne va guère carburer avec l’aumône d’un demi plein par mois.
Mélenchon a choisi le tapage médiatique, au demeurant raté, sur un terrain exclusivement électoral et maintenant il boude. Les chefs syndicaux ne cachent pas leur disposition à des compromis lors de cette conférence proposée par le gouvernement. A ce jour, le Front de gauche et ses multiples relais dans les hautes sphères syndicales froncent les sourcils et font la moue devant les mesures proposées par le gouvernement Ayrault... mais roulent pour lui.
Alors les interpeller ? Laisser croire en le faisant avec quelque insistance que dans les mois à venir le sort de dizaines de milliers de travailleurs, à PSA, GM ou Renault, Air France ou Sea-France, Carrefour ou ailleurs, dépendrait d’un front avec ces dirigeants syndicaux et politiques-là ? Ne dépendrait-il pas davantage d’un élan volontariste des révolutionnaires et anticapitalistes de ce pays, à commencer par ceux du NPA, dont l’influence sur un terrain de classe excède les scores électoraux, pour entamer une campagne hardie pour l’interdiction des licenciements, des embauches massives dans les services publics, une augmentation générale et conséquente des salaires, entre autres ?
Car foin des interpellations dans le vide, passons d’abord à la réalisation, à la préparation d’une campagne de rentrée digne de ce nom à la différence de quelques-unes du passé restées sur le papier. Une campagne menée par le maximum de camarades du parti. Où rien ne dit que nous ne pourrions pas y entraîner d’autres, parmi les travailleurs du rang, comme parmi les militants politiques et syndicaux du rang… voire au-delà si une pression d’en bas en poussait quelques-uns d’en haut au cul !
Que serait une telle campagne en direction des travailleurs et de la jeunesse ? De la simple propagande si elle n’éveillait pas d’échos. Mais pourquoi pas de l’agitation, voire des interventions qui pourraient être le point de départ à des luttes et à des convergences, si la colère saisissait l’occasion de s’exprimer ? Cela épaulerait nos efforts indispensables d’implantation dans le monde du travail et dans les entreprises. Mais la condition nécessaire pour rassembler derrière un programme de lutte, c’est de nous rassembler nous-mêmes dans cette tâche militante.
Le NPA veut soulever le monde, aux côtés de tous les travailleurs et les peuples frappés par la crise. Il ne fera pas l’économie de trouver tout de suite et maintenant son propre levier.
Zappa
 
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Message par quijote » 10 Juil 2012, 18:15

une "campagne " ? mais que fait d 'autre LO ..? Tout ce que dit Zappa , c'est vouloir se gonfler ..quant à l'"influence "du NPA qui "excède les scores électoraux ", on peut charitablement sourire .. .. à moins de considérer que tous ceux qui à un moment se sont senti NPA .. parce que celui-ci fidèle à son orientation essayait de ratisser large et à moins de se référer à l 'influence acquise dans certains milieux "alter" , ou autres , pourquoi pas ,? mais pas dans les milieux populaires En tous cas , guère plus que LO . Donc une" campagne commune "ne changerait rien et serait une campagne propagandistique guère différente de ce que fait LO , à la différence que Lo , ne se gargarise pas de mots , voit la réalité en face , fait le boulot patiemment sans tambour ni trompette , dans le milieu qui nous intéresse ..Les boîtes , les quartiers ,
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Message par Valiere » 10 Juil 2012, 19:20

MON REGARD SUR LA SCISSION DU NPA

Les militants qui ont quitté le NPA pour fonder une nouvelle composante : la gauche anti capitaliste au sein du Front de Gauche ne sont pas pour la plupart des militants radicalisés unitaires.
Lorsque j'ai lu la liste des signataires, j'y ai reconnu de nombreux cadres de l'Ecole Emancipée, cette tendance de tradition révolutionnaire qui sous l'impulsion de militants LCR cogère la FSU avec Unité et Action ( animée historiquement par des militants PCF)....
Depuis des années ces militants de l'Ecole Emancipée se sont adaptés à l'appareil de la FSU et ont abandonné au magasin des souvenirs de nombreuses positions de cette vieille tendance.
Beaucoup d'enseignants de l'ex LCR ou directement du NPA ont eu plus que le tournis en constatant que l'orientation réformiste de la FSU était portée par leurs propres camarades. Face à cette contradiction entre le langage gauche du NPA et l'attitude de ces militants de l'appareil, des enseignants de ce nouveau parti anti capitaliste ont préféré aller à SUD Education ou pour quelques uns à militer au sein d'Emancipation, tendance lutte de classe intersyndicale.
Lorsque j'ai rompu définitivement avec la LCR en 2002 après 33 ans de vie commune, en choisissant l'Emancipation, scission de gauche de l'Ecole Emancipée, j'ai essayé de comprendre pourquoi des militants révolutionnaires pouvaient choisir de brader des idées pour quelques postes.
Pendant plusieurs dizaines d'années, les syndicalistes enseignants de la LCR ont combattu à contre courant une direction social démocrate : UID au sein de la FEN et la minorité Unité et Action, très stalinienne à cette époque...Jamais, les cadres aguerris de l'Ecole Emancipée n'ont pu assumer des responsabilités autres que celles de secrétaires locaux.
Quand la FEN a éclaté et que s'est constituée la FSU, l'Ecole Emancipée a joué sa partition et de nouvelles relations se sont nouées avec Unité Action.
Ensemble les deux tendances ont bâti ce « nouveau »syndicalisme....
Le temps de l'ombre était passé, tant pis pour les anarcho syndicalistes et syndicalistes révolutionnaires -canal historique- voulant maintenir une tendance gardant intactes ses valeurs....
Durant la dernière décennie, les cadres syndicalistes enseignants LCR puis NPA ont milité avec les ennemis d'hier, devenus pour la plupart des PCF critiques...Il y avait de plus en plus de dichotomie entre la ligne avant gardiste du NPA et les horizons du tous ensemble....
Aujourd'hui la rupture est consommée mais cette coupure existait depuis très longtemps.
Que vont faire maintenant les militants restés au NPA : hier pour la plupart, du moins ceux restés à la FSU?
Hier, déboussolés ils ménageaient la direction nationale de la FSU Mais aujourd'hui, après le départ vers le Front de Gauche de dizaines et de dizaines de cadres enseignants, vont ils militer avec les minorités révolutionnaires de la FSU et notamment Emancipation.
Valiere
 
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Message par Zorglub » 10 Juil 2012, 21:19

Quel suspens ! Quel enjeu !
Zorglub
 
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Message par Zappa » 10 Juil 2012, 23:52

(quijote @ mardi 10 juillet 2012 à 19:15 a écrit : une  "campagne " ? mais que fait d 'autre LO ..? Tout ce que dit Zappa , c'est vouloir se gonfler ..quant à l'"influence "du NPA qui "excède les scores électoraux ", on peut charitablement sourire .. .. à moins de considérer que tous ceux qui à un moment se sont senti NPA .. parce que celui-ci fidèle à son orientation essayait de ratisser large et à moins  de  se référer à  l 'influence acquise  dans certains milieux "alter" , ou autres , pourquoi pas ,? mais pas  dans les milieux populaires  En tous cas , guère plus que LO . Donc une" campagne commune "ne changerait rien et serait une  campagne propagandistique guère  différente de ce que fait LO , à la différence que  Lo , ne se gargarise pas de mots , voit la réalité en face , fait le boulot patiemment sans tambour ni trompette , dans le milieu qui nous intéresse ..Les boîtes , les quartiers ,

Je vais pas revenir sur le débat LO-Fraction " qu'est-ce qu'une campagne, quel intérêt d'en faire, est-ce qu'on en a les moyens ? ". Débat et désaccord qu'on pourrait qualifier de quasi historique ( et sur lesquels on peut retrouver de multiples textes de congrès de LO j'imagine ) :smile: .

Quant à l'influence du NPA, de prime abord à la lecture j'ai été étonné par cette phrase mais il s'agit de regonfler le moral des militants et surtout de faire capter à ceux qui voit les élections comme l'alpha et l'oméga du militantisme que l'influence électorale est une chose, mais une chose bien légère. tre implanter dans les entreprises, y faire de la politique, être à la tête de luttes, voilà qui fera bien plus pour la lutte de classe que n'importe quelle élection et qui permettrait au NPA d'avoir un levier, une influence sans commune mesure avec ses scores électoraux. Pour mettre un peu de concret dans tout ça, il n'y a qu'à penser au groupe Barta et à la grève Renault 1947, ou comment quand une poignée de militants rencontrent une situation et ont une politique juste peut avoir un impact énorme par rapport à leur nombre sur la lutte de classe.
Zappa
 
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