Gaby a écrit :Et je ne me réjouis pas plus quand je lis les textes de Congrès de LO, qui disait, un mois avant Syriza et la manifestation de Podemos que les recompositions à gauche de la gauche dégoûtent les travailleurs (je ne dis pas qu'il faut juste copier Syriza mais l'observation me semble fausse, même en France).
J'ai cherché à quoi fait allusion Gaby et j'ai trouvé (ci-dessous, 1er §). On n'y lit pas ce qu'il veut y lire.
Je joins la suite, où il est dit qu'il faut essayer d'entraîner sur le terrain des luttes ouvrières les militants de la gauche de la gauche (réformistes donc) qui agissent au sein des masses populaires.
Je ne vois pas en quoi le succès électoral de Syriza et la manifestation de Podemos invalideraient cette perspective.
congrès LO 2014, situation intérieure a écrit :Contrairement à des organisations comme le PC, le Front de gauche ou, à une échelle plus modeste le NPA, nous ne plaçons aucun espoir dans ces tentatives de recomposition qui, malgré les phrases grandiloquentes, se déroulent devant le désintérêt, voire le dégoût croissant de la classe ouvrière. Nous pouvons bien sûr nous retrouver, ponctuellement ou sur tel ou tel événement particulier, aux côtés des uns ou des autres. Mais sans aucune participation ni aucun soutien aux combinaisons diverses qui peuvent surgir dans les mois ou les années qui viennent.
Nous ne pouvons et nous ne devons cependant pas négliger ces quelques milliers, voire ces dizaines de milliers de militants ouvriers politiques, directement issus du PC ou pas. Malgré le recul du militantisme dans la classe ouvrière, ils constituent encore la majorité de ceux qui militent dans les entreprises et les quartiers populaires sur le terrain politique. Même s’ils sont critiques vis-à-vis de la direction du PC et réticents envers un Mélenchon, voire un autre, que leur direction cherche à leur imposer, ils sont, dans leur écrasante majorité, profondément réformistes, et ils ne voient pas d’autre issue pour les travailleurs que la voie électorale. Il est peu vraisemblable que même ceux d’entre eux qui se sentent communistes et aspirent à une société sans exploitation rejoignent le camp des révolutionnaires communistes sans une remontée des luttes ouvrières. Mais il est possible de toucher certains d’entre eux avec les idées et les mots de lutte de classe et de les entraîner à nos côtés sur ce terrain. En tout cas, c’est seulement sur ce terrain que cela vaut la peine de les toucher.