l'union divise les états major

[pelon]

CITATION
Yvelines
 


ELECTIONS REGIONALES
L'union divise les états-majors
A droite comme à gauche, l'union est au centre des débats pour les élections


Le président sortant de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon (PS), est candidat à sa propre succession pour les prochaines élections régionales (voir ci-dessous), mais les partenaires de l'ex-gauche plurielle (PS-PCF-Verts-MRC-PRG) traînent les pieds pour former une liste commune dès le premier tour malgré les menaces extrémistes.

Pourtant, à gauche comme à droite, les états-majors des formations politiques républicaines craignent - sondages à l'appui - la montée des extrêmes (Ligue révolutionnaire communiste, Lutte ouvrière, Parti des travailleurs/Front national et Mouvement national républicain).

A droite, le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, désigné par l'UMP pour partir à la conquête de la première région de France est également dans l'incertitude quant à une liste d'union dès le premier tour. L'UDF souhaite en effet affirmer pour l'instant sa différence pour le premier tour.

Mais pour l'heure, la formation politique du centre-droit hexagonal ne fait qu'exacerber sa différence vis-à-vis de l'UMP (NDLR : voir les gesticulations abstentionnistes de François Bayrou et de ses lieutenants à l'Assemblée nationale sur la partie recettes du projet de budget pour 2004) pour tenter d'exister et faire valoir son pouvoir de nuisance. Les tractations nationales sont en cours.




« On va voir »



Le député et maire UDF d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) André Santini a ainsi déclaré qu'il avait « très envie » d'être tête de liste aux régionales en Ile-de-France. « On va voir, l'UDF se décidera dans quelques jours », a-t-il souligné après la publication d'un sondage attribuant 20 % d'intention de vote à sa formation politique

Le président de l'UDF, François Bayrou, indique, quant à lui, que son parti déciderait de sa stratégie pour les élections régionales « fin novembre ou début décembre », en exprimant implicitement sa préférence pour « des listes autonomes au premier tour ».

Faire liste commune avec l'UMP dès le premier tour des régionales ou présenter des listes UDF séparées est « une décision lourde de conséquences. Nous allons la mûrir et la prendre démocratiquement », a déclaré François Bayrou. Il a précisé que l'UDF désignerait d'abord ses chefs de file, le 5 novembre.

Le président de l'UDF a résumé ainsi le débat : « Est-ce que, comme depuis 25 ans, on fait UDF-UMP ensemble dès le premier tour ou bien, sachant que les régionales ont deux tours, on propose une autre voie aux Français, un moyen de dire en même temps qu'il faut un renouvellement des équipes et de dire au gouvernement qu'il est en train de faire fausse route ».




La peur du 21 avril



Jean-Paul Huchon (PS), président de la région Ile-de-France, a quant à lui renouvelé son appel à l'unité de la gauche pour les prochaines régionales, en faisant valoir qu'« on ne pouvait pas se permettre un 21 avril supplémentaire ».

La majorité PS-PCF-Verts-MRC-PRG du conseil régional « a travaillé ensemble pendant six ans sans aucune anicroche, prépare ensemble le budget 2004, va le défendre et le voter ensemble », a-t-il rappelé.

« Comment, après le 21 avril 2002 (NDLR : premier tour de la présidentielle), pourrait-on comprendre que des gens qui ont travaillé ensemble pendant six ans, tout d'un coup, à la première échéance électorale, s'éparpillent comme des moineaux ».



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