L'adversaire de l'EG est le gouvernement pas le PS

[faupatronim]

CITATION (Le Monde @ 4 novembre 2003)
M. Krivine (LCR) : "L'adversaire de l'extrême gauche est le gouvernement, pas le PS"


L'accord conclu avec LO inquiète la gauche

Cibles d'un flot de réactions à la suite du congrès de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) qui a entériné l'accord électoral avec Lutte ouvrière (LO), les deux formations d'extrême gauche s'attachent à désamorcer les critiques.  Porte-parole de la LCR et député européen, Alain Krivine a contesté, lundi 3 novembre, sur la chaîne câblée i-télé, que l'intention de l'extrême gauche soit de "taper d'abord sur les socialistes", comme l'en avait accusée le porte-parole du PS, Julien Dray (Le Monde daté 2-3 novembre). "La droite et l'extrême droite doivent nous considérer comme leur adversaire le plus absolu, a précisé M. Krivine. Ce n'est pas -François- Hollande notre adversaire, mais -Jean-Pierre- Raffarin et le baron -Ernest-Antoine- Seillière."

"MÉPRIS DE LA DÉMOCRATIE"

Se défendant d'avoir jamais renvoyé dos à dos la droite et la gauche – "Nous avons défendu des propositions concrètes que la gauche traditionnelle n'a jamais su réaliser", assure-t-il –, le dirigeant de la LCR renvoie aux socialistes et à leurs ex-partenaires gouvernementaux la responsabilité "de ce que les gens ne voient plus la différence entre la gauche et la droite"et justifie l'accord avec LO par la garantie "que puisse s'exprimer une force présente dans le mouvement social" et celle de "redonner espoir à ceux qui ne se reconnaissent pas dans la gauche plurielle".

Les partisans d'Arlette Laguiller, eux, voient dans les réactions suscitées par ce projet d'accord la "dictature du parti unique ou de deux partis qui se lient", visant implicitement l'UMP et le PS, qu'ils jugent "de plus en plus déconsidérés". "A 1 % ou 2 % dans les prévisions de vote, on pouvait se présenter, explique Georges Kaldy, membre de la direction de LO. Et là, alors qu'on pourrait dépasser les 10 %, il faudrait qu'on s'efface ?" Les dirigeants de Lutte ouvrière s'estiment victimes d'une forme de "mépris de la démocratie".

Les représentants de la gauche ne dissimulent pas leurs craintes quant aux conséquences de l'entente de l'extrême gauche sur l'issue des scrutins du printemps. "Front antigauche, grosse opération de marketing..." : pour l'ancien président du PCF, Robert Hue, "l'essentiel de cet accord est de stériliser les voix de gauche". Candidat des Verts à l'élection présidentielle de 2002, Noël Mamère, déplore un "réflexe de chapelle qui va nourrir un peu plus la rhétorique du "tous pourris"". Porte-parole du PS, Annick Lepetit parle quant à elle d'une "alliance qui donnera finalement une victoire à la droite" et plaide pour des listes d'union à gauche dès le premier tour. "Nous continuons à tendre la main", a-t-elle répété, lundi.

Le PS doit affronter, d'un autre côté, les mises en demeure, lancées avec insistance par la droite, de "refuser toute alliance avec des forces antidémocratiques et antirépublicaines" que représentent, selon l'UMP, la LCR et LO. Porte-parole du parti chiraquien, Renaud Donnedieu de Vabres présente l'alliance de l'extrême gauche comme "un front antirépublicain qui se crée aux portes du PS et du PCF". M. Donnedieu de Vabres demande au PS d'"adopter une attitude claire" et de veiller à ce qu'il n'y ait "pas de passerelles avec des forces politiques fondamentalement éloignées des valeurs démocratiques républicaines".

Patrick Roger

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[Barnabé]

CITATION  M. Donnedieu de Vabres demande au PS d'"adopter une attitude claire" et de veiller à ce qu'il n'y ait "pas de passerelles avec des forces politiques fondamentalement éloignées des valeurs démocratiques républicaines".
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On devrait peut-être proposer l'accord au PT, ça nous donnerait une caution "républicaine" (et une et indivisible qui plus est)

[Louis]

ben on laisse lo s'en occuper, nous... Croyez pas que nous nous désintéressons de la chose, mais bon....