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Arlette Laguiller: pas de consignes de vote pour le second tour des régionales si les 10% ne sont pas franchis
ARIS (AP) -- Arlette Laguiller, tête de liste aux élections régionales de mars prochain en Ile-de-France, a souligné samedi que Lutte Ouvrière et la Ligue communiste révolutionnaire ne donneraient «pas de consignes de vote entre les deux tours» si les deux formations ne franchissaient pas la barre des 10%.
«Si, malheureusement, on ne franchissait pas la barre des 10%, on ne donnera pas de consignes de vote entre les deux tours. Bien sûr, les électeurs seront libres de faire ce qu'ils veulent», a-t-elle déclaré au cours du «Face à la Presse Paris Obs City Radio» diffusé sur France Bleu.
«Bien sûr, si on a 10%, on se maintiendra pour avoir des élus. Il est impératif pour nous de franchir cette barre de 10% pour avoir des élus qui continuent à représenter les intérêts des travailleurs», a ajouté la porte-parole de Lutte ouvrière.
«On ne donnerait pas de consignes de vote parce qu'on pense que si c'est vrai que le gouvernement Raffarin mène des attaques en règle contre les travailleurs, contre les chômeurs qu'il cherche à culpabiliser, il n'empêche que les cinq ans du gouvernement de la gauche lui ont bien préparé le terrain (...)».
Le 2 novembre dernier, les militants de la Ligue communiste révolutionnaire ont entériné un accord électoral avec Lutte ouvrière. Les deux formations «pèsent» potentiellement 10% des suffrages, soit de quoi perturber sérieusement le jeu à gauche.
Arlette Laguiller a en effet recueilli 5,72% des voix au premier tour de la présidentielle en 2002, alors que le porte-parole de la LCR Olivier Besancenot en engrangeait 4,25%. 'Arithmétiquement' parlant, la barre des 10% des suffrages nécessaires pour se qualifier pour le second tour des régionales n'est donc pas hors de portée.
L'accord conclu entre LO et la LCR stipule notamment que, en cas de danger FN au second tour des régionales, les deux organisations pourront «envisager» d'appeler à voter pour la liste de gauche. En tout état de cause, l'accord «écarte» toute fusion des listes «au second tour avec les listes de la gauche plurielle». AP
© Le Nouvel Observateur 1999/2000