Nord-Pas-de-Calais

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Message par pelon » 30 Jan 2004, 15:29

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Politique




François Hollande était hier dans cette région où les socialistes ne peuvent compter sur des communistes influents et désireux de mesurer leurs forces
Nord-Pas-de-Calais : le PS sans le PCF

Liévin (Pas-de-Calais) : de notre envoyée spéciale Pascale Sauvage
[30 janvier 2004]

C'est un déplacement social et socialiste que François Hollande a effectué hier après-midi dans le Pas-de-Calais dans le cadre de la campagne des élections régionales. Social, parce que consacré à l'ancien bassin minier de Lens-Liévin, «une région, a-t-il dit, qui subit des inégalités en matière d'emploi et d'accès aux soins». Entre la fermeture de Métaleurop et les quatre-vingts cas de légionellose récemment constatés dans le secteur, la tonalité de la campagne consiste à «ne pas entretenir le misérabilisme et la déprime collective». Socialiste, parce que le PS n'est parvenu à une alliance de premier tour ni avec les communistes, fortement implantés dans la région et désireux de mesurer leur poids électoral, ni avec les Verts, qui l'ont présidée de 1992 à 1998. «C'est la région où se fera l'étalonnage des différentes forces de gauche», résume François Hollande.

Faute d'avoir pu l'empêcher, le PS a décidé de «positiver» cette dispersion des forces de gauche. Sa tête de liste, le président sortant Daniel Percheron, se déclare ainsi «certain que les communistes feront ici plus de 5% des voix». «Dans certaines villes, les maires communistes sont élus avec 55% des voix. Leur influence n'a aucune raison d'être divisée par dix», argumente-t-il, tout en prévoyant pour sa propre liste un score de 22 à 23%. Plus généralement, il estime que «la droite ne peut pas gagner cette région. En revanche, la gauche peut la perdre».

Menée par le ministre de la Fonction publique Jean-Paul Delevoye, la liste UMP est confrontée à la concurrence de l'UDF. A gauche, le risque majeur vient de l'extrême gauche qui, si elle passait le seuil des 10%, serait en mesure d'imposer... une quadrangulaire au second tour. Elle avait recueilli 5,6% des voix en 1998 sous la bannière de LO, beaucoup plus implantée que la LCR. En 2002, le tandem Laguiller-Besancenot avait totalisé 12,3% au premier tour de l'élection présidentielle. Dans un tel contexte, le PS ne peut que faire bonne figure à Alain Bocquet, tête de liste communiste, qui justifie l'autonomie au premier tour par la volonté de limiter l'influence de l'extrême gauche pour mieux préparer la dynamique d'union au second tour.

Accompagné par son suppléant René Teulade, ancien ministre des Affaires sociales de François Mitterrand, François Hollande a inauguré un institut médico-éducatif capable d'accueillir près d'une centaine d'enfants handicapés. L'occasion pour les élus socialistes, du maire de Liévin, Jean-Pierre Kucheida, au président du conseil général, Roland Huguet, de déplorer les suppressions de poste dans la fonction publique, notamment dans l'éducation...

Une attaque évidemment dirigée contre le principal adversaire, Jean-Paul Delevoye, accusé par la gauche de «ne faire aucun cadeau à la région». «Pire, il creuse les inégalités de la région où il est candidat en terme d'emplois publics», accuse François Hollande, qui en tire sa propre conclusion : «Que serait l'avenir de cette région de gauche, face à un gouvernement qui frappe fort, si les collectivités territoriales n'étaient plus en situation de venir au secours de la population ?»




pelon
 
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