Congrès FSU

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par stef » 31 Jan 2004, 08:18

Un article ignoble de Rouge :

a écrit :
La Fédération syndicale unitaire (FSU) tient son congrès la première semaine de février. Après le mouvement du printemps, au sein duquel elle tint toute sa place, et dans un contexte social qui s'est dégradé, les enjeux sont décisifs.

La grève générale dans l'éducation, débutée avant les vacances de Pâques 2003 et reconduite jusqu'à la fin du mois de juin, a révélé le potentiel de mobilisation des personnels de l'éducation - qui sont, doit-on le rappeler, à la fois éducateurs et salariés. La Fédération syndicale unitaire (FSU), en congrès du 2 au 6 février, non seulement n'a pas été en porte-à-faux dans ce mouvement, mais a appelé à la grève reconductible dans son secteur - ce qui ne fut pas sans conséquences sur la mobilisation globale - et proposé de s'engager dans une extension interprofessionnelle de la grève (Vive la direction bureaucratique de la FSU, donc....) On connaît la suite : la grève de l'éducation, isolée, a buté sur le bac quand les jeux étaient joués. (... et à bas les méchants dirigeants cégétiste ou FO - ça ne mange pas de pain quand on codirige la FSU et ça donne un air "gauche" pour pas cher...)
Le mouvement n'a pas gagné sur la décentralisation, il a perdu sur les retraites. La force de l'engagement dans la grève, la détermination à nouer des rapports interprofessionnels seront présents au congrès. Ainsi que le sentiment que l'autonomie du syndicalisme de l'éducation par rapport aux autres services publics, et au privé, n'a pas permis de peser suffisamment. (Confirmation : les bureaucrates de la FSU n'y sont pour rien : la question c'est l'"autonomie" syndicale ) Réfléchir et prendre des décisions sur l'évolution du mouvement syndical est sans doute un des principaux enjeux. (... pour ceux qui veulent masquer la politique de la direction de la FSU... Les militants de lutte de classe, eux, préfèreront discuter du bilan de mai-juin et des tâches de l'heure...) D'autant que des structures syndicales rompant avec la CFDT ont demandé leur affiliation à la FSU...
Le premier thème en débat porte sur les questions d'éducation dont l'enjeu essentiel est la capacité de la FSU à s'opposer à la volonté de privatisation, de décentralisation et de casse du service public dans le cadre des directives européennes ; ainsi que sa capacité à construire un projet alternatif de service public garantissant l'égalité de moyen et d'accès sur tout le territoire. Le deuxième thème généralise le débat sur les services publics, le refus de la précarité ; les questions salariales et le statut des personnels. Le troisième thème porte sur les droits sociaux et la bataille qui s'annonce sur la Sécurité sociale. Il concrétise la volonté affirmée par la FSU qu'"un autre monde est possible" et précise ses relations avec les mouvements sociaux (forums sociaux, Attac, etc.).
Le quatrième thème porte sur l'avenir et la capacité de la FSU à répondre aux problèmes posés par l'arrivée d'une partie de la gauche de la CFDT, par les limites de "l'autonomie" du syndicalisme enseignant, et d'être reconnue dans les débats et les confrontations interprofessionnels. (... bref à être reconnue par le gouvernement dans des instances du type "Haut conseill pour l'avenir (la casse) de l'assurance-maladie") C'est un enjeu majeur. Plusieurs propositions sont en débat : maintien du statu quo au nom de la force propre du syndicalisme enseignant, malgré ses limites ; ou rejoindre une confédération : la CGT. Avec l'idée que la fin de l'autonomie est déjà consacrée par l'éclatement du syndicalisme enseignant depuis la scission de la Fédération de l'éducation nationale (FEN) en 1992. Et que la nature des problèmes sociaux autorise - pour certains nostalgiques (?) - un retour dans la CGT, devenue cadre incontournable d'une réunification syndicale partielle. L'élargissement de la FSU aux trois fonctions publiques et la création d'une union syndicale interprofessionnelle permanente, ouverte à tous, sans exclusive, sont aussi en débat. (... nous y voilà : car telle est bien la ligne de l'EE/LCR)
Le vote d'orientation confirme la progression de la tendance Ecole émancipée, qui conforte sa place de deuxième tendance de la FSU, ce qui est assez remarquable après la scission qu'elle à connue mais conforme à sa place dans le mouvement du printemps. La tendance majoritaire Unité et action connaît dans le même temps un léger recul.




Alors précisons :

1/ La direction s'est effectivement prononcée pour la grève générale reconductible en avril-mai. Mais ce n'est pas la grève générale. Ce que dit Aschiéri himself le 20 mai 2003 :
a écrit :
Des départements sont pour l’appel à la grève générale, des copains pensent que c’est difficile. Mon opinion : je ne suis pas sûr que le mot d’ordre de grève générale soit une solution, mais ce sont les instances qui décideront. Nous nous réunirons lundi 26 mai pour délibérer de la situation.

LE 26 mai, le BDFN de la FSU repoussait évidemment l'appel à la Grève Générale.
Chacun peut donc mesurer le "gauchisme" de la FSU... La vérité, c'est évidemment que la direction enseignante de la LCR a fondamentalement la même orientation que celle de la direction UA de la FSU qui a elle même la même que celle de la CGT ou FO sur le fond. Et c'est ça qu'il faut masquer.

2/ Evidemment, il faut quand même trouver une raison à la défaite d'avril-juin. Ce serait donc l'"autonomie" de la FSU.
Il faut le rappeler : l'autonomie de la FEN puis de la FSU résulte du refus de la dvision syndicale. En 1948 lors de la scission CGT-FO les enseignants préservèrent l'unité de leur fédération en refusant de choisir un des camps. Ca a toujours été conçu comme une position temporaire, de repli en attendant la réunification syndicale, la grande CGT.
C'est contre cela que combat la direction enseignante de la LCR, qualifiant de "nostalgiques" les militants de lutte de classe qui vont intervenir sur cette ligne au congrès.

3/ La position de la direction enseignante de la LCR est susurrée dans cet article. C'est :
a écrit :
L'élargissement de la FSU aux trois fonctions publiques et la création d'une union syndicale interprofessionnelle permanente

Bref, d'une union concurrente à celles déjà existantes (CGT, FO...).
Chacun comprendra qu'il s'agit là d'un approfondissement de la division syndicale.
Voilà ce que défend la direction enseignante de la LCR !

4/ La justification de cette opération mérite d'être notée. Le texte présente comme un "enjeu majeur" le fait que la FSU soit
a écrit :
d'être reconnue dans les débats et les confrontations interprofessionnels. C'est un enjeu majeur.

Les divers pablistes et pabloïdes présents dans les congrès départementaux de la FSU ont précisé. C'est bien de participer à des organes du types du "Haut Conseil pour l'avenir de l'Assurance-Maladie" ou l'"Observatoire des salaires dans la Fonction Publique" qu'il s'agit. Bref il s'agit de pousser un peu plus dans le sens de l'intégration de la FSU à l'Etat, de renforcer les liens avec le gouvernement de Chirac !
Bref, c'est le raisonnement typique du bureaucrate capitulard (ce que sont en fait devenus nombre de dirigeants enseignants de la LCR et que confirme cet article).

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Conclusion de cette affaire lamentable.
La direction de la LCR est en train une fois de plus de confirmer que soumission à la bourgeoisie et diuvision syndicale sont liées.
On est en droit d'espérer que les militants qui se souviennent encore de ce que signifient les mots "communistes", "révolutionnaires" combattent ne telle honte.
stef
 
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Message par Catharos » 31 Jan 2004, 10:20

il est clair que la position de l'EE s'est renforcé notoirement notament en Bourgogne en 21.

Les listes larges... Malgré la trahison de copains passés sur la liste u a des places ont été gagné. L'EE a mordu partout cependant moins dans le SNES. De plus ici la LCR et l'EE ont été en pointe sur les grèves passés et nos camarades candidats aux élections se sont fait reconaitre, Thierry Desanti, Marie, Daniele Patinet... Pour ceux qui était aà la CGT nous avons travaillé en fraction avec l'EE dans la grève maneuvrant pour dévier les directions contre la grève illimité et reconductible... Dans la CGT étant responsable du pôle collège 1/3 des camarades se retrouvait en lycée collège sur les positrions de l'EE et on signé des textes communs en 21... Des camarades de la CGT educ action se pose de rentrer à la ligue, deja la responsable Primaire l' a fait, et se retrouve sur nos liste en 21... Bref les grèves ont pour nous été benefiques en terme syndical (travail pour l'unité) et orga recrutement. Même FO et le PT ont été surpris par nos actions dans la grè!ves et on a été souvent ensemble.

D'où cette question, comment doit evoluer l'EE... Déja à la CGT nous organisons notre courant si l'EE doit depasser les stricts limites EN ou passer à autres choses... Des textes des initiatives sont dans l'air, elles verront peut être le jour...

Catharos, Dijon
Catharos
 
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