Mme Buffet et Mme Villiers contre les "pyromanes

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Message par faupatronim » 27 Jan 2004, 17:29

(Le Monde @ 27 janvier 2004 a écrit :
Régionales  : Mme  Buffet et Mme  Villiers contre les "pyromanes"



La liste du PCF et du collectif citoyen a tenu son premier meeting lundi 26  janvier à Paris.


Le tandem constitué par Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, et Claire Villiers, cofondatrice du mouvement AC  !, a commencé à prendre réalité, lundi 26  janvier. Devant un millier de personnes, réunies au gymnase Japy à Paris, ce duo - qui doit coanimer la "liste plurielle"élaborée par le PCF et le collectif pour une alternative citoyenne en Ile-de-France - a donné le coup d'envoi d'une campagne placée sous le signe d'une "gauche populaire et citoyenne".

Tête de liste dans les Hauts-de-Seine, Mme Villiers s'est livrée à un réquisitoire contre le gouvernement Raffarin, qualifié de "gouvernement de pyromane". "  J'ai la rage", a-t-elle déclaré, en évoquant le sort des chômeurs. "Salariés contre chômeurs, jeunes contre vieux, (...) on nous dresse les uns contre les autres.  Chacun cherche un bouc émissaire. Si l'on n'y met pas un coup d'arrêt, c'est entre nous que l'on se battra", s'est-elle indignée. "Raffarin peut toujours parler de la valeur travail. Ce dont il s'agit, c'est d'accepter n'importe quoi à n'importe quel prix", a-t-elle estimé.

"ON N'EST PAS À VENDRE  !"

Et de poursuivre  : "  Le ministre de l'économie et des finances, Francis Mer, a déclaré au Forum de Davos qu'il était là pour vendre la France auprès des décideurs. Désolée, on n'est pas à vendre et surtout pas en solde  !"

Intervenant à sa suite, Marie-George Buffet est restée dans le même registre  : "Si Seillière est le baron des patrons, Raffarin est le prince de la casse sociale",a-t-elle lancé. Fustigeant "la droite de Raffarin, Copé et Santini  qui fabrique une société d'inégalités et de peur", la tête de liste pour la région parisienne a enjoint les électeurs à aller voter pour "produire un électrochoc".

Devant une assistance composée pour l'essentiel de militants communistes, Mme Buffet a justifié sa démarche  : "  Nous avons choisi de sortir des sentiers battus. Il s'agit pour moi du début du chemin pour redonner à la politique son sens."

La secrétaire nationale du PCF a aussi déploré l'"atonie" de la gauche. "  Pour faire barrage à la droite et à l'extrême droite, il faut qu'il se passe quelque chose à gauche", a-t-elle expliqué. "Beaucoup de ceux et de celles que je rencontre me disent combien la droite cogne dur, mais aussi que la gauche est aux abonnés absents. Ils ont raison", a-t-elle estimé. Déplorant que "la gauche ne -soit- pas à la hauteur dans la résistance à la droite", elle a brocardé "  une extrême gauche irresponsable et repliée sur ces certitudes" et - sans toutefois le citer - un PS "qui baisse les bras devant la politique libérale et se décerne des satisfecit".

Caroline Monnot

faupatronim
 
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Message par pelon » 02 Fév 2004, 17:00

a écrit :
Régionales: Buffet entre en campagne sur le terrain social
02 février 13:15:03

PARIS - Tête de liste aux régionales en Ile-de-France, Marie-George Buffet a entamé une campagne musclée sur le terrain social pour tenter de reconquérir l'électorat populaire perdu par le PCF lors de la présidentielle de 2002.

"Ma préoccupation, c'est de montrer qu'il peut exister dans ce pays une gauche qui réponde aux attentes populaires", a déclaré lundi la secrétaire nationale du PCF.

Marie-George Buffet, qui rendait une visite de soutien à des salariés du magasin Tati menacés de licenciement, boulevard Barbès à Paris, a affirmé que le PCF était désormais "bien communiste", c'est-à-dire "aux côtés des salariés".

Lors des cantonales et régionales de mars, le Parti communiste joue une fois de plus sa survie et sans doute la configuration future de la gauche.

Les militants communistes, appelés à voter pour décider de la stratégie électorale, ont choisi d'aller à la bataille unis avec le Parti socialiste dans 14 régions et autonomes (mais avec des listes "ouvertes" au mouvement social) dans huit régions.

Marie-George Buffet semble condamnée à réussir en Ile-de-France si elle veut conserver les rênes d'un parti désormais traversé de multiples courants de pensée.

Pour la première fois depuis le retrait de Robert Hue après la présidentielle de 2002, où il n'avait obtenu que 3,37% des voix, la secrétaire nationale affronte une campagne électorale en première ligne.

"L'objectif est d'obtenir 7% des voix, une barre symbolique qui nous permettrait de retrouver une crédibilité et de créer une dynamique", explique Véronique Sandoval, conseillère régionale sortante.

En dessous de 5%, Marie-George Buffet serait dans la tourmente puisque le PCF, qui dispose de 25 conseillers sortants, n'aurait plus d'élus régionaux en Ile-de-France.

PAS SEULEMENT DES CONTESTATAIRES

Dans une région représentative de l'ouverture, la secrétaire nationale a voulu mettre tous les atouts dans son jeu en co-dirigeant la liste baptisée "La gauche populaire et citoyenne" avec Claire Villiers, l'une des figures les plus représentatives du mouvement social.

Marie-George Buffet, qui soutiendra ses troupes dans toutes les régions de France, quelle que soit leur stratégie d'alliance, a confirmé que le PCF se rassemblerait "à gauche" au second tour pour "battre la droite et l'extrême droite".

La page de la "gauche plurielle" tournée, la secrétaire nationale veut croire qu'un espace politique existe entre le PS, plus ou moins allié aux Verts, et le nouveau bloc formé par Lutte ouvrière (LO) et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) à l'extrême gauche.

Pourtant, le duo formé par Arlette Laguillier et Olivier Besancenot compte bien, grâce à son alliance pour les régionales, mordre un peu plus sur l'électorat du PCF.

Dimanche, lors du lancement de la campagne parisienne sur un marché du XIe arrondissement, les militants communistes devaient faire face à une forte concurrence de leurs camarades "trotskystes" et aux doutes suscités par la participation communiste à l'ex-gouvernement Jospin.

"Moi, je comprends le gens qui ne votent plus", leur a lancé une dame.

"Ils doivent pourtant s'en mordre les doigts en voyant ce que fait la droite aujourd'hui", lui a répondu Véronique Sandoval, rejointe par Clémentine Autain, adjointe au maire de Paris et icône d'une nouvelle génération proche du PCF.

"Il y a des choses qui ont évolué. La construction de la liste s'est faite avec le mouvement social. Le problème, c'est de s'assurer que les élus de gauche, une fois élus, fassent la politique qu'on leur demande", a ajouté Véronique Sandoval.

Marie-George Buffet a souligné lundi qu'à la différence de l'extrême gauche, dont les élus ne votent pas au conseil régional d'Ile-de-France, les communistes étaient aux côtés des salariés "dans les luttes mais aussi dans la gestion des affaires de la région ou des départements".

"Nous ne sommes pas simplement des contestataires qui venons crier avec les salariés pour ensuite dire 'ça ne nous intéresse pas'", a-t-elle dit.

Ainsi, dans le cas du magasin Tati où 39 salariés sont menacés de licenciement, le PCF entend proposer des solutions alternatives visant au maintien des emplois.
pelon
 
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