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> Juppé tombe, Chirac préside, l'affairisme continue !
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> En conclusion du procès sur les emplois fictifs au RPR, le tribunal a
> condamné Alain Juppé à 18 mois de prison, avec sursis, pour «prise
> illégale d'intérêts» entraînant son inéligibilité pour 10 ans. Juppé a
> fait appel, ce qui suspend sa condamnation, mais certainement pas la
> crise de la droite et, plus largement, le discrédit du monde politique
> des grands partis gouvernementaux. D'autant qu'en condamnant Juppé,
> c'est bien Chirac que les juges ont visé, lui qui s'abrite derrière son
> immunité présidentielle pour refuser de se présenter devant la justice.
> Les profits de la politique.
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> Aujourd'hui, la droite part en guerre contre les juges qui, selon elle,
> se constitueraient en tribunaux populaires. Qu'ils aient pu faire preuve
> d'indépendance, voilà qui lui est insupportable !
> La présidente du tribunal a affirmé que son bureau et celui de ses
> assesseurs avaient été régulièrement "visités" avant et pendant le
> procès de Juppé, que leurs ordinateurs professionnels avaient été
> "fouillés" et leurs téléphones "placés sur écoute". Etranges méthodes de
> ceux qui se présentent en défenseurs de la République !
> « La nature des faits commis est insupportable au corps social comme
> contraire à la volonté générale exprimée par la loi, conclut le
> tribunal. En agissant ainsi, Alain Juppé a, alors qu'il était investi
> d'un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain.»
> Par-delà les affaires (n'oublions pas Elf et Roland Dumas !), c'est en
> permanence que les hommes politiques trompent la confiance du peuple.
> Ils croient pouvoir oublier le 21 avril 2002 (premier tour de la
> présidentielle), mais il n'y a pas que les juges et les affaires qui les
> rattrapent. Il y aussi le mécontentement populaire qui condamne leur
> politique, tout aussi dévouée à leurs intérêts qu'elle ne l'est à leur
> commanditaire, les patrons.
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> .Et la politique des profits
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> La même semaine, on apprenait que les chiffres du chômage augmentaient,
> au moment où l'anniversaire de l'appel de l'Abbé Pierre, en 1954,
> obligeait les médias à témoigner de l'augmentation de la misère et de la
> pauvreté. Plus de 6 millions de personnes vivent des minima sociaux. Le
> nombre des RMistes est à la hausse.
> La Fondation Abbé Pierre estime à plus de 3 millions le nombre des
> mal-logés. Il y aurait 86 500 sans domicile fixe (SDF). Environ 1,3
> million de personnes occupent des habitations surpeuplées. 41 000 vivent
> en "habitat de fortune" , c'est à dire une cabane, une construction
> provisoire...
> La politique menée, depuis des années, par les gouvernements successifs
> conduit à la régression sociale. La droite intensifie les attaques
> contre la protection sociale, les hôpitaux, la poste, elle veut défaire
> le droit du travail, remettre en cause les CDI.
> Il n'est plus possible de laisser faire.
> Urgence sociale et démocratique !
> Crise politique, crise sociale, c'est tout leur système qui commence à
> vaciller.
> Leur soif de pouvoir, de domination, de possession ruine toute la
> société. Il y a urgence ! comme le disent les chercheurs scientifiques
> en lutte, eux aussi sacrifiés à l'austérité.
> Il y a urgence sociale pour interdire les licenciements, embaucher dans
> les services publics, s'opposer aux privatisations. Et, il faut, au
> contraire, étendre et développer les services publics, garantir un
> salaire décent à chacun.
> Il y a urgence démocratique pour permettre au peuple d'exercer
> réellement sa souveraineté, contrôler la marche des entreprises, privées
> et publiques, ainsi que l'Etat.
> C'est ce que diront et défendront les candidats qu'avec Lutte ouvrière,
> nous présentons aux élections régionales du 21 mars. Elles seront
> l'occasion d'une condamnation sans appel d'une politique contraire aux
> intérêts de la population, et de ceux qui la mènent.
> Le 2/02/04
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