(arlette @ a écrit : Et puis, il y a la question du logement. Un des principaux problèmes pour toutes les familles ouvrières et dans toutes les régions, mais qui est particulièrement aigu en Ile-de-France. 300.000 demandes de logement non satisfaites en Ile-de-France, 70 % d'expulsions en plus cette année, une diminution de 50 % en sept ans des logements dits sociaux. 100.000 femmes, hommes et enfants condamnés à vivre dans des logements vétustes. Rien qu'à Paris, plusieurs dizaines de milliers ont recours au SAMU social pour avoir un toit rien que pour la nuit. Et tout cela, dans la région qui est considérée comme la plus riche de toutes les régions d'Europe.
On ne peut qu'approuver le constat dressé par la Fondation Emmaüs, sinon les solutions qu'elle propose. Il est scandaleux qu'en 2004, on en revienne à la situation de 1954. Malgré ces cinquante ans qui ont vu la production augmenter, les richesses s'accumuler, il y a autant et plus de personnes qui meurent de froid dehors. En 1954, on n'était pas loin de la fin de la guerre ! Eh bien, aujourd'hui, il y a aussi une guerre, une guerre sociale qui, elle, n'est pas finie, que mène la classe possédante contre les classes populaires.
Alors, l'Etat doit prendre en charge la construction de logements de qualité, en embauchant directement la main-d'oeuvre nécessaire pour les construire. Et il faut imposer aux grands trusts du bâtiment et des travaux publics, en contrepartie de tout contrat, un quota obligatoire de construction de logements populaires à prix coûtant. Au lieu de cela, Raffarin promet, sans rire, de retaper les taudis, peut-être bien au profit des marchands de sommeil.
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