1er février : manif retraites

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par emman » 03 Fév 2003, 22:28

(stef @ lundi 3 février 2003 à 21:32 a écrit :Emman.

Je crains que si ta ligne soit de te plaindre du manque de "radicalisme" de Thibaut, tu n'ailles droit dans le mur...

Relis ce qu'il raconte :
a écrit :Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, n'a pas été plus convaincu. M. Raffarin "a ajouté beaucoup de termes montrant que les organisations syndicales (...) allaient avoir une place importante dans les discussions. L'essentiel, c'est que ce soit bien le cas. Ensuite, nous apprécierons en fonction du degré d'écoute (...) si oui ou non les pouvoirs publics auront considéré les représentants syndicaux à la hauteur où ils doivent l'être".

Quant au fond du discours, Bernard Thibault s'est dit "obligé de (le) qualifier comme ne participant pas à éclairer l'approche des pouvoirs publics au stade actuel, en tenant des propos que je considère comme contradictoires sur un certain nombre d'aspects".


Bref, Thibaut "revendique" des négociation pour une "bonne" réforme alors que la défense de nos intérêts exige de tenir ferme sur l'axe "non à toutes réforme". En acceptant les négociations (en les revendiquant !), il accepte ipso facto la légitimité du gvt UMP et du MEDEF !

Et pire : il masque ses traces. Raffarin n'a été ni "contradictoire" ni "obscur". Il a été très clair, notamment en ce qui concerne les fonctionnaires : il va falloir reculer l'âge de la retraite. Les négociations, c'est fondamentalement pour discuter de combien d'années on va les reculer et dans quelles conditions !

Voilà ce qu'il faut dire ! Voilà pourquoi il faut multiplier les initiatives exigeant des directions syndicales : "N'y allez pas !", "Défendez NOS revendications !".

Même là-dessus on peut pas être d'accord ?

Mais c'est de l'indignation finte. Tu crois quand même pas que je puisses attendre quelques choses de Thibault. Bon maintenant il m'énnerve et j'ai besoin de l'écrire. :TDM:

Pour le reste, le problème que je rencontre est qu'il est bien difficile d'aborder ce sujet avec mes camrades de la CGT. Comme je l'expliquais plus haut, ils ne veulent pas l'accepter parce que cela voudrait dire qu'ils seraient livrés à eux même et ils ne sont pas prêts. Je l'invente pas, je discute tous les jours avec eux et par exemple demain je pourrais peut-être un peu avancer sur l'union syndicale à tout prix maintenant que Chérèque à ouvertement félicité Raffarin. Mais même ça j'ai bien peur que ça leur en foute plus un cout au moral qu'autre chose. Moi je ne suis pas en contact avec des dirigeants syndicaux, tout juste avec des délégués qui ne sont pas encore complètement coupé de la base même s'ils sont de plus en plus légitimistes vis à vis de la confédération. Le fait est, mais je me rappelle de certaines discussions où tu contredisais cela, que l'ambiance n'est pas à la contre offensive et la plus part de mes camarades n'ont pas vraiment ni confiance, ni conscience de leur force. Quand ils avancent 37.5 pour tous, c'est en se disant que peut-être que comme ça ils n'oseront pas augmenter la durée à plus de 40 ans. Ce qui est positif, c'est qu'ils n'ont pas envie d'être vaincu sans lutter.

Moi je te le dis Stef, peut-être qu'au Trésor, ça marche, mais dans ma boite je pourrais toujours gueuler "N'y allez pas !", "Défendez NOS revendications !", je ne serais pas suivi. Ca m'empêche pas de dire ce que je pense de cette concertation.
emman
 
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Message par Screw » 05 Fév 2003, 14:19

a écrit :• LE MONDE | 05.02.03 | 13h28
Les partis politiques cherchent comment mobiliser leur troupes
A gauche, les partis se montrent hostiles au discours de Jean-Pierre Raffarin, mais peinent à définir leur contre-offensive. Au PS, la rédaction du communiqué réagissant au discours du premier ministre a été laborieuse. Selon Marisol Touraine, secrétaire nationale chargée de la solidarité, "la discussion a été très vive, un certain nombre de personnes étant hostiles à la nécessité même d'une réforme". Les représentants de Nouveau Monde et de NPS ont ainsi adopté des positions divergentes. Le PS ne prépare pas de campagne spécifique et n'entend pas apparaître, pour l'heure, dans les manifestations, mais il consulte l'ensemble des syndicats.

Le PCF, quant à lui, n'a pas encore mis au point de stratégie et devrait déterminer, dans les prochains jours, les axes d'une campagne pour une "bonne réforme". A l'extrême gauche, le scénario de mobilisation semble plus clair. Encouragées par le "le premier succès" du référendum à EDF-GDF, LO, comme la LCR, espère un mouvement social dont "personne ne peut dire, aujourd'hui, quelle forme il prendra", précise Michel Rodinson (LO). Seule certitude, la LCR veut mettre en place des collectifs intersyndicaux qui pourraient donner naissance à des coordinations sur le mode de l'hiver 1995. "La droite veut prendre sa revanche sur 1995, nous voulons amplifier et élargir au privé la mobilisation d'il y a sept ans", prévient François Sabado, membre du bureau politique de la LCR.

Rémi Barroux et Laetitia Van Eeckhout
Screw
 
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