Appel unitaire intersyndical

[tristana]

Déclaration commune
CGT, CFDT, CGT-FO, CFTC, UNSA, FSU








Depuis plusieurs mois, les organisations syndicales ont fait connaître leurs propositions, analyses, revendications en matière de retraite.

Tant pour les générations actuelles que futures, une réforme est nécessaire pour garantir l’avenir de nos régimes de retraites.

Le gouvernement, après avoir tergiversé, vient d’annoncer des mesures. Elles sont exclusivement dictées par la volonté de réduire les dépenses sociales et publiques. Elles ne peuvent satisfaire les revendications portées par les organisations syndicales.

Convaincues que seule l’intervention de l’ensemble des salariés pourra permettre de modifier ces choix, la CGT, CFDT, CGT-FO, CFTC, UNSA, FSU appellent d’ores et déjà, au-delà du 1er mai, les salariés du public et du privé, les retraités, à une journée d’action, de manifestations et de grèves sur leurs revendications le mardi 13 mai 2003.

[tristana]

CITATION (wolf @ jeudi 24 avril 2003, 00:17)Au propre: un appel à ne pas combattre le QUOTE]
(grèves au pluriel, manifestations au pluriel, et "inaction" le 12, le 14, le 15 mai sauf pour ceux qui se sentent d'accompagner le dispositif.  Grève dans l'enseignement le 6 mai. Foutage de geule.

Les travailleurs ne monteront dans le train de la grève que s'ils ont la certitude qu'il ne va pas s'arrêter au gré des "reconductions" et que son terminus est le retrait de la "réforme" des retraites, la défaite du gouvernement Chirac-Raffarin. C'est-à-dire la direction et le rythme afférent CONTRAIRE à celui impulsé par les directions syndicales. Voilà aujourd'hui le principal obstacle dans la voie du combat uni contre le gouvernement


[/quote]
Alors, faut pas lutter?

[emman]

CITATION (wolf @ jeudi 24 avril 2003, 00:28)Lutter ça n'a jamais empêché de réfléchir aux problèmes de la lutte, je crois. par exemple, "faire partir" les enseignants en région parisienne dans des grèves minoritaires est une vraie saloperie que les enseignants risquent de payer cher.
Ceux qui poussent à ça sont les mêmes qui s'opposent à l'appel uni à la grève générale. Qui signent les textes pourris comme celui qu'on a sous les yeux.
Moi je suis avec les instits de l'Hérault qui ont décidé de suspendre leur grève une semaine avant les vacances pour ne pas se griller. Et ils savent ce que veut dire faire des grèves longues (trois mois en 2000). Et personne, et pas toi plus qu'un autre, n'est habilité à leur donner des leçons de "lutte". Il ont bien fait.

Par contre, tes camarades au conseil syndical du SNU IPP qui vient de se tenir ont-ils eu quelque chose à redire au texte de la direction nationale? L'ont-ils voté ("oui ou non"...) ?? Voilà qui serait fort intéressant.[/quote]
Un certain nombre de mes collègues de boulot ont malgré tout noté qu'il y avait 3 dates, le 1er, le 13 et le 25(?) mai (avec un appel à la grève le 13) et que du coup ça donnait une autre ampleur à la mobilisation. Alors c'est sur, c'est pas la grève général, c'est bien mou, mais par rapport à la totale indécision des organisations syndicale après le 3 avril ça change un peu.

[stef]

Erreur fatale mon cher Emman.

Justement, sachant que l'inaction est impossible, les directions multiplient les "actions" - dont aucune n'a évidemment pour objectif le retrait du projet - afin de saucissoner, épuiser et morceler. Je te parie que tu vas voir perler les appels à la grève "reconductible" secteur/secteur.

Le grève générale n'est pas l'addition des secteurs mais son unification contre le gouvernement. Rien n'est donc plus essentiel que de multiplier les intiitatives pour que les directions s'engagent pour la Grève Générale, nationale, pour le RETRAIT du projet

[emman]

CITATION (stef @ jeudi 24 avril 2003, 12:13)Erreur fatale mon cher Emman.
[/quote]
T'inquiète Stef, je sais bien que le but des confédérations n'est pas le retrait du projet mais juste d'être incluses dans le processus de réforme. Mais je pense que ce calendrier prévu à l'avance nous donne des possibilités d'interventions plus importantes que lors des journées d'actions sans lendemain.

[stef]

Je sais bien que tu ne prends pas ces vessies pour des lanternes.

Simplement, je dis que le carrousel de journées d'actions prévues est justement là pour disloquer la possibilité de grève générale qui s'annonce. Cela rend l'intervention sur cette orientation d'autant plus essentielle.

[pelon]

Pour mémoire, un certain 13 mai les confédérations syndicales avaient appelé à une manifestation pour protester (en réalité faire un geste minimum) contre les violences policières du quartier latin. La classe ouvrière vint nombreuse et déterminée ("10 ans cela suffit !") et retourna dans ses entreprises avec une combativité multipliée par le succès de la manifestation. Le lendemain dans une et bientôt plusieurs entreprises, les ouvriers décidaient de se mettre en grève. C'était en 1968, vous aviez reconnu le début de la grande grève générale. D'accord avec Stef que ce n'est pas ce que veulent les syndicats aujourd'hui mais qu'elles sont bien obligées...de faire semblant. Bien entendu, leurs protestations n'ont rien à voir avec l'essentiel. D'accord avec Emman qu'il va bien falloir utiliser au mieux ces journées pour que se développe la riposte. si la classe ouvrière est absente, cela sera difficile. Si elle montre enfin sa force, bien entendu il faudra lui proposer une alternative à l'orientation des confédés qui la conduisent sur des voies de garage.

[stef]

Précision à la lecture du post pelonnesque (avec lequel je suis globalement d'accord - j'ai peut-être été imprécis)

Il va de soit qu'il faudrait être dingue pour s'opposer aux journées qui s'annoncent. Mais en même temps ce sont des contrefeux contre la grève générale que les bureaucrates craignent comme la peste.

Donc les militants de CPS vont intervenir sur la ligne de "Dirigeants syndicaux, appelez tt de suite à la grève générale jusqu'au retrait" dans le cadre de ttes les occasions politiques qui se profilent à l'horizon. Exemple typique de cette orientation : aller aux manifs avec des motions syndicales, des banderoles d'entreprise sur cet axe, etc... Rien ne nous ferait plus plaisir que de n'être pas seuls à intervenir sur cette orientation...

Je rappelle qu'en 2000, les instits de l'Hérault étaient montés en délégation à la FSU de Paris pour exiger du syndicat l'appel à la grève générale...

Par contre, Pelon, je prétends que cette agitation doit être menée dès maintenant. Notre rôle n'est pas d'attendre que la classe "montre sa force", mais justement de l'aider à la montrer.