Arguments Pour le Socialisme 1

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par joan » 10 Oct 2003, 15:17

ARGUMENTS POUR LE SOCIALISME
Transformer la LCR, transformer le mouvement ouvrier pour changer le monde
Bulletin édité par des militants de la LCR Numéro 1 - 8 octobre 2003



SOMMAIRE

-Editorial
-Irak
-Brésil
-Vu à la télé



EDITORIAL

Il y aurait deux gauches, l’une serait social-libérale et l’autre serait anticapitaliste, la première défendant et gérant les intérêts du capitalisme et la seconde luttant contre la domination capitaliste mondialisée. Ce nouvel “ ABC ” du militant révolutionnaire est devenu l’arme théorique absolue de la direction de la LCR. Certains militants, comble du raffinement, décèlent même une troisième gauche - à l’intersection des deux autres - qui serait antilibérale sans être anticapitaliste. Ce souci du découpage et de la délimitation définitive, outre son inadéquation au réel, révèle la faiblesse stratégique de l’actuelle majorité de l’organisation, faiblesse qui pourrait être résumée dans la formule bien connue : “ Tout ce qui n’est pas avec nous ni comme nous est contre nous ! ”.

Pourtant il ne se trouve personne dans l’organisation qui soit opposé à l’idée d’unifier le salariat, mais trop nombreux sont ceux qui, la bouche en cœur, prétendent construire l’unité à coup d’exclusives, car ils doutent de la capacité de la classe à venir à bout du régime et du système, car ils doutent de leur capacité à être les compétiteurs des actuelles directions du mouvement ouvrier. Et bien évidemment, cerise sur le gâteau “ trotskyste ”, l’aboutissement logique d’une telle vision du mouvement ouvrier ne peut-être qu’un tête à tête avec la direction “ ô combien révolutionnaire et hautement démocratique, profondément non sectaire et organiquement unitaire ” de Lutte Ouvrière…

La théorie des deux gauches correspond à une confusion politique majeure, la confusion entre mouvement, classe, base d'une part et appareils, directions d'autre part. Cette perception binaire de ce qu’est la gauche aujourd’hui s’avère être elle-même une vision d’état-major, la manière dont les discussions avec Lutte Ouvrière se sont déroulées en étant la preuve flagrante et frappante. Comme si l’avenir du mouvement ouvrier était suspendu aux discussions picrocholines des chefs patentés de la “ vraie gauche ”. Quittons le ciel des directions révolutionnaires et revenons sur le sol du mouvement ouvrier réellement existant. Reprenons les choses par en bas, au plus près des luttes et des grèves, des injustices quotidiennes, des phases de démoralisation et des coups de colères orageux : peut-on - sans rire - annoncer que l’unique alternative politique possible est une alliance électorale LO-LCR ? Alliance dont on connaît l’artificialité et dont on peut déjà prévoir la fin…à savoir l'heure de clôture du scrutin !

Certes, on va défendre notre bout de gras, on va tout faire pour que Lutte Ouvrière nous laisse une candidature en Ile-de-France, on va se battre pour garder quelques élus contre des découpages électoraux défavorables, très bien, mais pourquoi faire ? Certains avancent que cet accord permettrait d’offrir un débouché politique pour les millions de grévistes du printemps, sans trop oser s’avancer sur la nature politique véritable d’un tel débouché. Est-ce celui d’assurer comme certains l’affirment le retour de la “ question sociale ” qui, grâce à nos petits muscles, pourrait redevenir centrale dans ce pays ? Ce qui, en l’occurrence, est une bien maigre justification. L’objectif à demi avoué ne serait-il pas de faire patienter les travailleurs jusqu’aux élections présidentielles de 2007 ? Avec le secret espoir que notre candidat puisse ce coup-ci dépasser le cap des 5 % fatidiques (ce qui permettra d’être remboursé et de promettre que l’on reviendra dans 5 ans pour passer ce coup-ci la barre des 7%). La question est en suspend.

Tout cela bien sûr ne résolvant pas le problème central à l’origine de notre engagement commun et collectif qui est l’émancipation du salariat et des opprimés(es).Tout comme si “ l’alliance des révolutionnaires ” devenait le meilleur moyen de traiter notre rapport à la majorité des salariés. La posture du “ plus anticapitaliste que moi tu meurs ” équivalent finalement au choix d’un réformisme du court-terme, celui de l’attentisme électoraliste…Ici réside la contradiction de la théorie des deux gauches, illustrée également par le mutisme de Rouge sur la participation du camarade Rosetto au sommet de l’OMC (côté cour et non pas côté manifestations) en tant que représentant du gouvernement Lula.

L’appareil du Parti Communiste, depuis 1933, l’appareil du Parti Socialiste, depuis 1914, ont toujours été contre-révolutionnaires, jusque-là rien de bien nouveau sous le soleil, ce n’est pas du gouvernement de Lionel Jospin que date cette vérité basique. Cette évidence ne permet pas que l’on puisse identifier les militants de ces partis avec leur direction, comme de négliger la capacité d’influence de ces deux organisations sur le mouvement ouvrier. La tâche immédiate des militants révolutionnaires n’est rien d’autre que travailler à la réalisation d’une révolution démocratique afin que la majorité sociale devienne par elle-même la force politique dominante. Il s’avère être parfaitement inutile de commencer cette tâche par des oukases sectaires. Le Front Unique Ouvrier est plus que jamais d’actualité. Notre objectif premier, indistinctement lié aux intérêts vitaux de la classe ouvrière, est de défaire, de sortir (et non pas seulement faire céder) le gouvernement Chirac Raffarin et de sortir de la Cinquième République, et non pas d’attendre indéfiniment les échéances présidentielles futures ou de patienter indéfiniment que la crise révolutionnaire éclate dans un futur lointain.

Assurer la victoire d’une démocratie par en bas ne peut pas débuter par des accords de sommet aux clauses jésuitiques. Assurer la victoire du socialisme interdit que l’on tourne le dos à la grande masse des salariés et des millions de grévistes qui aspirent à l’unité de leur classe. Il serait dommage que l’on oublie la lutte unitaire que l’on doit mener maintenant contre la “ constitution européenne ” Giscard au profit d’une défense purement électoraliste de nos postes de députés européens. Défense passant par un accord fragile avec Lutte Ouvrière. La lutte contre cette Europe par en haut, des patrons et des banquiers, demandera bien plus de clarté et de discernement stratégique pour que la Ligue Communiste Révolutionnaire puisse apparaître, comme il se doit, comme un élément incontournable dans la constitution de la classe des travailleurs en classe politique dominante dans des Etats-Unis socialistes d’Europe. Cela requiert d’être les champions de l’unité de ceux d’en bas. Ne laissons pas obscurcir l’horizon immédiat des luttes sociales (déterminantes et cruciales) à mener par de vains calculs électoraux.

En somme la théorie des deux gauches est une régression théorique, tactique et stratégique. Alors comme au rugby, quand on perd le sens du jeu, une seule solution s’impose: le retour aux fondamentaux! Retrouvons ce qui vertèbre notre engagement politique : la lutte pour la démocratie et le socialisme, la défense de l’indépendance de classe, la lutte contre le sectarisme, la distinction entre appareils et militants, le combat pour l’unité des travailleurs… Ces ressources élémentaires sont notre force, ne les gaspillons pas. Ne cherchons pas d’alternative au mouvement ouvrier réellement existant, c'est à travers sa transformation, sa recomposition sur un autre axe, que viendra l’alternative politique. Ne perdons pas cette idée de vue !

Nota : notre prochain numéro sera exclusivement consacré au congrés de la LCR et à nos propositions de motions ou d'amendements.

IRAK

L’actualité irakienne est toujours brûlante. Les troupes d’occupation sont en proie à d’énormes difficultés sur le terrain. Entre les mobilisations islamistes et la guérilla baasiste, on oublie trop souvent la lutte des travailleurs irakiens pour leurs droits et leur indépendance politique. Le partage du monde entre camps des "impérialistes” et camps des “anti-impérialistes”, défendu par de trop nombreux militants et organisations révolutionnaires, favorise la désignation d’une “résistance” pro-saddam ou pro-islam comme étant progressiste.

L’agitation “anti-impérialiste”, balançant entre démagogie et tentations rétrogrades, n’est en aucun cas une réponse politique adéquate à la situation actuelle. Il est urgent pour les militants de la gauche révolutionnaire de se débarrasser de ses défroques théoriques usées et obsolètes dites des “deux camps” pour se positionner clairement comme les champions de la démocratie et d’un internationalisme par en bas, contre toutes les oppressions qu’elles soient religieuses, policières, militaires, politiques ou économiques. Il est urgent de venir en aide matériellement aux syndicats de salariés, de chômeurs, aux militants citoyens, aux féministes, aux laïques afin de construire l’alternative démocratique dont a besoin l’Irak.

À Bassora, les ouvriers de la raffinerie (l’une des plus importantes en Irak) luttent contre la direction baasiste de l’usine protégée par l’armée britannique, les salariés de la compagnie d’État “Air Irak” se battent contre l’administration US pour le paiement de leur salaire et la démission du président de la compagnie, un cousin de Saddam Hussein membre du parti Baas. Les femmes irakiennes commencent à se mobiliser pour le respect de leurs droits les plus élémentaires. Il revient aux révolutionnaires de le soutenir, de les aider, de populariser leurs luttes, sans concession aucune aux puissances obscurantistes qui s’autoproclament forces de “résistance”.. Contre les armées britanniques et étasuniennes, contre l’ “autorité provisoire”, contre le fondamentalisme et le baasisme, seule la lutte du mouvement ouvrier Irakien indépendant et laïc pourra permettre l’instauration d’une république démocratique et fédérale des peuples d’Irak et le droit à l’autodétermination.

En Irak, les luttes sociales en cours ont un caractère éminemment politique, la classe ouvrière irakienne est directement confrontée au capitalisme occidental de par l’investissement massif des capitaux américains dans la “reconstruction” et aux résurgences d’une oppression spécifiquement nationale avec le développement de l’intégrisme et la “résistance” baasiste. Dans ces conditions, le problème des travailleurs irakiens ne pourra être résolu par une solution nationaliste, le capitalisme irakien, ce qu’il en reste, est totalement dépendant des USA. Le nationalisme est actuellement une arme politique au service des forces réactionnaires (fondamentalistes et partisans de Saddam). C’est seulement sur la base des revendications formulées par le Syndicat des Chômeurs Irakiens, et le renforcement des organisations ouvrières renaissantes comme le Parti Communiste des Travailleurs d’Irak, et les balbutiements d’un syndicalisme indépendant que pourra surgir une opposition démocratique. Plutôt que de favoriser des appels abstraits du type "troupes hors d’Irak” nous devrions concentrer tous nos efforts de solidarité vers le mouvement ouvrier réellement existant pour une représentation politique des travailleurs et la convocation d’une constituante démocratique.

C’est pourquoi dans ce numéro d’Arguments Pour le Socialisme nous mettons à disposition trois documents complémentaires sur la question irakienne : un article de Colin Foster extrait du numéro 3/37 du 1er octobre 2003 de “ Solidarity ” journal de l’Alliance of Workers Liberty - http://www.workersliberty.org/ -(organisation membre de la Socialist Alliance en GB ), un tract du Syndicat des Chômeurs Irakiens tiré du site de la revue suisse “A l’encontre ” du Mouvement Pour le Socialisme, enfin la traduction réalisée par Arguments Pour le Socialisme de la déclaration datée du 1er octobre 2003 de l'Organisation pour la Défense de la Laïcité dans la Société Irakienne (DLSI), constituée le 18 septembre 2003. Dans nos prochains bulletins, nous essaierons de maintenir le fil de l’information et de la solidarité la plus élémentaire avec le peuple irakien.


Pour informations, se rendre sur le site du Parti Communiste des Travailleurs d’Irak : http://www.wpiraq.org qui comporte une page en anglais.


Aidons les travailleurs Irakiens à s’organiser !

Colin Foster.

Les travailleurs en Irak s’efforcent de se s’organiser pour défendre leurs intérêts au milieu du chaos provoqué par les destructions de la guerre et le discrédit croissant des troupes d’occupation britanniques et étasuniennes.

Ils ont un besoin urgent que leurs efforts soient soutenus par des actions de solidarité. Ils font face à de puissants et dangereux ennemis - non seulement l’autorité d’occupation, mais également les forces islamistes intégristes – alors qu’ils repartent de zéro.

L’Irak a connu une riche histoire syndicale dans la période mouvementée entre la chute de la vieille monarchie et le premier coup d’état baasiste de 1963, mais pendant plus de vingt ans la police d’ État de Saddam Hussein prévint systématiquement toutes les tentatives, clandestines, de création d’organisations ouvrières.

La Conférence Internationale des Syndicats Libres a prévu d’envoyer une délégation de syndicalistes pour le mois de novembre. Le secrétaire général de la CISL Guy Rider a déclaré : “ Les questions relatives aux droits l’Homme et au mouvement syndical n’ont pas reçu l’attention qui leur était due ”.

Mais l’attention de la CISL semble se diriger avant tout vers une stratégie de “ conseils aux autorités ” plus que vers une aide directe aux travailleurs irakiens. Les syndicats irakiens renaissants auront pourtant besoin d’un soutien matériel de l’extérieur que seules les grandes centrales syndicales peuvent apporter, mais les militants de base ne peuvent et ne pourront pas compter sur la CISL pour faire ce qui devrait être fait.

Les militants doivent organiser avec leurs syndicats la prise de contact avec des travailleurs irakiens, en imposant, par exemple, leur participation à la délégation de la CISL ou en organisant leurs propres délégations.

En Grande-Bretagne des activités de soutien commencent à être organisé notamment en direction du Syndicat des Chômeurs Irakiens (SCI). Fondé à l’initiative du Parti Communiste des Travailleurs d’Irak (PCTI), le SCI est composé d’une dizaine de milliers de membres avec des bureaux à Bagdad, Kirkuk et Nasiryah. Il réclame du boulot, et des salaires d’urgence équivalent à 100 dollars par mois, pour les travailleurs au chômage.

Le syndicat a organisé des manifestations lors du premier mai, et devant les bureaux de Paul Bremer, le chef US en Irak. Il a été attaqué par les forces d’occupation, qui ont arrêtés des membres du SCI, et les islamistes.

Le Parti Communiste des Travailleurs d’Irak demande la fin de l’occupation USA/GB, et dénonce les islamistes comme étant “ une grande menace ” pour l’Irak. De nombreux fondamentalistes collaborent avec les forces d’occupation. D’ailleurs un des débouchés possibles de l’actuelle situation est un gouvernement qui soit parrainé par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne où les Intégristes, en échange de quelques concessions, seraient parties prenantes sans pour autant obtenir un régime totalement islamiste sur le modèle iranien.

Les révolutionnaires doivent êtres clairs sur le fait que si les islamistes ou une partie d’entre eux entrent en lutte contre les troupes d’occupation et réussissent à imposer un État islamiste, cela serait une véritable tragédie pour les travailleurs irakiens, non une alternative progressiste.

De la même manière qu’une victoire des anciennes milices du parti Baas qui mènent une guérilla contre les occupants, et la restauration de l’ordre baasiste, serait un véritable désastre.

Ce sont les milices baasistes et islamistes (et, en zone kurde les partis nationalistes kurdes) qui ont entamé en position de force les luttes de l’après-guerre, en lien avec les classes dirigeantes, et avec des richesses considérables, et un soutien international toujours vivace. Le mouvement ouvrier irakien renaissant doit repartir quant à lui du néant.

C’est pour ces raisons qu’il est vital que les révolutionnaires focalisent leurs efforts pour appuyer ce mouvement ouvrier en difficulté. Nous devons insister sur le droit à l’autodétermination des peuples d’Irak. Nous nous opposons de manière fondamentale au principe d’une occupation de l’Irak par les troupes britanniques et étasuniennes. Nous devons aider le mouvement ouvrier renaissant à devenir le leader des peuples irakiens contre l’occupation comme sur les problèmes économiques.

Mais il serait irresponsable de notre part de considérer les islamistes ou les milices baasistes comme les représentants d’un mouvement national de libération et de nous limiter au seul slogan “ Toupes dehors ”. Que signifie un tel slogan ?

Les Etats-Unis ne se retireront pas (ils permettront tout au plus l’existence d’un gouvernement qui suit ses objectifs), néanmoins ils souffrent d’une cruelle défaite sur le terrain. Voulons-nous la victoire des islamistes et des milices baasistes ? Le voudrions-nous si cela était possible ? Non, pas plus que nous voulions la victoire de Saddam Hussein durant la guerre. Nous nous sommes opposés à la guerre de Bush non pas parce que nous souhaitions que Saddam reste au pouvoir pour qu’il gagne contre les USA et qu’il devienne le maître du Golfe, mais parce que nous nous battions pour le droit des peuples d’Irak contre, à la fois, la superpuissance étasunienne et l’impérialisme régional baasiste.

Nous devons continuer cette ligne de conduite et d’action.

Contact: Campagne de Solidarité avec les Travailleurs Irakiens mailto:cswi_03@hotmail.com.

Soutenez le Syndicat des chômeurs et chômeuses en Irak
Union of Unemployed in Iraq – UUI
Face à l'extension massive du chômage, aux privations, à la faim et à l'indifférence de l'administration civile des Etats-Unis [placée sous la direction de Paul Bremer] envers les difficultés rencontrées par la population en Irak, le 1er mai 2003, un groupe de syndicalistes ont fondé le Syndicat des chômeurs et chômeuses en Irak (UUI). Plus de 130 000 personnes au chômage ont rejoint les rangs de l'UUI et ceux-ci augmentent très rapidement. L'UUI a ouvert des bureaux dans plusieurs villes importantes d'Irak, parmi lesquelles Bagdad, Nassiriya et Kirkuk. Le Syndicat des chômeurs et chômeuses en Irak revendique :
• Des emplois ou le versement de 100 dollars par mois en tant qu'allocations pour toutes les personnes au chômage ;
• Le droit de l'UUI à participer à la distribution de l'aide humanitaire qui arrive en Irak ;
• Le droit de l'UUI à participer à l'allocation des emplois qui sont créés en Irak ;
• La reconnaissance officielle de l'UUI par l'administration civile américaine en tant qu'organe représentatif des personnes au chômage en Irak.
L'UUI a organisé de nombreuses démonstrations pour faire avancer ses revendications et pour attirer l'attention sur la situation critique de millions de travailleurs et travailleurs qui ont perdu leur emploi suite à la guerre des Etats-Unis contre l'Irak. Parmi ces manifestations, on peut relever: un rassemblement de plusieurs milliers de personnes à Kirkuk le 12 juin; un autre de 7000 à Nassiriya le 3 juillet (cette manifestation a été attaquée par des groupes islamistes); des milliers à Bagdad le même 3 juillet.
Après trois mois de mobilisation régulière de protestation et d'une série de négociations avec l'administration civile des Etats-Unis, l'UUI décide d'organiser un sit-in permanent, dans la mesure où les autorités américaines traînaient les pieds.
29 juillet 2003, Bagdad. L'UUI organise une manifestation de quelque 1000 personnes qui se dirigent vers l'ancien palais présidentiel de Saddam Hussein où siège, aujourd'hui, l'administration civile américaine. Les manifestants réclament une allocation de 100 dollars pour chaque personne au chômage. Puis s'organise un sit-in en face du palais.
30 juillet 2003, Bagdad. Les forces militaires américaines attaquent les manifestants qui sont assis pacifiquement devant le palais et arrêtent Quasim Haadi, le président de l'UUI, et 18 autres membres du syndicat. Les forces américaines molestent et battent les personnes arrêtées. Commence alors une nouvelle négociation avec l'administration civile. Lors de la première réunion, les représentants du Syndicat des chômeurs mettent l'accent sur la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées, sur le droit de pouvoir manifester sans entraves et sans subir de coercition de la part des forces américaines. De plus, ils demandent des assurances que leurs revendications soient satisfaites. Le même jour, les Américains relâchent toutes les personnes détenues.
2 août 2003. Les forces américaines arrêtent à nouveau Quasim Haadi et 50 autres membres de l'UUI, dans une tentative de mettre fin au sit-in. Sous la pression des protestations locales et internationales, les forces américaines relâchent les détenus.
7 août 2003. Le dixième jour du sit-in devant les bureaux de l'administration civile américaine à Bagdad, l'UUI organise une autre manifestation, à laquelle participent des centaines de personnes. La délégation de l'UUI, lors d'une nouvelle rencontre avec l'administration, demande que l'organisation des chômeurs et chômeuses puisse jouer un rôle significatif dans la répartition des 300 000 emplois que les Etats-Unis ont promis de créer dans l'ensemble du pays jusqu'à la fin du mois d'août. La délégation de l'UUI a aussi demandé que lui soit attribuée une fonction dans la distribution de l'aide humanitaire [les chômeurs et chômeuses étant particulièrement affectés par la perte de tout revenu et allocation de nourriture]. Les autorités américaines ont promis d'étudier les revendications et de répondre à la direction de l'UUI le 13 août.
Le 12 août 2003, afin d'augmenter la pression sur l'administration américaine, l'UUI organise un rassemblement devant les bureaux de l'administration américaine. La réponse de cette dernière restant absolument vague - et aucune échéance n'étant fixée -, la direction de l'UUI a décidé d'arrêter toute négociation avec l'autorité américaine et d'accroître la mobilisation.
23 août 2003. L'UUI organise une autre manifestation à laquelle participent des centaines d'hommes et de femmes. Pendant ce temps, le sit-in, commencé le 29 juillet, continue.
Le 13 septembre 2003, l'UUI met fin à la grève sit-in qui a duré 45 jours à Bagdad. À cette occasion a été organisée une action à laquelle participèrent des centaines de membres du syndicat, des représentants d'organisations humanitaires et de forces politiques. Concerts de musique irakienne et pièces de théâtre accompagnèrent cette manifestation.
Le combat de l'UUI en Irak a besoin du soutien et de la solidarité de toute personne, à l'échelle internationale, prête à défendre les droits individuels et sociaux des femmes et des hommes d'Irak. L'UUI appelle toutes les organisations de défense des droits de la personne humaine, les organisations syndicales et chacun et chacune d'engager une campagne de pression sur les autorités américaines afin qu'elles donnent une réponse positive aux revendications de l'UUI, afin qu'elles ne répriment plus le combat de ce syndicat et qu'elles respectent le droit du peuple d'Irak d'établir son propre régime politique. Pour cela, des lettres de protestation peuvent être envoyées à l'administration civile américaine en Irak. L'UUI demande aussi que des messages de soutien lui soient envoyés et qu'une aide matérielle soit faite au mouvement des chômeurs et chômeuses en Irak.
Site Internet de l'UUI : http://www.uuiraq.com

Organisation pour la Défense de la Laïcité dans la Société Irakienne – DLSI
(Organization for the Defense of Secularism in Iraqi Society - DSIS)



Déclaration de fondation


On croit trop souvent que les Irakiens comme les populations du “ monde arabe ” ou “ musulman ” s’accommodent docilement des chaînes de la religion. On croit trop souvent qu’ils s’inclinent sans sourciller sous le joug de dogmes canoniques qui favorisent et consacrent l’oppression intellectuelle et sociale.

La société irakienne est en crise. La souffrance provoquée par les dévastations de la guerre, la politique assassine de blocus et de sanctions internationales menées par les Etats-Unis, 35 années de dictatures nationaliste baasiste qui furent autant d’années d’utilisation chauvine de la religion (ex: “les campagnes de la foi ”) font de l’Irak un pays chancelant. Aujourd’hui, les manifestations guerrières des fondamentalistes menacent l’existence des forces qui se sont toujours battues pour un Irak libre et laïc.
L’Organisation pour la Défense de la Laïcité dans la Société Irakienne (DLSI) est fondée pour promouvoir dans l’immédiat les valeurs de la liberté, les principes de la laïcité, le respect des droits de l’homme, l’opposition aux dogmes religieux, par une intervention active au sein de la société civile irakienne.
La DLSI se bat pour la liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté de conscience, la liberté d’être croyant ou athée, la totale liberté d’apparence et des goûts vestimentaires, la liberté inaliénable de la recherche scientifique et intellectuelle, la liberté inaliénable du droit à la critique, et lutte contre toutes les formes de provocation religieuses et nationalistes. La DLSI combat également pour une totale et inconditionnelle égalité entre hommes et femmes.


Agenda Théorique

Nous appelons à la séparation de la religion et de l’État, sans laquelle il ne peut y avoir une réelle émancipation de la tyrannie. Cette séparation doit être la base d’un État laïc.
Nous appelons à une abolition radicale de toutes les vieilles traditions et morales réactionnaires qui provoquent la discrimination et le mépris, à l’établissement de relations humaines totalement libres et émancipées dans le domaine des valeurs et de la culture.
Nous soutenons l’idéal d’établir les valeurs d’une société civile et d’un État laïc qui ne soit fondé sur aucune religion, ni dogmes religieux ou institutions religieuses. La base de l’autorité d’un tel État repose sur des lois faites par les hommes et non inspirées par une révélation divine ou une doctrine religieuse. Dans l’État que défendent les fondamentalistes, la souveraineté appartient à Dieu, alors que dans les États laïcs, la souveraineté appartient au peuple.
Nous croyons à la primauté d’un code civil commun dans lequel les hommes et les femmes ont des droits égaux et qui garantit leur liberté, un code civil qui établit une totale égalité entre hommes et femmes.
Nous souscrivons à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et à la Convention Internationale des Droits de l’Homme. Nous sommes particulièrement concernés par la protection des droits des femmes et des minorités religieuses : nous sommes tous égaux devant la loi. Nous appelons à l’application d’une politique inconditionnelle de libertés et de droits garantis pour tous. Nous soutenons l’abolition de toutes les formes de discrimination basées sur le genre, la nationalité, l’ethnie, la race, la religion et l’âge.
Nous sommes déterminés à combattre le fanatisme, l’intolérance et la violence religieuse, par la démonstration de l’inadéquation intellectuelle de ces programmes et théories réactionnaires, la fausseté de leurs prétentions historiques, la pauvreté philosophique de leurs arguments, et la nature totalitaire de leur pensée sur tous les sujets ; à appliquer une critique sociale implacable de leurs pratiques discriminatoires contre le peuple. Nous appelons à l’interdiction immédiate des violences inhumaines provoquées par les rituels religieux.
Nous défendons la séparation complète de la religion et de l’enseignement. Nous appelons à l’interdiction de l’enseignement religieux, à l’interdiction de l’interprétation religieuse des sujets enseignés au sein de l’institution scolaire. Nous demandons l’abolition immédiate de toutes les lois et règles qui s’opposent à l’éducation non religieuse.
Nous défendons le droit du libre questionnement, et la liberté d’expression de ses idées. Nous nous réservons le droit d’examiner les fondations historiques de l’islamisme politique, et d’expliquer l’essor et la chute de l’islam politique par les mécanismes normaux de l’histoire de l’humanité.

Agenda Pratique

Nous travaillons à la création :

D’un réseau de défenseurs de la laïcité et de libres penseurs en Irak, dans les pays de langue arabe et dans le monde.
À l’établissement d’un réseau de femmes pour soutenir l’émancipation des irakiennes, dans les pays de langue arabe et dans les pays subissant le joug de l’islam politique.
Á organiser des séminaires et des conférences à propos de la laïcité, ses valeurs et son application et la défense de la société civile.
De rendre public les actes de terreur et d’oppression.
D’honorer la mémoire et de promouvoir les travaux de ceux qui sont morts en défendant la cause de l’humanité contre les oppressions religieuses et la tyrannie.
De faire intervenir des militants comme membre du Comité et comme contributeurs aux débats.
À établir un fichier de données sur les livres, articles et informations, une bibliographie annotée de textes dignes d’intérêts, et une liste de livres traitant de la laïcité.
De chercher des fonds pour l’activité du Comité.
De publier une lettre électronique et un magazine mensuel.

Le 1er octobre 2003
source : http://www.wpiraq.org/english/


BRESIL

Enfin Rouge publie dans son Numéro 2033 du 2 octobre 2003 un dossier consistant sur le Brésil informant sur l'orientation libérale du gouvernement Lula ! Mieux vaut tard que jamais !

Cependant, le recours à Daniel Bensaïd, personnalité historique de la LCR, grand connaisseur de l'Amérique latine pour le SU, mais présentement déchargé de toute responsabilité centrale dans l'organisation, ne saurait suffire. Il faut que la LCR prenne position en tant que telle sur la situation au Brésil et en particulier sur la participation du camarade Rosetto à un gouvernement que, pour notre part, nous dénommerons, non par coquetterie mais par besoin de dire distinctement les choses, le gouvernement Lula-Alencar-...Rosetto.

Enfin Rouge, sous la plume de Bensaïd, décrit une réforme des retraites qui ressemble furieusement à celle de Raffarin-Fillon, les tiraillements provoqués au sein du groupe parlemenatire du PT, et les protestations suscitées dans le mouvement syndical et populaire par toute la politique libérale de Lula, à l'opposé des résolutions de congrés du PT adoptées en décembre 2001.

Dans l'ensemble de son dossier réalisé sur trois pages, Bensaïd prend des pincettes. L'article en page 7 consacré aux "souvenirs d'un amnésique" vise directement un ancien dirigeant du MIR chilien devenu conseiller personnel du président Lula, un spin doctor on dirait dans l'entourage de Blair. Mais ce Garcia est-il seul en cause ? Pourquoi ne pas dire le fond de sa pensée au camarade Rosetto directement ? Car le débat stratégique soulevé ici concerne autant les ministres que les conseillers personnels du président Lula.

L'encart en page 9 évoquant l'avancée de la réforme agraire nous apprend que "la question budgétaire est décisive pour 2004". Mais il se tait sur le fait que Rosetto a reçu pour consigne de remanier l'INCRA, l'organisme fédéral en charge de la Réfome agraire, les milieux latifundistes estimant sa direction trop sensible aux paysans sans-terre, trop proche du MST.

Allons Camarades ! Encore un effort et abordons le sujet de plein pied, sans précaution diplomatique superflue ! Le temps presse : sur la base de la désillusion et de la frustation suscitées par ce gouvernement, la bourgeoisie et l'impérialisme vont passer à la contre-offensive et ce qui est alors en cause, ce n'est pas que le rapport de forces au Brésil mais tout le rapport de forces à l'échelon du cône Sud. A l'heure où les masses boliviennes entament une "bataille du gaz" pour empécher la privatisation de ce secteur, après avoir déjà gagné la "bataille de l'eau" de Cochabamba, mettant à l'ordre du jour la chute du gouvernement de droite et posant la question d'un gouvernement ouvrier-paysan, le devoir des militants et des organisations qui se veulent internationalistes est de combattre les orientations néfastes au mouvement des masses. Tout soutien direct ou indirect, tout silence poli, face à l'orientation du gouvernement Lula sont à proscrire.

Consacrer quelques heures au prochain congrés national, qui va s'étaler sur 4 jours, à la situation brésilienne n'est pas un luxe, c'est une nécessité politique. On ne peut pas proclamer la "théorie des 2 gauches" à Paris et simultanément cohabiter dans une même Internationale avec des camarades qui font au Brésil le boulot que Gayssot faisait en France dans le gouvernement Jospin.

Il y a une unité mondiale de la lutte des classes basée sur l'existence mondiale du marché capitaliste, de la division internationale du travail, de la confrontation de 2 classes fondamentales, le prolétariat et la bourgeoisie. Sur cette base, repose tout notre socle programmatique : on ne peut pas se réclamer de l'indépendance de classe dans l'émisphére Nord et accepter son contraire dans l'émisphére Sud. Et au-delà de l'enjeu théorique, il y a un enjeu pratique immédiat pour qui regarde les événements en cours au Brésil, en Bolivie, en Argentine, au Vénézuela, en Equateur...


VU A LA TELE

L'émission Thalassa sur FR3, le 26 septembre 2003, a été consacrée à l'anniversaire du naufrage du Joola, un navire assurant la navette entre Dakar et la province enclavée de Casamance. La détresse des familles des victimes, la catastrophe économique pour cette région enclavée, convalescente après une longue période de troubles due à l'affrontement entre l'Etat sénégalais et un mouvement indépendantiste armé, ont été parfaitement illustrées par le reportage.

Mais qu'apprend-on au détour d'un commentaire ? Le collectif de défense des victimes et de leurs familles est menacé de dissolution par le pouvoir. Ainsi ceux qui réclament la justice et la vérité se retrouvent coupables tandis que les responsables vont pouvoir dormir tranquilles, la tenue d'un procés devenant improbable.

Et qui dirige ce pays ? Le gouvernement d'Abdoulaye Wade, élu président en mars 2000.. Wade, dirigeant du PDS, Parti Démocratique Sénégalais, est un fervent libéral, à jour de ses cotisations à l'Internationale libérale de Raymond Barre et Alain Madelin. Elu sur des promesses d'altenance face à un parti-Etat, le PS, qui vampirisait le pays depuis l'indépendance, il a su gagner le soutien de quasiment toute la gauche, "gauche radicale" incluse (1) !

Si le combat pour le droit démocratique du peuple sénégalais à se débarasser par les urnes du régime du PS était parfaitement légitime, pour autant qu'allait faire la gauche dans la galère d'un gouvernement de coalition avec ce parti bourgeois ?

Donc aujourd'hui, on a un gouvernement qui se veut bon éléve du FMI et de la Banque mondiale, qui se veut un modéle de "bonne gouvernance" mais qui a gardé - et il ne pouvait en être autrement en l'absence d'une vraie révolution démocratique - tout le vieil appareil d'Etat corrompu, habitué à se servir dans les caisses de l'Etat et à monter des combines juteuses.

Dans ces conditions, il est normal que les affaires continuent comme d'habitude, que les enquêtes incommodantes soient enterrées, et que les victimes se retrouvent...menacées et bafouées !

Rubens

(1) Le PADS, Parti Africain pour la Démocratie et le Socialisme, est en charge du portefeuille de l'industrie et de l'artisanat. Il a des relations avec la Quatrième Internationale et compte dans ses rangs les supporters sénégalais du SU. Au début des années 90', un grand débat l'avait animé qui avait vu la défaite des partisans en son sein de l'adhésion à l'Internationale socialiste...


Pour recevoir les prochains numéros, écrivez-nous pour vous abonner !

Comité de rédaction : Olivier Delbeke, Cyril Gispert
abonnements, contact, correspondance, courrier des lecteurs, contributions :
APS c/o Cyril Gispert - 4,rue Saint-Hubert 34000 Montpellier.
Boite mel : [url=mailto:arg4soc@voila.fr]arg4soc@voila.fr[/url] - site web : http://site.voila.fr/arg4soc/index.html
joan
 
Message(s) : 0
Inscription : 29 Sep 2003, 18:51

Message par pelon » 10 Oct 2003, 19:10

Peux-tu nous présenter "Arguments pour le socialisme" ? En attendant bravo pour " discussions picrocholines". Je vais le placer dans mon prochain tract à Sciences Po.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par pelon » 10 Oct 2003, 19:21

CITATION (rojo @ vendredi 10 octobre 2003, 20:15)C'est pas du SPEB ? Ca rapelle le titre d'un de leurs textes "Arguments pour le Socialisme par en Bas"[/quote]
On dirait que tu aimes ? :hinhin: Socialisme par en bas, c'est l'opposition interne à Raffarin ?
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par pelon » 10 Oct 2003, 19:58

Tu veux que je te dise ce que je préfère dans ce magnifique texe ? Je n'arrive pas à choisir. Je propose :
CITATION
Le Front Unique Ouvrier est plus que jamais d'actualité
[/quote]
eh eh le PT veille. pas sa tendance chevènementiste, ni hébertiste, ni socialiste, j'ai nommé le seuls, les vrais....trotskystes.

CITATION
Notre objectif premier, indistinctement lié aux intérêts vitaux de la classe ouvrière, est de défaire, de sortir (et non pas seulement faire céder) le gouvernement Chirac Raffarin et de sortir de la Cinquième République
[/quote]
Juste pour confirmer la citation précédente. Ils étaient plus malins avant les lambertistes. Il ont quand même infiltré la république (la 5ème !) au plus haut niveau. :sygus:
CITATION
Retrouvons ce qui vertèbre notre engagement politique : la lutte pour la démocratie et le socialisme, la défense de l'ndépendance de classe, la lutte contre le sectarisme, la distinction entre appareils et militants, le combat pour l'unité des travailleurs. Ces ressources élémentaires sont notre force, ne les gaspillons pas. [/quote]
Il a raison de vertébrer. Et qui aurait envie de gaspîller le combat pour l'unité des travailleurs ? Ce serait aussi criminel que de vider sa gourde dans le désert. On est quand même d'accord là-dessus hein Rojo.
Oh je te sens viscérer ... mais ce n'est pas le moment.
CITATION
L'agitation anti-impérialiste, balançant entre démagogie et tentations rétrogrades, est en aucun cas une réponse politique adéquate à la situation actuelle. Il est urgent pour les militants de la gauche révolutionnaire de se débarrasser de ses défroques théoriques usées et obsolètes dites des deux camps; pour se positionner clairement comme les champions de la démocratie et d'un internationalisme par en bas, contre toutes les oppressions qu'elles soient religieuses, policières, militaires, politiques ou économiques. [/quote]
Là je dis bravo !
Par ailleurs, je pense que Rojo a raison c'est SPEB, pas le PT.
CITATION

Il est urgent de venir en aide matériellement aux syndicats de salariés, de chômeurs, aux militants citoyens, aux féministes, aux laïques afin de construire l'alternative démocratique dont a besoin l'Irak.
[/quote]
C'est vrai ça. Ce soir je vais le réciter 10 fois.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par Louis » 10 Oct 2003, 20:09

voyons camarades ! auriez vous le cerveau ralenti par la préparation d'une joyeuse campagne unitaire ? On en a déja parlé, de ces messieurs (toute la discussion là !)

et je rapelle la conclusion de Wolf :

CITATION Ce bulletin semble être une pure et simple projection au sein de la lcr de la lettre de "liaisons", éditée depuis plusieurs années par V.Présumey, membre du PS, dirigeant local FSU et même membre du conseil économique et social de la région auvergne. O.Delbeke est au comité de rédaction de cette lettre qui défend la même ligne ("assemblée constituante") et d'ailleurs ne manque pas d'intérêt. Mais la même chose en double[/quote]
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33

Message par Screw » 10 Oct 2003, 20:13

Un des deux rédacteurs n'est pas un inconnu pour Wolf
CITATION (Wolf @ 24 septembre)Ce bulletin semble être une pure et simple projection au sein de la lcr de la lettre de "liaisons", éditée depuis plusieurs années par V.Présumey, membre du PS, dirigeant local FSU et même membre du conseil économique et social de la région auvergne. O.Delbeke est au comité de rédaction de cette lettre qui défend la même ligne ("assemblée constituante") ... [/quote]
L'autre est signataire de l'appel de Tévanian.

Oups! Grillé.
Screw
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 18:00

Message par joan » 13 Oct 2003, 12:26

Au jeu de massacres des petites citations, et face au débordement antidémocratique:

quelques petites pour la route:

Marx dans le "Manifeste":

"...Le premier pas dans la révolution ouvrière est la montée du prolétariat au rang de classe dominante, la conquête de la démocratie."

Trotsky dans "La situation en Europe nos taches aujourd'hui" novembre 1933:

"Obligez donc votre parti à ouvrir une lutte véritable pour un Etat démocratique fort. Il faut pour cela avant tout extirper les restes de l'Etat féodal. Il faut donner le droit de vote à tous les hommes et à toutes les femmes de plus de dix-huit ans, soldats compris. Concentrer tous les pouvoirs, législatifs et exécutifs, entre les mains d'une Chambre unique. Que votre parti engage un campagne sérieuse sur ces mots-d'ordre, qu'il dresse sur leurs jambes des millions d'ouvriers, que, grâce à la poussée des masses, il s'empare du pouvoir"

Sinon, rigolo le jeu de catégorisations: Liaisons, Lambertiste, Spebiste...
joan
 
Message(s) : 0
Inscription : 29 Sep 2003, 18:51

Suivant

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 20 invité(s)