Florence: LO a loupé le coche.

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par tristana » 19 Nov 2002, 18:06

J'ai pris connaissance de l'article de LO consacré à Florence -http://lutteouvriere.presse.online.fr/article.php?LO=1789&ARTICLE=31-
et je regrette que les correspondants de ce journal aient surtout vu les sociaux libéraux ou les réformistes essayer de récupérer ce mouvement.
La tiédeur de LO face au mouvement extraordinaire de contestation de l'ordre capitaliste mondial, certes moins grave que l'hostilité absurde et éhontée du PT, nous révèle le fossé qui semble se creuser entre la jeunesse rebelle mondiale et ces organisations trotskystes.
Ce mouvement contre la mondialisation capitaliste est la meilleure réponse des peuples aux libéraux et aux sociaux libéraux, en ètre absent ou s'en méfier est une grave erreur politique.
Heureusement, la lucidité de la LCR sauve, une fois de plus, l'honneur du trotskysme combattant!
tristana
 
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Message par pelon » 19 Nov 2002, 18:29

(tristana @ Tuesday 19 November 2002, 18:06 a écrit :je regrette que les correspondants de ce journal aient surtout vu les sociaux libéraux ou les réformistes essayer de récupérer ce mouvement.

Nous voyons surtout ce qui était le plus visible.

a écrit :La tiédeur de LO face au mouvement extraordinaire de contestation de l'ordre capitaliste mondial, certes moins grave que l'hostilité absurde et éhontée du PT,  nous révèle le fossé qui semble se creuser entre la jeunesse rebelle mondiale et ces organisations trotskystes.

Si hollande et Cassen représentent l'avenir du monde, le monde est mal barré.

a écrit :Ce  mouvement contre la mondialisation capitaliste est la meilleure réponse des peuples aux libéraux et aux sociaux libéraux, en ètre absent ou s'en méfier est une grave erreur politique.

Ah bon?
Pour moi, la meilleure réponse serait la révolution mondiale. Mais si pour toi, ce qui se dit à Florence est la "meilleure réponse" grand bien te fasse.

a écrit :
Heureusement, la lucidité de la LCR sauve, une fois de plus, l'honneur du trotskysme combattant!

Si comme moi, tu as lu le numéro spécial de Rouge distribué à 15 000 exemplaires à Florence, pourrais tu me dire en quoi il était ne serait-ce qu'un cheveu plus à gauche que Attac, le PS ou même l'abbé Pierre? On y dénonce l'ultralibéralisme, la mondialisation, la guerre en Irak. Certes.
Mais rien quand à nos perspectives communistes, au renversement nécessaire du capitalisme, au rôle irremplaçable que jouera le prolétariat dans cette révolution.
Si l'extraordinaire lucidité de la LCR consiste à se fondre et disparaitre dans les milieux réformistes, à adapter son langage pour être au diapason de tous ceux qui refusent de se mettre dans le camp du prolétariat, tu peux calmer ton enthousiasme, il n'y a vraiment rien de nouveau sous le soleil: c'est le fond même de votre commerce.

LO n'a pas vu "l'extraordinaire" force subversive du FLN, le Ho ho ho chi Mihn, des sandinistes, de SOS-racisme, aujourd'hui de Florence. LO s'en remettra, ne t'en fais pas.
pelon
 
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Message par conformistepote » 19 Nov 2002, 23:13

1 - A lire Le Monde, je suis plutôt rassuré.

• LE MONDE | 15.11.02 | 13h01
Forum de Florence : offensive de la gauche radicale


Les mouvements antimondialisation ont de bonnes raisons d'afficher leur satisfaction après le premier Forum social européen, organisé à Florence du 6 au 10 novembre. Ce rendez-vous inédit a rassemblé 60 000 personnes, soit trois fois plus que prévu et autant que la seconde édition du Forum social mondial de Porto Alegre (Brésil), son modèle.
Le mot d'ordre contre la guerre en Irak a réussi à mobiliser plus de 500 000 manifestants dans une marche que n'est venu troubler aucun incident. Après les violences policières survenues à Gênes lors des manifestations contre le sommet des chefs d'Etat du G8, en juillet 2001, qui ont provoqué la mort du jeune Carlo Giuliani et des dizaines de blessés, le climat de peur entretenu par le président du conseil, Silvio Berlusconi, et une presse italienne alimentant encore largement, à la veille du Forum, l'amalgame entre militants et casseurs, le mouvement a fait la démonstration – du moins dans ses composantes majoritaires – de son caractère non-violent.

LIGNES DE FRACTURE

Enfin, le rendez-vous de Florence marque bien la première rencontre à l'échelle du continent de la tribu complexe des mouvements sociaux. Bataillant jusqu'à présent dans le pré-carré de leurs pays respectifs, ces organisations sont parvenues, à travers le foisonnement des débats, à se retrouver sur un certain nombre de revendications communes, voire de projets et de calendriers d'action. C'est bien là l'objectif affiché par cette force de résistance à la mondialisation libérale qui se construit, se décline et grossit depuis le sommet de Seattle, en novembre 1999.

Il existe aussi des raisons de tempérer les cris de victoire et de voir dans Florence les germes de divisions dommageables pour la dynamique et la crédibilité du mouvement. Les organisateurs italiens portent une lourde responsabilité dans ce constat. En marginalisant, de fait, les organisations non gouvernementales au profit des syndicats et des mouvements sociaux, ils ont rompu l'équilibre délicat que les précédents forums de Porto Alegre avaient su trouver entre les différents acteurs de la société civile. En invitant pour la première fois les partis politiques à s'exprimer du haut des tribunes officielles, ils ont paradoxalement donné le signal d'un repli sur soi du mouvement sur sa base la plus radicale, plutôt que de son ouverture.

Gauche de rupture contre gauche institutionnelle. Gauche trotskiste ou communiste plus ou moins rénovée contre gauche socialiste. A Florence, sur fond de vieux contentieux, l'affrontement a été total, dessinant des lignes de fracture dans les sphères aussi bien syndicale que politique. La Confédération européenne des syndicats (CES), qui avait hésité à s'engager pleinement dans l'événement, en a été pour ses frais, sous les tirs au canon des militants des Cobas italiennes ou du syndicat français SUD. Tout comme les rares représentants des partis sociaux-démocrates, conspués pour leur conversion à peine masquée au libéralisme.

"Notre mouvement n'est pas réformiste, il est radical", a tranché Vittorio Agnoletto, ancien porte-parole des mobilisations de Gênes et membre du Comité international du Forum social mondial, oubliant au passage la charte des principes de Porto Alegre, qui stipule que le Forum est "un espace de rencontre ouvert", et que "personne ne sera autorisé à exprimer (...) des prises de position prétendant être celles de tous les participants". Ce dérapage ne manquera pas de lui être reproché. Ce discours de la radicalité, notamment vis-à-vis des institutions économiques et financières internationales, jugées incapables d'évoluer et donc condamnées à se saborder, indispose quantité de mouvements et d'ONG qui, sans relâcher leur pression ni renier leurs convictions, ont engagé le débat avec les "maîtres du monde". Il simplifie à outrance un paysage dont une des singularités est précisément sa diversité.

Vieux routards des nostalgies perdues toujours prompts à brandir l'étendard de la révolution, partisans pragmatiques de nouveaux modes de régulation de l'économie de marché, nouvelles générations en quête de repères et de sens ont jusqu'à présent réussi à surmonter leurs différences dans une dynamique de rassemblement cimentée par le rejet d'un quelconque rattachement partisan. Et sur ce consensus tacite, l'une des forces du mouvement sera, s'il veut continuer à élargir sa base, davantage dans sa capacité à produire de la contre-expertise plutôt qu'à servir de la doctrine aux accents souvent usés.

TENTATIVE D'OPA

Quelques jours seulement après le Forum social européen, des voix s'élèvent déjà en privé pour mettre en garde contre une tentative d'OPA de la gauche radicale sur le mouvement. Des représentants d'ONG avouent à regret que, si elle devait se confirmer, ils se sentiraient contraints de se retirer. Le tournant de Florence ne rend pas la tâche facile aux Français, à qui reviendra en 2003 la responsabilité d'organiser la seconde édition du Forum européen. Pour restaurer l'esprit de Porto Alegre, ils devront vite rectifier le tir.

Ce geste est d'autant plus attendu par ceux qu'une option radicale effraie que la victoire de Luis Iñacio Lula da Silva à la présidentielle brésilienne donne, selon eux, une visibilité nouvelle et un point d'appui supplémentaire à tous ceux qui combattent pour une autre mondialisation. Pour peu que ce combat continue de progresser dans le cadre de débats démocratiques et non sur le mode de l'exclusion.

Laurence Caramel

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 16.11.02

2 - A voir la réaction de Berlusconi aussi :

Communiqué de presse

Comité d'initiative français du FSE 2003

Après le succès du FSE de Florence, la revanche du gouvernement italien !

A peine une semaine après le succès du premier Forum social européen de
Florence, vingt militants du mouvement antimondialisation ont été
interpellés en Italie. Treize sont actuellement incarcérés Ces
arrestations, qui ne reposent sur aucune réalité matérielle, apparaissent
comme une revanche des responsables gouvernementaux qui espéraient que le
FSE serait un échec.
Ces arrestations interviennent aussi dans une période de conflits sociaux
importants en Italie.
Le Comité français d'initiative du FSE 2003, largement impliqué dans la
construction d'un mouvement social pour construire une autre Europe dans un
autre monde, ne peut accepter la tentative du gouvernement italien de
criminaliser des militants actifs de ce mouvement.
Nous apportons toute notre solidarité aux militants interpellés, et
exigeons la libération immédiate des personnes emprisonnées et l'arrêt de
toutes les poursuites.

Paris, le 19 novembre 2002
Le secrétariat d'organisation du Comité français d'initiative du FSE 2003

-----------------------------------------------------------------------------

Nous vous invitons, si ce n'est déjà fait, à envoyer des messages à
l'ambassade d'italie en France dont voici les coordonnées à Paris :

Monsieur l'Ambassadeur
Ambassade d'Italie
51 rue de Varenne
75007 Paris
email : [url=mailto:stampa@amb-italie.fr]stampa@amb-italie.fr[/url]
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Message par com_71 » 20 Nov 2002, 08:16

Comme il y a une rivière a traverser et qu'il n'y a pas de pont, il est peut-être préférable de s'acharner à construire un bateau que d'essayer de grimper dans le coche des autres, destiné à s'arrêter à la rive.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par pelon » 20 Nov 2002, 09:50

Pour faire une réponse plus constructive que celle que j'ai faite plus haut :roll:

Il semble clair qu'une petite fraction de la jeunesse se tourne en ce moment vers les "mouvements anti-mondialisation", attac ou autres. Je pense que les camarades de la LCR s'exagèrent l'importance de cette fraction, mais c'est surtout l'avenir qui le dira.

Par exemple, je ne suis pas sur que l'engagement des jeunes dans ces mouvements soit supérieure à celle de leurs ainés dans SOS-racisme. A l'époque déjà, la LCR nous assurait qu'on allait voir ce qu'on allait voir. On a vu. Mais il y a certes des jeunes qui se tournent vers la politique,en tout cas cette politique là.

Personnelement, je ne suis pas hostile à l'idée d'aller à Florence. Si je n'y vais pas, c'est une question de priorités: je juge d'autres taches plus importantes. C'est mon droit et c'est le droit de LO de ne pas abandonner tout ou partie de son activité en direction des travailleurs pour militer en direction des jeunes de Florence. C'est le choix de LO depuis sa création de consacrer son effort militant vers l'ensemble des travailleurs, et pas uniquement les plus politisés d'entre eux. Donc rien de nouveau dans notre attitude.

Si nous avions des forces disponibles que nous étions un vrai parti, je ne serais pas contre le principe d'aller à Florence.

MAIS

Pour quoi faire? Si c'est pour dire la même chose que les autres, cela ne servira à rien. Le programme des communistes révolutionnaires est quand même bien différent de celui que se donnent ces mouvements, la LCR ne me contredira pas sur ce point. Alors à quoi bon y aller si c'est pour ne pas le faire entendre.

Quand la LCR a-t-elle pris la parole pour montrer les limites du programme de Cassen et companie, même en disant que c'est un premier pas positif (ce que je ne pense pas, mais c'est un autre débat).

Alors camarades de la LCR, si vous décidez d'aller à Florence, et c'est votre droit, faites le pour faire entendre VOTRE voix, VOTRE programme, NOTRE programme, le programme communiste. Allez y pour dire que le capitalisme n'est pas aménageable avec les pauvres propositions de attac et companie qui ont déjà fait cent fois faillite.
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Message par Screw » 20 Nov 2002, 10:15

Ayant entendu Besancenot dimanche, il n'y a aucune illusion à avoir.
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Message par ianovka » 20 Nov 2002, 10:20

Je n'ai pas entendu, qu'a-t-il dit ?
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par Screw » 20 Nov 2002, 10:35

[QUOTE]









• LE MONDE | 18.11.02 | 17h33

• MIS A JOUR LE 19.11.02 | 14h52

Grand Jury RTL-"Le Monde"-LCI

Olivier Besancenot : On a maintenant besoin de changer le rapport de force à gauche"

Six mois après l'échec électoral de la gauche, un dialogue est-il possible, à vos yeux, avec les partis de l'ex-gauche plurielle ?

Il y a un dialogue qui est plus que souhaitable pour organiser la résistance sociale et l'unité concrète sur des revendications. Je comprends que certains soient un peu embêtés : c'est vrai que c'est compliqué de défendre le service public quand on a privatisé plus que la droite ; c'est vrai que c'est compliqué de défendre la solidarité entre génération pour le système des retraites quand Lionel Jospin, avec Jacques Chirac, nous expliquait, au sommet de Barcelone il y a un an, qu'il fallait tous travailler plus. Maintenant, est-ce qu'au-delà de nos divergences, nous acceptons de travailler pour la majorité, parce que la France d'en bas dont parle Raffarin, il ne faut pas oublier que c'est plus de 80 % de la population qui vit avec moins de 12 000 francs par mois.

Le dialogue est-il possible, et avec qui ?

Malheureusement, la gauche plurielle reste pour l'instant aux abonnés absents. Elle préfère "shooter" tous ses dirigeants les uns derrière les autres sans se poser le problème d'un vrai bilan politique de l'action qu'elle a menée pendant des années. On a maintenant besoin de changer le rapport de force à gauche. Je crois qu'à la gauche de cette ex-gauche plurielle, il y a un espace politique qui s'est libéré et qui a été occupé, ces dernières années, par une nouvelle gauche insoumise, anticapitaliste, féministe, anti-guerre.

Vous ne répondez pas à la question du dialogue...

En fait, il y a deux gauches. Peut-être plus que jamais sous l'opposition, on est confronté à des choix de société qui divisent la gauche en deux grandes familles.

Mais cette gauche anti-capitaliste, vous n'arrivez déjà pas à en poser le socle avec les autres partis d'extrême gauche...

Pour les trois dernières élections, la Ligue communiste révolutionnaire a fait des propositions unitaires à Lutte ouvrière, qui les a malheureusement refusées. Mais on reste toujours disponible.

Pourquoi cette unité-là n'est-elle pas possible ?

Aujourd'hui, il y a effectivement deux grands courants à l'extrême gauche dont un, c'est le nôtre, pour qui l'heure est au rassemblement unitaire, et sans sectarisme, de tous ceux qui s'opposent au capitalisme et qui ne sont pas d'accord avec la politique menée par la gauche quand elle était au pouvoir. Il s'agit d'associer ces dizaines de milliers de militants actifs dans le mouvement social et qui, au Parti communiste, chez les Verts et y compris au PS, pensent qu'une autre gauche est possible.

Vous ne comptez donc pas sur les directions de ces partis de gauche ?

Pour l'instant non parce que le fait est là que sur des questions de politique majeures, il y a des désaccords. Refonder un projet, c'est vrai que c'est beaucoup plus compliqué que d'organiser la prochaine valse des postes ministériels dans le cas d'éventuelles victoires électorales de la gauche institutionnelle.

Faites-vous une différence entre la gauche de Jospin et la droite de Raffarin ?

Nous n'avons pas écrit à l'UMP pour se retrouver dans l'action, parce que je ne verrai jamais l'UMP défendre les salariés licenciés ou les sans-papiers. Je fais la différence entre la gauche et la droite. Mais posez-leur la question à eux : Monsieur Fabius fait-il vraiment encore la différence entre la gauche et la droite ?

Vous attendez beaucoup, pour cristalliser cette nouvelle gauche, d'un grand mouvement social. En prend-on le chemin, selon vous ?

Je ne lis pas dans le marc de café. Ce que je sais, c'est que la droite est obsédée par le spectre de décembre 1995 et qu'elle avance sur des œufs. Donc l'objectif reste effectivement de devenir le pire cauchemar de la droite. Mais pour ça, il faudrait l'unité d'organisation syndicale, associative, politique pour défendre au quotidien des revendications concrètes, sur la question des emplois, des services publics, des retraites.

Propos recueillis par Patrick Cohen, Gérard Courtois et Pierre-Luc Séguillon
Screw
 
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Message par pelon » 20 Nov 2002, 10:45

a écrit :Nous n'avons pas écrit à l'UMP pour se retrouver dans l'action, parce que je ne verrai jamais l'UMP défendre les salariés licenciés ou les sans-papiers.


par ce que la gauche a défendu les sans-papiers :sygus: :sygus: :sygus: :sygus:

les bras m'en tombent :spamafote:

Sur le fond, une question à stef et wolf: besancenot propose l'unité aux partis de la gauche plurielle, c'est ça votre conception du front unique?
pelon
 
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