voila les deux communiqués incriminés
a écrit :De Marseille à Paris,
dans la rue comme dans les urnes
Déclaration d'OLIVIER BESANCENOT
La campagne pour le second tour du scrutin présidentiel s'achève.
A nouveau, hier au soir, jeudi 2 mai, des milliers de personnes ont manifesté à Marseille contre l'extrême droite. Toute la droite craint cette levée en masse antifasciste qui, aujourd'hui, s'oppose à Le Pen et qui, demain, contestera Chirac.
Je réaffirme que, dimanche prochain, il faut faire barrage au Front National dans les urnes comme nous l'avons fait dans la rue. Ce 5 mai, votez contre Le Pen. Et, dès dimanche soir, pour marquer notre opposition aux projets d'une droite antisociale et ultrasécuritaire, rassemblons-nous nombreux, dès 21h00 Place de la Bastille à Paris, et dans toutes les villes de France.
3 mai 2002
il est évident que tout ca met des illusions sur chirac !
a écrit :Aucune hésitation!
Que d'offensives contre l'extrême gauche et la LCR, en particulier depuis le séisme du premier tour et la percée de notre candidat Olivier Besancenot !
Pour certains commentateurs, plus à l'aise dans l'analyse des forces traditionnelles, la LCR serait responsable de l'échec de Jospin, de la montée du Front national, et partisane du pire en ce qui concerne le deuxième tour.
Lionel Jospin est le premier responsable de sa défaite. Il a conduit pendant cinq ans une politique au nom de la gauche plurielle qui a été sanctionnée dimanche. Arrivé au pouvoir en 1997 sur la vague antilibérale des grèves de l'hiver 1995, il a ensuite privatisé à tout-va, a laissé faire les plans de restructuration des grandes multinationales, de Renault-Vilvoorde à Moulinex en passant par Michelin. Il n'a pas réduit les grandes inégalités qui déchirent ce pays. Bilan : des millions de voix qui se sont évaporées et plus de 10 % des suffrages sur les candidats en rupture avec la gauche plurielle.
C'est d'ailleurs ce dispositif de partage des rôles à l'intérieur du gouvernement qui a lui aussi explosé. Drôle de coalition qui a gouverné pendant cinq ans, voté les mêmes lois, les budgets et qui s'est présentée en ordre dispersé au premier tour de l'élection présidentielle. Quatre candidats de la gauche plurielle : Jospin, Hue, Taubira et Mamère, c'est sans doute ici qu'il faut chercher la dispersion. Car les électeurs n'ont pas été dupes du jeu assez politicien visant à être pendant cinq ans solidaires du gouvernement et se découvrir critiques le temps d'une élection. Le PCF a payé particulièrement cher cette schizophrénie politique.
On aura entendu beaucoup d'horreurs à la radio ou ailleurs. L'Unsa considère que les scores de l'extrême droite et de l'extrême gauche représentent un même danger pour la démocratie. Ou encore le regroupement dans un vote commun " tribunitien " des électorats de Laguiller, Besancenot, Le Pen, Mégret et les chasseurs, tel qu'on pouvait le lire dans "Libé". D'autres comparent les réactions de LO et de la LCR à la politique criminelle de division du mouvement ouvrier menée par le parti communiste allemand avant l'arrivée au pouvoir de Hitler en 1933. Sur France Info, on a pu entendre disserter sur le vote "révolutionnaire" pour Le Pen que les "appareils d'extrême gauche" pourraient être tentés d'organiser ! Quelle pourriture !
Nous n'avons de leçon d'antifascisme, d'hier et d'aujourd'hui, à recevoir de personne. Trotsky s'est battu dans les années trente pour l'unité du mouvement ouvrier contre le fascisme en Allemagne, en France et en Espagne contre la position des staliniens. Les militants de la LCR ont toujours été en première ligne contre le FN, dès les années 1980, en participant entre autres à la construction de Ras l'Front.
Depuis dimanche soir, nous sommes de toutes les manifestations qui se multiplient sur l'ensemble du territoire. Nous voulons, comme beaucoup, faire du 1er mai, le jour des travailleurs, une démonstration de force contre Le Pen et pour nos revendications.
Nous n'avons pas été nombreux à nous opposer clairement à la campagne sécuritaire lancée par Chirac, relayée par Chevènement et totalement suivie par Jospin. Cette campagne a relancé, nourri et amplifié le Front national en jouant sur toutes les angoisses et les peurs. Elle a débouché sur le score catastrophique du premier tour.
Pour le deuxième tour, nous n'avons aucune hésitation. Ni pour faire barrage à Le Pen dans la rue et dans les urnes, ni pour commencer dès maintenant à organiser la résistance contre Chirac, qui n'est pas un rempart contre l'extrême droite et qui se prépare à appliquer le programme libéral du Medef.
La mobilisation du 1er mai est un premier rendez-vous de ceux qui veulent faire barrage au FN sans abandonner le terrain des revendications.
:perso-bouffon: