a écrit :C'est le contraire: si l'europe socialiste voyait le jour, ce serait sur la base de la prise du pouvoir dans un pays d'Europ, donnant l'impulsion dans les autres.
Or la première mesure que prendrait un gouvernement ouvrier, ce serait de se donner les moyens de mener une politique favorable aux masses, et pour cela de ne pas laisser sa monnaie entre les mains de la banque centrale européenne.
Bref, il faudrait rompre avec l'euro d'abord, et tout autant avec l'Union européenne car aucune politique favorable aux travailleurs ne peut être menée dans le cadre des traités et directives européens.
C'est possible. Tout dépendrait des rythmes de la contagion révolutionnaire, mais le scénario que tu évoques est le plus probable.
Sauf que c'est justement là qu'il y a une faute logique - et politique -majeure : un gouvernement ouvrier devrait rompre (provisoirement) avec l'Europe. Certes. Mais quel sens cela a-t-il de demander la rupture avec l'Europe alors que nous ne sommes pas dans des Etats ouvriers, mais dans des Etats bourgeois ? Rien d'autre qu'une propagande - volontairement ou non - purement nationaliste, c'est-à-dire réactionnaire.
D'une conséquence, tu fais un préalable. Et cela fausse tout.
Un état ouvrier devrait aussi se doter d'une armée, et déclarer la conscription. Est-ce pour autant que nous devons exiger le rétablissement de celle-ci, sous le commandement de l'etat-major bourgeois, dans la situation actuelle ?