par mael.monnier » 02 Jan 2005, 01:36
<!--QuoteBegin-wolf+samedi 1 janvier 2005 à 23:34--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> (wolf @ samedi 1 janvier 2005 à 23:34)</td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin--> Comment veux tu aller aux "racines des problèmes" sans commencer par prendre une pelle et creuser pour les mettre à jour? Comment prétendre s'attaquer aux racines, l'exploitation capitaliste, et en oublier le combat contre le gouvernement et sa politique, ici et maintenant? <!--QuoteEnd--> </td></tr></table><div class="postcolor"> <!--QuoteEEnd--><br> Je pense que nombre de travailleurs ont déjà creusé un minimum sous Chirac, Zapatero et Schröder, d'où l'abstentionnisme électoral. Je pense aussi que les travailleurs ont graté un minimum le sol européen et sont conscients du caractère anti-démocratique de l'UE, d'où leur abstention là encore. Dans ce cas est-ce aider les travailleurs que de se limiter à vouloir chasser Chirac et rejeter leur traité constitutionnel ? Excuse-moi, mais je ne le pense pas. Il faut offrir des perspectives plus lointaines que cela pour mobiliser les travailleurs. Le faire, ce n'est pas laisser de côté le combat contre le gouvernement et sa politique, vu que ce sont des obstacles qui se dressent devant nous, à portée immédiate.<br><br><!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin-->A ce compte là, combattre contre n'importe quel projet de loi, c'est ne pas aller à la racine. Donc, par exemle, il faudrait laisser passer la destruction de l'école publique car combattre contre la loi d'orientation ce ne serait pas s'attaquer aux racines, cela ne rglerait rien défintiviement, etc. <!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd--><br>Et pourquoi donc ? Pour pouvoir avancer plus loin, il faut déjà commencer par ne pas reculer. L'objectif immédiat serait donc d'exiger le retrait de ce projet de loi, la non-application des dispositions de la stratégie européenne de Lisbonne et la titularisation de tous les précaires de l'Education Nationale. Ensuite, ce serait d'exiger la scolarisation obligatoire à partir de 2 ans, d'exiger une réelle gratuité de l'école et de l'université, d'exiger une réelle égalité des chances, d'exiger plus de démocratie à l'école et à l'université, etc.<br><br><!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin-->Si les travailleurs étaient convaincus de ce que tu dis, ils n'auraient pas fait grève et manifesté en mai juin 2003, car après tout partir à 60, 62 ou 65 ans, ça ne change pas non plus racine du problème... <!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd--><br>Je ne suis pas d'accord, c'est déjà s'attaquer à l'exploitation capitaliste que d'exiger le retour aux 37,5 annuités pour le privé et le maintien des 37,5 dans le public.<br><br>Et n'invitais-je pas à nous battre contre la précarité et contre le plan Borloo il y a un peu plus d'un mois (voir <a href="http://forumlo.cjb.net/index.php?showtopic=10091" target="_blank">ici</a>) ? C'est donc un mauvais procès que tu me fais.<br><br><!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin-->Et puis il faudrait ne pas lutter contre la mise ne place du fascisme, qui détruirai sans nul doute les "illusions démocratiques"?<!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd--><br>Mais bien sûr que si qu'il faut lutter contre le fascisme pour pouvoir conserver les libertés qu'on a pour faire des campagnes lors des élections, pour pouvoir se réunir librement, etc.<br><br><!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin-->Chirac, lui, fait de la politique. Il n'étaitpas obligé de référender. Il l'a fai car il sait que s'il gagne, ce sera un point d'appui pour amplifier son offensive, gagner éventuellement les élections de 2007. <!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd--><br>Sauf que de même Fabius s'est engagé pour le non, car il sait que si le non l'emporte, il sera alors en position de présidentiable pour 2007... Même si Chirac perd son pari, il continuera de toute façon ses attaques et son offensive, comme Raffarin a continué après les régionales et européennes de l'année dernière.<br><br><!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin-->Et de plus dans toute l'Europe les cercles dirigeants du capital financier sont pour ce traité, pour l'union européenne.<!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd--><br>Sauf en Grande-Bretagne au moins (voir <a href="http://www.vote-no.com/webelieve/business.aspx" target="_blank">http://www.vote-no.com/webelieve/business.aspx</a>) ! Et là-bas, Blair a annoncé un référendum pour mi-2006 au plus tard alors que les sondages sont très défavorables (voir <a href="http://www.lexpansion.com/art/15.0.75096.0.html" target="_blank">http://www.lexpansion.com/art/15.0.75096.0.html</a>). Que peut-il y gagner ?<br><br><!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin--><br>J'ajoute ceci:<br><!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin--><br>Les mots d'ordre "Non à la Constitution ! Non à Chirac !" ne sont donc pas convenables. Chirac chassé, la Constitution chassée, rien n'empêcherait la bourgeoisie à continuer la même politique avec un Fabius et une autre Constitution donnant l'illusion d'être moins réactionnaire.<br><!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd--><br><br>Eh bien je n'ai pas de telles illusions sur le référendum. mêmesi le "non" passe, Chirac ne partira pas. Il sera en moins bonne posture, c'est tout. <br>Eh bien tout ce qui fragilise le chef politique de la bourgeoisie française est bon à prendre, non? Car dans ce référendum, le seul vote anti Chirac sera le "non", et aucun autre.<!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd--><br>Et qu'est-ce que cela peut bien faire à la bourgeoisie que Chirac soit encore un peu plus affaibli ? Est-ce que ce serait d'ailleurs tellement le cas ? Soit il fera appel à De Villiers et remaniera le gouvernement si le non est fort, soit Chirac dira tout simplement que les électeurs étaient mal informés, deviendra plus intransigeant sur la Turquie quant aux conditions nécessaires à son adhésion pour affaiblir De Villiers et Le Pen, et organisera un autre référendum au printemps 2006.<br><br><!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin-->Tu as peur de faire le jeu de Fabius? Mais à ce compte là on ne peut jamais faire un mouvement car il n'existe pas de terrain "pur" - sauf ne rien faire du tout (et même là on est pas forcément en bonne compagnie).<br>la seule chose qui compte, c'est l'intérêt de la classe.<!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd--><br>Non car Fabius ne pourrait pas être pire que Chirac, ce dont j'ai peur c'est de faire le jeu De Villiers et de Le Pen et de la bourgeoisie en général, et pour moi l'intérêt de la classe c'est de renforcer sa conscience, et de l'inviter à aller se battre sur un autre terrain que celui des urnes.