La FAEN, la FERC-CGT, la FSU, le SGEN-CFDT et l’UNSA Education se sont rencontrées le 7 avril.
Elles ont constaté que le gouvernement ne répondait toujours pas aux revendications exprimées par les personnels par de multiples actions de grèves et de manifestations depuis le 17 octobre.
Les suppressions d’emplois sont maintenues et de nouvelles sont annoncées pour l’avenir ; le projet de loi d’assistants d’éducation est en passe d’être adopté par le Parlement ; les projets annoncés de décentralisation et de transfert de plus de 110 000 emplois aux collectivités territoriales menacent les missions des personnels concernés, leur rôle dans les équipes éducatives et plus généralement l’unité du système éducatif, l’égalité d’accès des jeunes au droit à l’éducation et à la formation, faisant ainsi courir le risque d’un véritable démantèlement du service public.
Dans ce contexte, les cinq fédérations considèrent qu’il est indispensable de franchir sur ces questions un nouveau seuil de mobilisation dans l’éducation.
Elles se félicitent du succès de la journée de grève du 3 avril et constatent que dans un certain nombre de départements et de régions des actions se développent de façon durable et souvent importante.
Elles appellent à étendre les mobilisations. Dans cette perspective, elles demandent à leurs syndicats et sections de se réunir au plan local, départemental ou régional pour :
- - Décider ensemble d’initiatives d’action pendant le mois d’avril en tenant compte des périodes de vacances et des possibilités au plan local : grèves, actions de blocage qui ne pénalisent pas la scolarité des élèves, manifestations, délégations auprès des préfets, des parlementaires ou des présidents de conseils généraux et régionaux, etc…
- - Réunir les enseignants, les IATOSS, l’ensemble de l’équipe éducative dans les écoles, les collèges, les lycées et les services afin de les informer et débattre avec eux des conséquences des projets gouvernementaux et des actions à conduire.
- - Mener une campagne d’interpellation et de sensibilisation publique notamment en direction des parents.
Elles entreprennent pour cela d’élaborer un matériel commun d’information sur les enjeux de la lutte engagée contre le démantèlement en cours.
Il s’agit de construire un processus d’action dans la durée qui, s’appuyant sur la dynamique créée par les mobilisations locales et les initiatives de nos organisations, permettra de les amplifier.
Dans ce cadre les cinq organisations ont décidé d’appeler à un nouveau temps fort d’action de tous les personnels dès la rentrée des vacances de l’ensemble des zones.
Elles se rencontreront à la fin de la semaine pour en définir les modalités.
Elles seront en même temps, soucieuses de la nécessaire articulation du calendrier de la mobilisation qu’elles entendent impulser avec les actions sur les retraites au plan interprofessionnel et Fonction publique.
Paris, le 10 avril 2003
voilà ce qu'ont décidé les organisations syndicales. en martinique
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Collectif des médecins scolaires
( SNMSU-UNSA ; SNAMSPEN), Assistantes Sociales
( SNUAS-FSU), Conseillers d’Orientation Psychologues ( SNES FSU), Administratifs, Technicien et Ouvriers de service ( SGPEN-CGT) de Martinique
Ont fait le point sur leur mobilisation respective contre le projet de décentralisation :
Le collectif des médecins scolaires :
-Ont suivi le mouvement de grève du 3 avril
-Ont eu une audience avec le recteur qui connaît mal le dossier
-Ont pris rendez vous avec les collectivités locales, une délégation est reçue le 14 avril au Conseil Général ( proposition que tous les personnels menacés soient reçus en même temps)
-Actions spécifiques : leurs compétences spécifiques de médecins de l’Education nationale et leur place dans les équipes éducatives n’étant pas reconnues, ils concentrent leur activité sur les examens médicaux systématiques et à la demande. Ils ne participent plus aux réunions des comités à la santé, aux CCPE,CCSD,CDES, aux commissions et réunions diverses. Ils ne remplissent pas les avis d’orientation pour les dossiers d’orientation des élèves de 3ème.
Les Assistantes sociales :
-Ont renvoyé la lettre reçue au ministre
-Ont refusé une audience au recteur sachant qu’il n’a rien à dire
-N’ont pas encore décidé de rencontrer les collectivités locales. Si elles le font, ce sera dans l’objectif d’expliquer le démantèlement de l’EN
-Proposent de rencontrer les sénateurs et les députés avec les autres personnels
-Actions spécifiques : Poursuivent leur permanences dans les établissements scolaires mais ne participent plus aux différents conseils ( conseil de classe, CESC) et commissions ( fonds social, appel..). ne programment pas de nouvelles actions de prévention. Ne font pas de rapport d’activités.
Les ATOSS :
-Ont suivi le mouvement national de jeudi 3 avril
-Blocage de 3 Lycées en Martinique ( lycée de Trinité, de Rivière Salée et Pointe des nègres à Fort de France) le même jour
-Audience auprès du recteur
-Audience auprès de la région qui n’est pas demandeuse mais qui est preneuse !
Les Copsy :
-Ont arrêté toutes leurs activités en établissements scolaires depuis le 19 mars
-Renforcent leurs permanences dans les 3 CIO + l’antenne du Marin
-Informent les différents personnels dont les profs dans les établissements, organisent des AG ou utilisent des heures syndicales pour mobiliser
-Ont eu une audience auprès du recteur
-Ont participé aux différentes grèves du 27 mars et du 4 avril
-Rendez vous pris auprès des collectivités locales
-Diffusion d’un dossier auprès des conseillers généraux et régionaux lors de leur congrès le 10 avril
Font part de leur accord avec la lettre de l’intersyndicale nationale ( UNSA, SNES- FSU, FO, CFDT) envoyée au ministre de l’EN
Proposent la grève illimitée et le boycott des examens dans les établissements scolaires pour se faire entendre
Proposent d’inscrire leurs actions locales futures dans le cadre national / voir le calendrier et le retour des délégués syndicaux des réunions nationales
Tiennent à poursuivre leurs propres actions. L’adhésion des profs , des parents, des élèves est recherchée. un tract collectif Sans Nous est rédigé à destination des profs
Mobilisent ensemble les différents personnels des les établissements scolaires en AG et/ou pendant les heures syndicales
Participeront à la manifestation du 1 mai , les AS, les médecins scolaires et les copsy pour dire non au démantèlement de l’Education nationale
Une prochaine intersyndicale aura lieu courant mai
CIO du Lamentin, le 9 avril 2003.[QUOTE]
l. il y a des AG dans tous les établissements scolaires et les profs
attendent la rentrée pour une mobilisation d'envergure selon les propos de responsables syndicaux, le recteur s'est déclaré surpris par de telles mobilisations et la radicalité de celles-çi. d'autre AG sont prévues pendant les vacances scolaires
et nous on fait de notre mieux dans un contexte où la décentralisation est plutôt bien vue par la population. il faut un long travail d'explication et ce n'est pas évident . pourtant, des liens se forment entre les personnels de l'éducation, de la santé, les employés municipaux,de la poste.. dans le cadre d'une défense des services publiques. je ne sais pas ce que ça va donner mais la passivité des travailleurs s'émousse .
sinon c'est vrai, j'ai peut être été un peu optimiste quant à la situation en france