Carte scolaire

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Lannig » 11 Sep 2006, 10:50

Je n'ai pas un avis très tranché sur le sujet mais les réponses des différents intervenants éclairent un peu ma lanterne...
Toutefois, cette éventuelle réforme venant de Sarko et de La Royale et sachant que ces gens ne nous veulent pas que du bien, j'ai comme des réticences mais c'est bien d'avoir des arguments...
Oui sans doute il y a une part d'hypocrisie car nous connaissons tous quelqu'un qui a fait échappé ses rejetons à la carte scolaire en se faisant faussement domicilié près du lycée côté désiré, ou demander la langue rare qui n'est enseigné que dans le " bon lyçèe" du coin...
Mais globalement ce n'est pas la majorité des parents socialement "éduqués ou aisés", non ?
Feu de mon temps, il n'y avait pas de carte scolaire mais des CEG, CES, et le Lycée pour ce que nous appelions le collège aujourd'hui ; et bien évidemment, le choix de l'établissement était fait selon un classement scolaire qui refletait aussi un classement sociale. Les CEG le bas des établissements était réservé aux enfants d'ouvriers ou petits employés, le CES pour les employés, petite maitrise, petits cadres et enfin le Lycée pour les cadres. Bien évidemment ce n'était pas aussi affiché que cela mais le classement reflétait les positiosn sociales des parents. D'ailleurs si j'ai bonne souvenance, ce choix était aussi économique car au lycée il fallait s'acheter ses livres alors qu'au CEG ils étaient fournis dans les années 60.
Faut-il vous préciser que j'étais au CEG ?

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Message par Valiere » 12 Sep 2006, 07:43

Pas tout à fait il y avait aussi une "sélection" par moyen de transport : telle commune organisait son ramassage pour telle autre commune de résidence d'uncollège, CES ou même cours complémentaire.
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Message par Pélagiste » 14 Sep 2006, 19:17

a écrit : Lutte Ouvrière n°1989 du 15 septembre 2006 

Une "carte scolaire"...et des inégalités sociales


La carte scolaire est aujourd'hui au cœur des polémiques entre aspirants à l'Élysée. C'est le type même du faux débat, où l'on évite soigneusement de discuter du fond, c'est-à-dire des moyens dont devrait disposer l'Éducation nationale, en alignant des phrases creuses sur une "mixité sociale" censée gommer les différences de classe. Cette carte délimite les zones et les établissements scolaires qu'elles comprennent, où les habitants doivent théoriquement scolariser leurs enfants. C'est ce qu'on appelle la sectorisation.

Il existe des cartes scolaires différentes pour les différents niveaux de la scolarité. Les secteurs ne sont pas les mêmes dans le primaire, le secondaire, ou pour l'université.

Au niveau des collèges et des lycées, la mise en place de la carte scolaire remonte aux années soixante, époque où les études secondaires furent ouvertes à des catégories nouvelles d'élèves et ne furent plus réservées aux milieux aisés et aux quelques élèves qui réussissaient le mieux dans le primaire. C'est surtout à ce niveau des collèges et des lycées que la sectorisation est contestée par nombre de parents et que sa pratique est battue en brèche, non seulement par quelques familles qui ont trouvé le moyen de domicilier leurs rejetons à côté de l'établissement de leur choix, mais très officiellement aussi, puisque l'enseignement privé n'a pas de carte scolaire à respecter, et qu'en fait de "mixité sociale", les familles fortunées n'ont aucune difficulté à inscrire leurs enfants dans les écoles que ne fréquentent que des élèves de même milieu..

En outre, par la force des choses, la carte des secteurs scolaires est devenue, de façon de plus en plus nette, celle des inégalités sociales, en même temps que les disparités s'accentuaient au niveau de l'habitat. Comme celles-ci se sont creusées, l'écart en matière de conditions d'accueil et d'encadrement entre les secteurs de la carte scolaire les plus favorisés et ceux qui le sont le moins n'a pas cessé de s'approfondir.

Michel ROCCO

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Message par zeanticpe » 17 Sep 2006, 13:19

Je dérive un peu du sujet, mais c'est en rapport tout de même.
Il y a une lutte de classes dans un village voisin du mien. Cela dure depuis la rentrée avec des affiches aux 2 entrées du village et devant l'école, une manif, samedi dernier.
Le rectorat ferme une classe de 6e car pas assez d'élèves.
Je n'ai pas pu discuter avec les parents. Mais dans une histoire analogue, on m'avait expliqué que quand on ferme une classe, il faut attendre 1 an (ou 2 ans je sais plus) avec des effectifs qui "justifient" la ré ouverture de la classe.
Ce qui s'était passé dans l'école que je connaissais, c'est que certains parents, devant le surnombre d'élèves par classe avaient mis leurs gamins en privé, ou avait demandé une dérogation pour une autre école. Du coup l'école en question n'a jamais retrouvé son effectif.
Le rectorat s'y retrouve bien puisque les parents font eux-mêmes volontairement les kilomètres en plus pour répartir au mieux les effectifs dans les différentes ecoles du coin.
Quand au privé, j'ai jamais compris, ils empochent l'argent des parents (en fonction des revenus (c'est vrai) et des subventions de l'état en plus!
Mais je suis demandeur de précisions (ou de rectifications) pour ceux qui connaissent mieux ce milieu, car ce que je dis repose sur des souvenirs un peu anciens... :33:
zeanticpe
 
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Message par yannalan » 17 Sep 2006, 13:54

(zeanticpe @ dimanche 17 septembre 2006 à 14:19 a écrit : Je dérive un peu du sujet, mais c'est en rapport tout de même.
Il y a une lutte de classes dans un village voisin du mien. Cela dure depuis la rentrée avec des affiches aux 2 entrées du village et devant l'école, une manif, samedi dernier.
Le rectorat ferme une classe de 6e car pas assez d'élèves.
Je n'ai pas pu discuter avec les parents. Mais dans une histoire analogue, on m'avait expliqué que quand on ferme une classe, il faut attendre 1 an (ou 2 ans je sais plus) avec des effectifs qui "justifient" la ré ouverture de la classe.
Ce qui s'était passé dans l'école que je connaissais, c'est que certains parents, devant le surnombre d'élèves par classe avaient mis leurs gamins en privé, ou avait demandé une dérogation pour une autre école. Du coup l'école en question n'a jamais retrouvé son effectif.
Le rectorat s'y retrouve bien puisque les parents font eux-mêmes volontairement les kilomètres en plus pour répartir au mieux les effectifs dans les différentes ecoles du coin.
Quand au privé, j'ai jamais compris, ils empochent l'argent des parents (en fonction des revenus (c'est vrai) et des subventions de l'état en plus!
Mais je suis demandeur de précisions (ou de rectifications) pour ceux qui connaissent mieux ce milieu, car ce que je dis repose sur des souvenirs un peu anciens... :33:
Dans l'Educ Nat., il y a dans le secondaire la Dotation Horaire Globale qui détermine les postes accordés en fonction du nombre des élèves et des moyens donnés par le ministère.
Au niveau du primaire/maternelle, les postes sont ventilés selon une grille purement indicative. En Mars, on donne uen estimation. Les Inspecteurs disent quelles classes ils vont fermer, lesquelles ils vont ouvrir. Le chiffre et la répartition sont revus à la rentrée, où les IEN corrigent un peu en tenant compte des écoles où ça gueule le plus, en général.
Ce qui est vrai, c'est qu'on ferme facilement, qu'on ouvre beaucoup moins facilement...
Pour ce qui est du privé sous contrat, ils ont une dotation de postes qui est une certaine partie fixe du nombre attribué au public. Une montée d'effectifs est un poids aussi pour les travailleurs de ce secteur.
Les subventions sont données selon la loi Debré sont des subventions de fonctionnement.
yannalan
 
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Message par shadoko » 17 Sep 2006, 14:14

a écrit :
Pour ce qui est du privé sous contrat, ils ont une dotation de postes qui est une certaine partie fixe du nombre attribué au public. Une montée d'effectifs est un poids aussi pour les travailleurs de ce secteur.

Une montée d'effectifs est un poids? Soit c'est un lapsus, soit je ne comprends pas bien.
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Message par Jacquemart » 17 Sep 2006, 14:26

De ce que je comprends, une montée d'effectifs des élèves représente un poids pour les enseignants du secteur (qui eux, restent en nombre fixe). Yannalan, j'ai bon ?
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Message par Valiere » 18 Sep 2006, 17:12

a écrit :Pour ce qui est du privé sous contrat, ils ont une dotation de postes qui est une certaine partie fixe du nombre attribué au public. Une montée d'effectifs est un poids aussi pour les travailleurs de ce secteur.


attention au glissement qui pourrait conduire à des revendications reforçant l'école privée au nom de la défense des travailleurs de ce secteur!
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Message par yannalan » 19 Sep 2006, 07:16

(Jacquemart @ dimanche 17 septembre 2006 à 15:26 a écrit : De ce que je comprends, une montée d'effectifs des élèves représente un poids pour les enseignants du secteur (qui eux, restent en nombre fixe). Yannalan, j'ai bon ?
Et selon Valière, ils doivent faire quoi, les travailleurs du privé ?
Oui, on pourrait dire ça, si il y avait vraiment une croissance dans le privé très supérieure à celle du public, ce qui est contestable au niveau national, même si localement les Directions diocésaines crient aux "listes d'attente.
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Message par Sterd » 19 Sep 2006, 08:17

(Valiere @ lundi 18 septembre 2006 à 18:12 a écrit : attention au glissement qui pourrait conduire à des revendications reforçant l'école privée au nom de la défense des travailleurs de ce secteur!
Attention au glissement qui permettrai aux travailleurs du secteur privé de se défendre. Parce que ça renforcerai le secteur privé ? Tu te rend compte de ce que tu écris ?

Je pense que non, il ne se rend pas compte.
Sterd
 
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